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LRA Crisis Tracker DOSSIER DE SÉCURITÉ TRIMESTRIEL- juillet- sept. 2012

Chelsea
December 03, 2012

LRA Crisis Tracker DOSSIER DE SÉCURITÉ TRIMESTRIEL- juillet- sept. 2012

Une publication de Invisible Children + Resolve

Chelsea

December 03, 2012
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  1. LRA CRISIS TRACKER Une publication de INVISIBLE CHILDREN + RESOLVE

    LRACrisisTracker.com DOSSIER DE SÉCURITÉ TRIMESTRIEL [juillet - sept. 2012]
  2. Quarterly Security Brief [July - Sept. 2012] 2 Invisible Children

    + Resolve LRA Crisis Tracker Le Rapport de Sécurité Trimestriel fournit un résumé et une analyse des activités signalées de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) pour la période de juillet à septembre 2012 (T3 2012). Ce dossier traite des activités de la LRA en République centrafricaine (RCA), République démocratique du Congo (Congo), Soudan du Sud, et Soudan. Il y a eu une diminution de 42% des attaques de la LRA signalées au T3 2012 par rapport au T2 2012 (voir graphique). Cette réduction reflète des tendances similaires en 2010 et 2011, lorsque le taux d’attaque de la LRA a chuté après avoir culminé entre janvier et juin. Cette réduction peut être liée aux pluies de la saison humide, au cours de laquelle les forces de la LRA sont moins mobiles. La majorité des attaques au T3 2012 s’est produite au Congo, principalement concentrée dans l’ouest du district du Haut Uélé du Parc national de Garamba dans les zones où des commandants de la LRA tel que Vincent Binansio “Binany” Okumu seraient en train de diriger de petits groupes de combattants de la LRA. Septembre 2012 marque une année complète sans attaques signalées de la LRA dans le Soudan du Sud. L’attaque la plus grave au T3 2012 s’est produite entre le 1er et 3 septembre sur plusieurs com- munautés du nord de Bangassou, en République centrafricaine. Les forces de la LRA ont enlevé en- viron 49 personnes, dont 14 enfants, et ont tué 2 civils lors de l’enlèvement. Toutes les personnes enlevées se sont échappées ou ont été libérées au cours des deux semaines suivantes. Plusieurs rapatriés ont indiqué que de nombreux combattants de la LRA ont violé des femmes et des filles, y compris une fillette de huit ans, avant de les relâcher. La plupart des hauts commandants de la LRA sont jugés opérationnels dans l’est et le nord du pays, ainsi que dans l’enclave contestée Kafia Kingi, à la frontière du Soudan et du Soudan du Sud. Les forces militaires ougandaises opérant dans le sud-ouest de la forêt de Djemah, RCA auraient attaqué un groupe qui comprenait Dominic Ongwen le 24 août et le 3 septembre. 94 personnes seraient sorties de la LRA au cours du T3 2012. Parmi ces rapatriés, 28 ont déclaré avoir été enlevé pendant 72 heures ou moins, et 50 autres ont déclaré avoir été enlevés pendant moins d’un mois. La LRA auraient enlevé 90 civils au cours du T3 2012, dont la majorité étaient des adultes. Ces statistiques perpétuent les tendances observées en 2011 et le premier semestre de 2012 indiquent que la LRA en grande partie enlève des adultes pour de courtes périodes de temps pour porter des biens pillés, plutôt que d’enlever des enfants et de jeunes adultes à intégrer dans les rangs de la LRA. Synthèse Table des Matières Synthèse.............................................................................................................. 2 Contexte politique notable et développements........................................3 Attaques signalées de la LRA contre la population civile........................4 Meurtres de civils et enlèvements par la LRA signalés ..........................5 Rapatriés signalés et recrutement net estimé ...........................................6 Explication du processus d’enquête ........................................................ 7-8 À propos............................................................................................................. 9 avril-juin (T2) 2012 juillet - sept. (T3) 2012 % différence ATTAQUES LRA 238 78 45 -42% ENLÈVEMENTS 405 109 90 -17% RAPATRIÉS 352 96 94 -2% MEURTRES 46 8 8 0% TOTAL DEPUIS LE 1er JANVIER 2012 Dossier de Sécurité Trimestriel [juillet – sept. 2012]
  3. Quarterly Security Brief [July - Sept. 2012] 3 Invisible Children

