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L'argent et la création monétaire (version 1.0)

swergas
July 04, 2015
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L'argent et la création monétaire (version 1.0)

Comment fonctionne l'argent ? Quelle a été son évolution dans l'histoire ? Qui décide de l'augmentation de la masse monétaire ? Que se passe-t-il lorsqu'un crédit est accordé ? Comment fonctionne la politique monétaire ? Quelles sont les institutions en place, et quel est leur rôle ?

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July 04, 2015
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  1. L’argent et la création monétaire par Quentin Grimaud version 1.0

    (2015-07-04) Ce document est sous licence Creative Commons Attribution-ShareAlike 4.0 International (CC BY-SA 4.0)
  2. Plan • Les échanges depuis l’Antiquité ◦ Les échanges dans

    l’Antiquité ◦ Au Moyen-Âge : Les orfèvres deviennent banquiers • La monnaie aujourd’hui ◦ Les différents types de monnaie ◦ Le crédit ◦ Parallèle avec les orfèvres ◦ Conversion des monnaies (centrale ⇔ scripturale privée) ◦ Transferts inter-bancaires ◦ La politique monétaire actuelle
  3. Les échanges dans l’Antiquité Ce que la plupart des gens

    pensent : troc monnaie-marchandise monnaie-métallique temps légende :
  4. Les échanges dans l’Antiquité Ce que la plupart des gens

    pensent : - Initialement, les échanges se faisaient sous forme de troc - Puis les acteurs économiques se sont mis d’ accord d’utiliser plutôt une monnaie comme intermédiaire des échanges, en choisissant une marchandise pratique (riz, avoine, animaux, coquillages, jusqu’à apparition de monnaie métallique) - Le crédit est ensuite apparu (certains acteurs économiques accumulaient de la monnaie et la louaient à ceux qui en avaient besoin)
  5. Extrait du documentaire "Dette, crise, chômage, qui crée l'argent ?"

    (de 5m57s à 10m39s) Les échanges dans l’Antiquité
  6. Les échanges dans l’Antiquité Ce que la plupart des gens

    pensent : - Initialement, les échanges se faisaient sous forme de troc - Puis les acteurs économiques se sont mis d’ accord d’utiliser plutôt une monnaie comme intermédiaire des échanges, en choisissant une marchandise pratique (riz, avoine, animaux, coquillages, jusqu’à apparition de monnaie métallique) - Le crédit est ensuite apparu (certains acteurs économiques accumulaient de la monnaie et la louaient à ceux qui en avaient besoin) La réalité historique : - Ce n’est pas le troc qui est apparu en premier, mais le crédit, c’est-à-dire la comptabilisation des dettes (échanges différés basés sur la confiance, où une valeur numérique virtuelle était assignée à chaque marchandise) - Le troc n’a quasiment jamais existé - L’utilisation de monnaie a ensuite été principalement imposée par la force (par des castes reignantes, des souverains), via les salaires des soldats et l’impôt
  7. Les échanges dans l’Antiquité troc monnaie-marchandise monnaie-métallique temps légende :

    La réalité historique (approximative, pour une civilisation) : temps comptabilisation des dettes (avec valeur numérique virtuelle) Ce que la plupart des gens pensent :
  8. Les orfèvres deviennent banquiers Type de certificat Certificats nominatifs de

    dépôt (précisant à quels biens ils correspondent) Reconnaissances de dette de l’ orfèvre (d’un certain poids de métal précieux), non- nominatifs idem Modèle commercial de l’orfèvre Retrait payant (service de stockage, consigne) idem Retrait payant (service de stockage, consigne) + Taux d’intérêt sur des prêts de certificats Statut du coffre-fort Stockage d’objets précieux ayant chacun un propriétaire défini Stockage d’objets et de métaux précieux interchangeables Stockage d’objets et de métaux précieux interchangeables, mais avec couverture partielle des certificats Remarques La seule utilité du certificat est de permettre de récupérer le bien qu’on a déposé - Se met à être utilisé comme moyen de paiement (apparition de la monnaie-papier) - Large réseau international d’orfèvres (acceptant les certificats émis par un membre du réseau) - Les orfèvres émettent aussi des certificats en échange d’un titre de dette (plus seulement d’un dépôt de métal précieux) - Prêt remboursé à l’orfèvre => certificat rendu et détruit - Les orfèvres imprimaient bien plus de certificats de prêt que de métaux précieux disponibles dans leurs coffres - Certificats acceptés par les marchands comme paiement => les orfèvres en imprimaient pour leurs propres dépenses et achats vers 1640
  9. Les orfèvres deviennent banquiers Type de certificat Certificats nominatifs de

