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Étude des plateformes numériques de mobilité I 92 I
Proposer une base nationale des arrêts avec correspondances entre identifiants,
Généraliser l’intermodalité dans les calculateurs d’itinéraires en intégrant les lieux d’interface et
de rabattement (ex : gares, aéroports, parkings…).
Titre de transports
Pousser les AO à simplifier les grilles tarifaires,
Généraliser le passage au NFC,
Accompagner l’ouverture des standards billettiques (ex : Calypso),
Généraliser le passage à l’ABT, y compris pour la billettique classique.
Compte + relation client
Mettre en place des incitatifs liés à des privilèges et non pas des avantages pécuniers,
Accompagner le crowdsourcing.
Dashboard et analyse
Pousser à l’analyse croisée des données provenant des deux briques,
Partager des métriques propices aux comparaisons entre réseaux, modes,
Outiller les collectivités (en open source).
Quels sont les bons échelons d’intervention et qui doit faire quoi sur le sujet du MaaS ?
En réalité, le rôle de l’acteur public ne dépend pas du type de MaaS. On pourrait avoir tendance à dire
que le rôle de l’acteur public est justement un invariant et qu’ensuite c’est le marché, la politique locale
et/ou les acteurs en présence qui vont pousser un modèle ou bien un autre. Le rôle de la puissance
publique est justement de mettre à disposition les éléments permettant par la suite de faire ce choix.
La question posée est plutôt celle de la répartition entre les différentes strates de décision publique :
L’État : il doit désormais être en mesure de réguler, de fédérer et d’imposer certaines pratiques
et standards. Le travail réalisé par Transport.data.gouv.fr est majeur, et est souvent cité comme
exemple en Europe. Néanmoins, le jeu d’acteurs est complexe et il est toujours difficile de
maintenir à jour le formidable travail accompli. L’arrivée des obligations de standardisation et de
mise à disposition des données sur un PAN (point d’accès national) devraient aider, mais il reste
encore un accompagnement de terrain très important à réaliser, notamment au moment de
la production de la donnée. C’est pourquoi, il s’agirait d’outiller et de former les principaux
producteurs de données par une démarche qui viendrait du national.
Les Régions et/ou syndicats mixtes régionaux : l’échelle de la Région peut être vue comme
un intermédiaire. Il est clair et logique que l’État, à l’échelle nationale, ne pourra pas tisser au
quotidien un lien particulier avec tous les territoires. A l’inverse, la Région peut jouer ce rôle. Elle
pourrait être un relais efficace entre régulation à l’échelle nationale, et marketing individualisé à
l’échelle locale. Que ce soit au sein d’un conseil régional, ou par le biais d’outils comme les
Syndicats Mixtes loi SRU, il s’agit de pouvoir traiter, à l’échelle régionale, la question des données.
L’objectif est multiple : faire en sorte d’animer les territoires pour standardiser ces dernières,
selon les préconisations de l’État ; motiver les EPCI pour les enrichir, notamment en ce qui
concerne les lieux, les interfaces (gares, aéroports, gares routières, aires de covoiturage, poles
d’échanges…) ; et enfin, d’assurer un rôle de formation sur des outils qui pourraient être mis à
disposition par l’État. La finalité doit être que toutes les données qui sont ensuite mises à
disposition par l’échelon régional soient valables, valides, enrichies, et utilisables par les échelles
supérieures (nationale, européenne) et inférieures (locale). Enfin, dans un souci de mutualisation,
l’échelon régional pourrait aussi mettre à disposition son propre système de calcul d’itinéraires,
multimodal, via des API et/ou des SDK, mais à condition que ce type de dispositif ne soit pas
dupliqué aux échelles plus locales,
Les EPCI (métropoles, agglomérations…) : les EPCI ont l’avantage de bien connaitre la
réalité locale. Leur rôle est de s’impliquer dans les démarches régionales autour de la donnée,
puis d’affiner la stratégie à destination de la cible finale : le citoyen. C’est à cette échelle qu’il
s’agit véritablement de définir une stratégie bridge, island ou garden et de mettre en oeuvre
les process pour y parvenir. C’est aussi à cette échelle qu’il s’agit de réfléchir pleinement