    + Resolve LRA Crisis Tracker Les troupes remises à la force de l’Union africaine En septembre 2012, l’Ouganda, le Soudan du sud et la RCA ont offici- ellement remis leurs troupes participant aux opérations contre la LRA à un corps expéditionnaire régional (Regional Task Force ou RTF, en anglais) de l’Union africaine. Ce corps expéditionnaire est chargé de faire face aux violences de la LRA, mais les troupes, en particulier celles du Soudan du Sud et de la RCA, continuent de faire face à de graves limitations en termes de mobilité de base et de capacité logistique. La division des pouvoirs de commandement et de contrôle entre la RTF et les forces armées nationales reste également indéterminée. Le Congo, où la majorité des attaques de la LRA sont perpétrées, n’a pas encore remis des troupes au corps expéditionnaire régional de l’UA ou permis à d’autres troupes de ce corps accès au territoire congolais. CONTEXTE POLITIQUE NOTABLE ET DÉVELOPPEMENTS Le Soudan et le Soudan du Sud atteignent des accords de sécurité et de coopération Suite à des discussions en septembre à Addis Abeba, le Soudan et le Soudan du Sud ont signé une série d’accords de sécurité et de coopération en vue de la reprise des exportations de pétrole soudanais du Soudan du Sud au Soudan, de l’amélioration de la sécurité le long de leur frontière commune, et du renforcement du protocole des “quatre libertés” encourageant la mobilité et l’activité économique transfrontalière. Cependant, le statut de plusieurs zones frontalières demeure en litige, y compris l’enclave Kafia Kingi, à la frontière de l’Etat du Darfour dans le sud du Soudan et de l’Etat de Bahr el-Ghazal dans l’Ouest du Soudan du Sud, où les forces de la LRA ont eu une présence ces dernières années. Le renouvellement du mandat de la MINUAD comprend des propos sur les efforts de lutte contre la LRA En juillet, le Conseil de sécurité a renouvelé à l’unanimité la Mission des Nations Unies au Darfour (MINUAD) pour une année supplémentaire. Le Conseil a inclu dans le nouveau mandat de la MINUAD des propos encourageant le partage des informations sur l’activité de la LRA avec les missions régionales des Nations Unies. Au cours des consultations sur le mandat, le Soudan a publiquement nié toute présence de la LRA sur son territoire et s’est opposé à tous propos axés sur la LRA dans le mandat. 50 MI 100 N Légende Frontière Division administrative Routes Principales T1 ‘12 Attaques LRA T2 ‘12 Attaques LRA T3 ‘12 Attaques LRA Congo Soudan du Sud Carte des attaques signalées de la LRA au Congo et en RCA [T1 - T3 2012] RCA Dossier de Sécurité Trimestriel [juillet – sept. 2012]
  4. Quarterly Security Brief [July - Sept. 2012] 4 Invisible Children