    dépôt (précisant à quels biens ils correspondent) Reconnaissances de dette de l’ orfèvre (d’une certaine valeur de métal précieux, en £), non- nominatives idem Modèle commercial de l’orfèvre Retrait payant (service de stockage, consigne) idem Retrait payant (service de stockage, consigne) + Taux d’intérêt sur des prêts de certificats Statut du coffre-fort Stockage d’objets précieux ayant chacun un propriétaire défini Stockage d’objets et de métaux précieux interchangeables Stockage d’objets et de métaux précieux interchangeables, mais avec couverture partielle des certificats Remarques La seule utilité du certificat est de permettre de récupérer le bien qu’on a déposé - Se met à être utilisé comme moyen de paiement (apparition de la monnaie-papier) - Large réseau international d’orfèvres (acceptant les certificats émis par un membre du réseau) - Les orfèvres émettent aussi des certificats en échange d’un titre de dette (plus seulement d’un dépôt de métal précieux) - Prêt remboursé à l’orfèvre => certificat rendu et détruit - Les orfèvres imprimaient bien plus de certificats de prêt que de métaux précieux disponibles dans leurs coffres - Certificats acceptés par les marchands comme paiement => les orfèvres en imprimaient pour leurs propres dépenses et achats vers 1640
  10. Les orfèvres deviennent banquiers Type de certificat Certificats nominatifs de

    dépôt (précisant à quels biens ils correspondent) Reconnaissances de dette de l’ orfèvre (d’une certaine valeur de métal précieux, en £), non- nominatives idem Modèle commercial de l’orfèvre Retrait payant (service de stockage, consigne) idem Retrait payant (service de stockage, consigne) + Taux d’intérêt sur des prêts de certificats Statut du coffre-fort Stockage d’objets précieux ayant chacun un propriétaire défini Stockage d’objets et de métaux précieux interchangeables Stockage d’objets et de métaux précieux interchangeables, mais avec couverture partielle des certificats => risque de bank run Remarques La seule utilité du certificat est de permettre de récupérer le bien qu’on a déposé - Se met à être utilisé comme moyen de paiement (apparition de la monnaie-papier) - Large réseau international d’orfèvres (acceptant les certificats émis par un membre du réseau) - Les orfèvres émettent aussi des certificats en échange d’un titre de dette (plus seulement d’un dépôt) - Prêt remboursé à l’orfèvre => certificat rendu et détruit - Les orfèvres imprimaient bien plus de certificats de prêt que de métaux précieux disponibles dans leurs coffres - Certificats acceptés par les marchands comme paiement => les orfèvres en imprimaient pour leurs propres dépenses et achats vers 1640
  11. Les différents types de monnaie Monnaie divisionnaire, métallique, pièces (0.5%

    du total) Monnaie papier, billets (6.5% du total) Monnaie scripturale privée, secondaire (93% du total) Monnaie centrale corporelle, monnaie manuelle, liquide, espèces (7% du total de la masse monétaire) + … et leurs synonymes = = La loi dit que tout citoyen est obligé d’accepter, non pas des métaux précieux, mais de cette monnaie comme règlement d’une dette. Cette monnaie est dite fiduciaire (du latin fiducia) : basée sur la confiance. Sa valeur est liée à l’assurance qu’on peut échanger des biens et services avec cette monnaie. La Banque Centrale est une institution missionnée par l'État, ou les États d'une zone monétaire, pour fabriquer les billets et les pièces de monnaie (et pour favoriser le bon fonctionnement de l’économie). La monnaie qui se trouve sur les comptes (chez les banques commerciales, par exemple la Caisse d’Épargne) Les banques commerciales privées (appelées aussi banques de second rang, banques secondaires), sont les banques des particuliers et des entreprises. Elles réalisent la gestion des moyens de paiement (autres qu’en espèces : les chèques, les cartes bancaires, les virements, et les prélèvements). (version partielle)
  12. Le crédit “ Au moment où j’entre dans la banque

