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CNLL – État des lieux de la filière open source en France 2020/2021
Si les chercheurs ont effectivement observé certains biais à l’égard des femmes,
ceux-ci semblent loin de certaines idées reçues ou caricatures
• Les femmes représentent en France (Talents
du numérique, 2019) 27,4 % des effectifs dans
le secteur numérique (contre 46,8 % tous
secteurs d’activité confondus) et pour le
domaine informatique, 20% des ingénieurs et
cadres d’études / R&D, 16% des techniciens
d’étude et de développement et 17% des
élèves ingénieurs (MESRI, 2019).
• Une étude récente (Bosu et Sultana, 2019)
portant sur 4543 développeurs réguliers dans
dix projets open source (Android, Chromium
OS, Couchbase…) constate certes qu’il y a
moins de 10% de femmes parmi les
contributeurs réguliers mais que que :
– Il n’y a aucune différence significative de
productivité chez les développeurs entre
les femmes et les hommes.
– Des biais existent, dans les deux sens, dans
les code reviews sur le code produit par des
femmes : défavorables dans 30% des
projets, favorables dans 30% des projets.
• Une autre étude (Terrell et al., 2017) révèle
que, sur plus de 3 millions de pull requests
(PR) analysées sur GitHub :
– Les PR émanant des femmes sont
approuvées plus souvent (78,7%) que
celles émanant des hommes (74,6%).
– Si la PR émane d’une personne externe au
projet, le fait de connaître son genre (par
rapport à un profil qui ne révèle pas
d’information à ce sujet) fait passer le taux
d’acceptation de 64,9% à 61,1% pour les
hommes (-3,8 points) et de 70,0% à 58,0%
(-12,0 points) pour les femmes : il y a un
biais plus défavorable aux femmes.
– Si la PR émane d’une personne interne au
projet, le biais inverse est observé :
connaître le genre d’un contributeur fait
baisser le taux d’acceptation de 89,9% à
86,8% (-3,1 points) si c’est un homme et de
88,3% à 87,5% (0,8%) si c’est une femme : il
y a un biais plus défavorable aux hommes.
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