    + Resolve LRA Crisis Tracker oct dec fev avr juin août oct dec fev avr juin août Attaques Signalées de la LRA contre la Population Civile Les 45 attaques de la LRA signalées au cours du T3 2012 marquent une réduction de 42% par rapport au T2 2012. Cette tendance reflète une réduction similaire des attaques de la LRA entre T2-T3 2011 (35% de baisse) et T2-T3 2010 (36% de baisse). Sur les 6 attaques signalées en RCA, 3 ont été perpétrées dans la préfecture de Mbomou et 3 dans la préfecture de Haut-Mbomou. L’enlèvement d’environ 49 personnes au nord de Bangassou au début du mois de septembre aurait possiblement été commis par le même groupe LRA qui a attaqué une société minière française d’uranium et plusieurs villes à proximité de Bakouma en juin 2012. Les troupes centrafricaines ont une présence limitée dans cette ré- gion, et les troupes ougandaises ne sont pas déployées dans aucune des villes touchées par ces deux principales séries d’attaques. 37 des 39 attaques de la LRA enregistées au Congo au cours du T3 2012 se sont produites dans le district du Haut Uélé, dont 20 attaques contre les communautés situées le long de la route de Dungu à Duru. 2 attaques de la LRA ont été signalées dans le dis- trict du Bas Uélé. Les cinq attaques enregistrées de groupes armés inconnus dans le T3 2012 se sont produites au Congo. Nb d’attaques signalées Résumé des attaques JUILLET À SEPT. 2012 Attaques commises par la LRA comparées à celles de groupes armés non identifiés JUILLET À SEPT. 2012 45 78 5 Période d’observation T2 2012 T3 2012 LRA Groupes armés non identifiés 11 24 oct. 2010 - sept. 2012 Congo RCA Soudan du Sud Total 45 attaques Congo 39 attaques/ 86.7% RCA 6 attaques/ 13.3% Soudan du Sud 0 attaque / 0.0% 26 22 46 42 30 16 23 50 29 15 13 14 7 10 14 38 63 32 21 25 18 11 16 70 60 50 40 30 20 10 0 2011 2012 July - Sept. 2012 Types d’attaques JUILLET À SEPT. 2012 (* Attaques menant à des blessures infligées sur des civils, pillage, violence sexuelle ou déplacement de personnes) 13: 29% 27: 60% 2: 4% 3: 7% Meurtres et enlèvements de civils Enlèvements de civils Aucun des deux * Meurtres de civils Dossier de Sécurité Trimestriel [juillet – sept. 2012] Attaques Signalées par Pays
  5. Quarterly Security Brief [July - Sept. 2012] 5 Invisible Children

    + Resolve LRA Crisis Tracker oct dec fev avr juin août oct dec fev avr juin août Meurtres de Civils et Enlèvements par la LRA Signalés Les 8 meurtres et 90 enlèvements au T3 2012 marquent le troisième taux le plus bas de meurtres et d’enlèvements de la LRA signalés dans les 11 trimestres de données du LRA Crisis Tracker (Moniteur de la crise de la LRA). Environ 1 civil a été tué pour chaque 5 attaques de la LRA (une moyenne de 0,18 morts parmi les civils par attaque) au 3ème trimestre 2012. Le ratio de décès par attaque a été particulière- ment faible au Congo, où une seule personne a été tuée au cours de 39 attaques signalées. Cela indique que les forces actives de la LRA prennent un soin particulier à suivre les ordres émis par les hauts commandants de la LRA en 2011 pour réduire les meurtres de civils. Les forces de la LRA ont enlevé environ 2 civils par attaque com- mise au cours du T3 2012, le plus haut ratio d’enlèvement par attaque depuis le T2 2011. Toutefois, cette statistique est fortement influencée par les deux principaux cas d’enlèvement en RCA où respectivement 49 et 10 civils ont été enlevés. En considérant ces incidents à part, la LRA a enlevé une moyenne de 0,69 civils enlevés par attaque au T3 2012. Nb de Civils Résumé des Meurtres de Civils et En- lèvements par la LRA Signalés JUILLET À SEPT. 2012 150 120 90 60 30 0 Age des Personnes Enlevées OCT. 2011 - SEPT. 2012 oct. 2010 - sept. 2012 Meurtres Enlèvements 2011 2012 T4 ‘11 T1 ‘12 T2 T3 Sexe des Personnes Enlevées OCT. 2010 - SEPT. 2012 82: 17% 200: 41% 120: 25% 86: 18% ADULTES ENFANTS 9 9 33 109 28 33 24 26 FEMMES HOMMES GARÇONS FILLES Période d’observation Total 8 Tués / 90 Enlevés Congo 1 Tué / 28 Enlevés RCA 7 Tués / 62 Enlevés Soudan du Sud 0 Tué / 0 Enlevé * Ces chiffres ne représentent pas toutes les personnes enlevées, mais seule- ment celles pour lesquelles l’information pour l’âge et le sexe étaient disponibles * Ces chiffres ne représentent pas toutes les personnes enlevées, mais seule- ment celles pour lesquelles l’information pour l’âge et le sexe étaient disponibles Dossier de Sécurité Trimestriel [juillet – sept. 2012] Meurtres et Enlèvements Signalés
  6. Quarterly Security Brief [July - Sept. 2012] 6 Invisible Children