    pour signer mon prêt, où se trouve l’argent que le banquier me transfèrera ? ”
  13. Le crédit Demandons à Jammy ! Le crédit par création

    monétaire, c'est un tour de magie, mais C'est pas sorcier
  14. Parallèle entre les orfèvres et les banques actuelles (crédit par

    création monétaire) Extrait du documentaire "Dette, crise, chômage, qui crée l'argent ?" (de 15m25s à 17m30s)
  15. Le crédit par création monétaire Récapitulons : - Lorsque la

    banque accorde un crédit, elle crée ex-nihilo l’argent (la monnaie scripturale privée) par un simple jeu d’écritures comptables : - elle ajoute la somme au compte du client, et donc à l’actif de son bilan - elle ajoute la somme au passif de son bilan, car c’est la valeur de la reconnaissance de dette que le client a signée lors de la signature du prêt - À chaque fois que le client rembourse une partie de son prêt, la banque détruit cette monnaie scripturale privée. - Il suffit à la banque d’avoir en réserves une petite partie de tout l’argent “prêté”, pour faire face aux retraits, qui sont marginaux. - Une banque peut se permettre de se faire crédit à elle-même, en créant aussi ex-nihilo de la monnaie scripturale privée pour couvrir ses achats/dépenses. C’est la monétisation des dépenses.
  16. Le crédit par création monétaire Conséquences : - La masse

    monétaire augmente à chaque fois qu’un crédit est accordé, et diminue au fil des remboursements Conséquences : - Ce sont les crédits qui font les dépôts, et non les dépôts qui font les crédits - Presque toute la monnaie qui existe (dont celle qui circule) est la dette de quelqu’un (particulier, entreprise, État), et est soumise à intérêt - Si tous les crédits étaient remboursés, il n’y aurait plus de monnaie (et on n’aura pas trouvé l’ argent des intérêts) - La banque n'a qu'une petite partie des montants de ses clients sous la forme de billets de banque (“couverture partielle des dépôts”, “système à réserves fractionnaires”) Conséquences : - Risque de bank run - Importance de faire la différence entre monnaie centrale et monnaie scripturale privée
  17. Différences entre les monnaies et conversion (scripturale privée ⇔ centrale)

    - Tout comme le certificat de l’orfèvre est une reconnaissance de dette de l’orfèvre envers le marchand, la monnaie inscrite au crédit d’un compte bancaire (d’une banque commerciale) n’est qu’une reconnaissance de dette en monnaie centrale, de la banque envers son client, rien de plus. (Et on sait que la banque ne pourra jamais rembourser tous ses clients en monnaie centrale) - La loi impose aux banques commerciales privées de convertir ces unités de compte en billets de banque, lorsqu’un déposant demande à les retirer.
  18. Transferts inter-bancaires - Toutes les banques commerciales privées ont un

    compte à la banque centrale. - Entre-elles, les banques commerciales se payent en monnaie centrale. Les banques n'acceptent pour paiement des autres banques que de la monnaie centrale. La monnaie scripturale privée d'une banque n'a pas de valeur pour les autres banques. - Quand un client veut transférer de la monnaie scripturale privée de son compte vers celui d'un client d'une autre banque, la monnaie scripturale privée est convertie en monnaie centrale, puis transférée à l'autre banque, qui va encaisser cette monnaie centrale et créditer le compte du destinataire. - Ce qui fait la richesse de la banque c'est ce qu'elle possède, comme des immeubles, des actions, des titres financiers, et la monnaie centrale qu'elle a sous la forme de billets de banque ou de monnaie centrale sur son compte à la banque centrale.
  19. La compensation - Un blian des échanges inter-bancaires est réalisé

    tous les jours (c’est la compensation), par une chambre de compensation. Exemple de chambre de compensation : Clearstream
  20. Les différents types de monnaie Monnaie divisionnaire, métallique, pièces Monnaie

    papier, billets Monnaie scripturale privée, secondaire Monnaie centrale corporelle, monnaie manuelle, liquide, espèces + … et leurs synonymes = = (version complète) Compte de la Banque Centrale monnaie scripturale privée du Crédit Agricole monnaie scripturale privée de la Caisse d’Épargne “+” “+” ... Compte de la Caisse d’Épargne à la Banque Centrale Compte du Crédit Agricole à la Banque Centrale Monnaie centrale scripturale = + + + ... 1 € scriptural de banque A ≠ 1 € scriptural de banque B ≠ 1 € monnaie centrale Ce sont les comptes en banque des agents non-bancaires.
  21. La politique monétaire actuelle : Le Fonds de garantie des

    dépôts - “Fonds de garantie des dépôts” : 100 000 € par compte - Mais… - La plupart des grandes banques gèrent des dépôts bien supérieurs à ce qu'il y a dans ce fonds. Le fonds est d'environ 2 milliards d'euros, alors que les banques françaises gèrent près de 1000 fois plus de dépôts en monnaie scripturale privée - Toutes les banques sont liées les unes aux autres par des crédits et des prises de participation => effet domino - En France, les 2 premières banques gèrent plus de la moitié des dépôts bancaires.
  22. La politique monétaire actuelle : sauvetages des banques - Conséquences

    : (de tout ce qu’on a vu) - Aucun gouvernement ne permettra à une grande banque de faire faillite, car des millions de citoyens et d'entreprises perdraient une partie de leur argent. (catastrophe sociale, appauvrissement général de la population) => sauvetage en taxant l'ensemble des citoyens si nécessaire. - Toute entreprise peut faire faillite si elle est mal gérée, même les plus importantes. Mais cette règle ne s'applique pas aux grandes banques. => "Les banques privatisent leurs gains et socialisent leurs pertes". - Les banques sont les dépositaires de fait de deux biens publics vitaux, pour une société marchande : - les encaisses monétaires de la population (les dépôts et les épargnes) - l'intégrité du système des paiements Parce que les banques ont capté ces biens publics, elles peuvent contraindre l'État, les corps sociaux, à leur venir en aide. => Situation de fait, "aléa moral", mais dont le vrai nom est "prise d'otage" (colossale, cosmique comparée à ce que les médias appellent “prises d’otages” lorsqu’il y a un mouvement social des transports ou du ramassage des ordures) Frédéric Lordon
  23. Bonus : La “Banque de France” - La « Banque

    de France » (nom volontairement trompeur, voir la conférence d’Henri Guillemin à ce sujet) a toujours été indépendante, car privée : à sa création, c’est une entreprise strictement privée, d’hommes d’ affaires, qui ne traite avec l’État que si c’est dans son intérêt. Il lui était confié des missions de service public. Ses décisions sont prises par son conseil d’administration, qui est composé de banquiers privés. - Puis le Front Populaire modifie les statuts de la Banque de France. - L’État crée le « Trésor Public » (où la SNCF, les comptes postaux, etc, sont obligés de déposer), pour avoir sa propre trésorerie et ainsi contourner la Banque de France. Ça permet à l’État de financer l’investissement => la croissance est alors à 5% par an pendant longtemps, ce sont les 30 glorieuses. - Donc l’État choisit les orientations économiques => ça ne plaît pas aux libéraux => une réforme est alors menée dans les années 70 => on remet la Banque de France dans l’indépendance complète pour qu’elle ne soit plus au service de l’État. Et on complique l’accès au crédit pour l’État. Henri Guillemin
  24. La politique monétaire actuelle : dette publique - Chaque année