    + Resolve LRA Crisis Tracker 60 40 20 0 -20 oct dec fev avr juin août oct dec fev avr. juin août Rapatriés Signalés et Recrutement Net Estimé 94 personnes sont sorties de la LRA dans le T3 2012: 71 en RCA, 20 au Congo; 1 le long de la frontière entre la RCA et le Soudan du Sud, et 2 dans un lieu non confirmé. Sur les 94 rapatriés du T3 2012: 28 (29%) ont été déclarés comme enlevés à court terme, signifiant qu’ils ont été enlevés pendant 72 heures ou moins. Cela se com- pare à 109 (52%) au 1er trimestre et 40 (37%) au 2e trimestre de 2012. 50 (53%) autres se sont échappés dans le mois suivant l’enlèvement. Au moins 4 (4%) ont passé plus de six mois en captivité. 4 (4%) étaient ougandais, dont 3 hommes combattants. Cela se compare à 6 rapatriés ougandais (dont 4 combattants) au T2 2012 et 3 rapatriés ougandais (dont 2 combattants) au T1 2012. Nb de Civils Résumé des rapatriés Signalés JULLET - SEPT. 2012 Nombre de Rapatriés par Trimestre July - Sept. Incidents significatifs de rapatriement JULLET - SEPT. 2012 X oct. 2010 - sept. 2012 Recrutement Net Estimé + recrutement - recrutement 2011 Banangui, Haut-Mbomou, RCA 24 août 2012 Les forces de sécurité ont été confrontées à un groupe de la LRA dirigé par Dominic Ongwen 70 km au sud-ouest de Djemah (près de Banangui) en RCA, et ont secouru un garçon de 6 ans et un homme de 19 ans. 2 combattants de la LRA ont été tués dans l’affrontement, et leurs armes et matériel ont été récupérés. D’autres rapatriés de ce groupe ont été signalés à la suite de l’affrontement. Indice de fiabilité: 5, Indice de fiabilité protagoniste LRA: Elevé Guyanga, Haut-Mbomou, RCA 12 septembre 2012 Les forces de la LRA ont relâché 9 des 10 civils enlevés le 12 septem- bre à Guyanga, RCA. Le captif restant aurait été tué par la LRA en captivité. Indice de fiabilité: 4, Indice de fiabilité protagoniste LRA: Elevé 2012 22 15 49 53 57 3 10 6 10 -16 -3 0 4 -24 12 -3 4 46 36 -13 -10 5 -3 Période d’observation Total 94 rapatriés Congo 20 rapatriés RCA 71 rapatriés Soudan du Sud 0 rapatrié Localisation non-confirmé 3 rapatriés 125 Nb. de Rapatriés 2010 2011 2012 96 170 162 109 63 159 96 94 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 -6 Dossier de Sécurité Trimestriel [juillet – sept. 2012]
  7. Quarterly Security Brief [July - Sept. 2012] 7 Invisible Children

    + Resolve LRA Crisis Tracker Collecte des Données Sources: Réseau des antennes de radio HF en République démocratique du Congo et en RCA Etendue couverte par ces sources: les membres de l’équipe chargée du maintien de la base de données du Moniteur de la crise de la LRA font tous les efforts possibles pour obte- nir des données en provenance de toutes les régions affec- tées par la rébellion de la LRA. Comme les régions touchées sont souvent d’un accès difficile, l’infrastructure disponible pour récolter des données est souvent inégale d’une région géographique à une autre, et les données insérées dans la base de données sont souvent de meilleure qualité dans les zones où les ONG et les agences de presse sont plus actives. La base de données du Moniteur de la crise de la LRA ne pré- tend pas présenter un tableau exhaustif de tous les incidents commis par la LRA ou en relation avec elle dans la région, mais les membres de l’équipe font tous les efforts possibles pour acquérir des données en provenance des zones difficile d’accès. Remarque: La plupart des systèmes de collecte d’information se trouvent au Congo, ce qui conduit à un montant disproportionné de rapports sur la LRA au Congo. Dans les deux mois à venir Invisible Children et CRS, financés par l’USAID, vont développer les systèmes de collecte d’information en RCA, dans l’espoir d’améliorer l’accès à l’information dans la région. 1 Collecte des données 2 Encodage des données Encodage dans la base de données : les rapports d’informations sont partagés entre les membres d’uneéquipe d’encodeurs is- sus d’Invisible Children et de Resolve. Les encodeurs détermi- nent si la source est fiable ou pas (voir section 4.2.B du code de chiffrement « Déterminer la fiabilité de la source »). Avant qu’un incident ne soit encodé, l’encodeur lit les informations sur d’autres incidents apparus durant le même laps de temps, et vérifie s’il n’y a pas de doublons. Indice de fiabilité : après qu’un incident ait été catégorisé, chaque incident se voit doté d’un indice de fiabilité, qui évalue le degré de confiance de l’équipe dans les détails de la donnée relatée. On donne à chaque incident un ratio allant de 1 a 5, 1 signifiant le moins fiable et 5 le plus fiable. L’indice est basé sur le sérieux de la source, la confiance en l’identité des protago- nistes impliqués dans l’incident, et le degré de détail fourni dans le rapport. Un indice de fiabilité allant de 2 à 5 est considéré comme suffisamment vérifié pour être annoncé au public, ces données sont donc incluses dans les statistiques et les analyses (code de chiffrement section 4.2.A). Indice de fiabilité quant à l’auteur des faits : pour distinguer les attaques de la LRA des attaques des autres groupes armés, le code de chiffrement du Moniteur de la Crise dispose d’une liste d’indicateurs montrant si on a affaire ou non à la LRA. Si après avoir vérifié les indicateurs et autres preuves disponibles, l’encodeur détermine que le protagoniste d’une attaque est vraisemblablement la LRA, il donne à l’incident un Indice de fi- abilité protagoniste LRA, « bas », « moyen » ou « élevé », pour mesurer la probabilité que le protagoniste soit effectivement la LRA (code de chiffrement section 4.2.C). Si l’encodeur, après avoir vérifié un incident, pense que la LRA n’était pas impliquée et que le protagoniste est inconnu, le protagoniste est indiqué comme « groupe armé » et l’incident n’est pas consigné. 3 Révision des données Vérification initiale : chaque rapport est contrôlé par un sec- ond encodeur de données pour repérer les éventuelles er- reurs humaines et les doublons. Les encodeurs recherchent des incidents dont les détails sont semblables et qui se trouvent généralement proches dans le temps et dans l’espace. Ces in- cidents font alors l’objet d’une enquête pour s’assurer qu’il ne s’agit pas de doublons. Révision par des experts: le personnel d’Invisible Children et de Resolve ayant une expérience de terrain révise les incidents sensibles immédiatement, et tous les incidents une fois par tri- mestre. Si le membre du personnel sent qu’un incident a été mal interprété, il corrige le rapport de l’incident et, au besoin, le sort des statistiques. Des experts externes régionaux et de la LRA sont consultés au besoin. 4 Consignation des données et partage Consignation des données : après qu’un incident ait été en- codé et approuvé à être consigné, il apparaît sur le site web du Moniteur de la crise de la LRA. Seuls des incidents impliquant la LRA ou des personnes auparavant enlevées par la LRA et dotés d’un indice de fiabilité de 2 ou plus sont consignés. Sensibilité des données : les informations sensibles comme les sources spécifiques de données, les informations relatives aux forces de sécurité et les informations personnelles des per- sonnes mineures ne sont pas partagées avec le public. Partage des données : les données sont régulièrement en- voyées aux agences des Nations-Unies et aux organisations humanitaires à des fins de comparaison et de collaboration. 5 Restructuration des données Comme la base de données grossit et que les outils sont mis à jour pour refléter les meilleures pratiques, les encodeurs révisent et remanient les données existantes au besoin. Avec la mise en place du Réseau de radiophonies HF et de mécanismes d’informations améliorés dans la région, les rap- Les civils signalent des incidents aux opérateurs de l’antenne-radio HF Plus de 30 opérateurs radio HF appellent le point de référence a Dungu deux fois par jour pour sig- naler des éventuelles activités de groupes armés Les incidents observés sont inserés dans des formulaires adaptés puis sont envoyés vers des codeurs de données Rapports des Nations-Unies et des ONG Sources médiatiques et de presse Contacts avec la société civile au sein des communautés locales Sources gouvernementales Études sur le terrain conduites par le per- sonnel de Resolve et Invisible Children
  8. Quarterly Security Brief [July - Sept. 2012] 8 Invisible Children