    depuis plus de 40 ans, le budget de l’État proposé et voté par nos représentants est un budget en déficit => la dette publique augmente, sans l’autorisation des citoyens - Avant les années 1970, l'État Français pouvait se financer à taux fixe et avantageux appelé le circuit du trésor. La banque centrale pouvait faire des avances significatives à l'État. - Depuis les années 1970, l’État Français a mis en place une loi qui lui interdit d’emprunter directement à sa Banque Centrale (et depuis à la BCE). Conséquences : - Création de fait d’un marché financier de la dette publique - Obligation de passer par des banques commerciales, qui elles ont le droit d’emprunter à la Banque Centrale (et dans une moindre mesure par les autres acteurs du marché, comme les ménages) - Obligation de payer un intérêt pour la dette publique, aux banques commerciales (donc supérieur à l’intérêt éventuel de la Banque Centrale) - Les créanciers de l’État se partagent une rente confortable et dictent leurs volontés de politique à l’État, sous peine de fort taux d’intérêt
  25. La politique monétaire actuelle : dette publique - Les traités

    de l’Union Européenne imposent la même chose (interdiction d’emprunter à la banque centrale) - Les traités de l’Union Européenne imposent que les États de la zone Euro cèdent leur compétence de politique monétaire à la BCE, qui est indépendante - Les traités de l’Union Européenne fixent l’unique objectif de la BCE : inflation < 2%, et ses 2 moyens d’action : fixation du taux d’intérêt directeur, et politiques d’assouplissement quantitatif (Quantitative Easing) => à creuser
  26. La politique monétaire actuelle : divers - Il y a

    eu beaucoup de crises monétaires au cours de l’histoire, et d’États qui ont fait défaut et ont donc annulé leurs dettes (dont la France). - Depuis le lancement de la zone Euro, la masse monétaire a augmenté 4 fois plus vite que le PIB de la zone Euro. - La BCE prête aux marchés financiers à des taux très proches de 0%, qui eux prêtent aux États à des taux très supérieurs. => D’une certaine manière la BCE subventionne les banques au lieu d’aider l’État. - Ce sont les banques privées qui décident des taux auxquels elles prêteront (supérieurs à ceux auxquels la BCE leur prête) et qui choisissent à qui ou à quels projets les prêts seront accordés. Donc ça leur confère un énorme pouvoir de forger la société qu’elles veulent elles, selon leurs critères à elles (rentabilité, solvabilité ou solidité financière de l’emprunteur, sélectionner seulement des projets peu ambitieux car peu risqués…) => pas le bien de la planète, la prospérité de l’humanité, des projets de long terme, etc.
  27. Références - Extraits du documentaire “Dette, crise, chômage - qui

    crée l'argent ?”, par Gabriel Rabhi - Livre “Les secrets de la monnaie”, par Gérard Foucher - Extrait de l’émission “C’est pas sorcier” sur la création monétaire - Documentaire “La dette”, par Nicolas Ubelmann et Sophie Mitrani - Extrait de l’intervention de Frédéric Lordon dans l’émission “Ce soir ou jamais : Faut-il sauver les banques et à quel prix ?” - Présentation de l’histoire méconnue de la “Banque de France”, par Henri Guillemin
  28. “Crédits” - Photo des pièces de monnaie : “Euro coins”

    by 24oranges.nl (CC BY-SA 2.0) - Photo des billets de banque : “Euro denominations” by Images Money (CC BY 2.0) - Icône du chapeau magique : issu de “Magic people icons” by DaPino (CC BY-NC 3.0) - Photo de la Banque Centrale Européenne : “European Central Bank” by Eric Chan (CC BY 2.0) - Photo de la banque de Napa : “Bank of Napa” by Sanfranman59 (CC BY-SA 3.0) - Photo de la Ocean Park bank : “Ocean Park Bank” by unknown author (public domain) - Photo de Frédéric Lordon : issue de l’extrait de l’émission “Ce soir ou jamais : Faut-il sauver les banques et à quel prix ?” - Photo de Henri Guillemin : issue de la Présentation de l’histoire méconnue de la “Banque de France”, par Henri Guillemin - Graphe des taux d’intérêt des pays européens : "Long-term interest rates of eurozone countries since 1993" by Spitzl (CC BY-SA 3.0)