    + Resolve LRA Crisis Tracker EXPLICATION DU PROCESSUS D’ENQUÊTE (SUITE) Définitions Attaque : Un incident est considéré comme une « attaque » dans le rap- port si l’activité de la LRA a pour résultat une des violations sui- vantes des droits de l’homme : violence entraînant des morts ou des blessures, violence sexuelle ou basée sur le genre des personnes, enlèvement, pillage, ou déplacement de personnes. Pour les définitions détaillées de ces abus en matière de droits de l’homme, merci de consulter la section 4.5 du code de chif- frement du Moniteur de la crise de la LRA, méthodologie de consignation et base de données, version 1.3. Meurtre (personne tuée) : Un incident est considéré comme un « meurtre » si un acte violent a eu pour résultat la mort d’un individu qui n’est pas connu pour son association avec un groupe armé ou les forces de sécurité. Les morts de civils suite à des blessures subies lors d’une attaque sont considérées comme des « meurtres ». Donc, si un civil est tué pendant sa captivité dans un camp de la LRA, sa mort est considérée comme un « meurtre » si elle se produit dans la première semaine de sa capture initiale. Pour une explication détaillée des incidents catégorisés comme « meurtres », merci de consulter la section 4.5.1 du code de chiffrement du Moniteur de la crise de la LRA, méthodologie de consignation et base de données, version 1.3. Enlèvement : Un incident est considéré comme un « enlèvement » s’il im- plique une ou plusieurs personnes prises en otage contre leur volonté par la LRA pour quelque période de temps que ce soit, en ce compris des civils qui sont enlevés et libérés, ou qui s’échappent, dans la même journée. Un enlèvement de court terme est caractérisé par une durée de 72 heures ou moins. Cela ne veut pas forcement dire que les enlèvements qui ne sont pas considérés comme « de court terme » sont obliga- toirement « de long terme », car il n’y a peut-être pas eu de rapport sur le retour de la personne enlevée. Pour une explica- tion détaillée des incidents classés comme « enlèvements » ou « enlèvements de court terme », merci de consulter la section 4.5.2 du code de chiffrement du Moniteur de la crise de la LRA, méthodologie de consignation et base de données, version 1.3. rapatriés: Un “rapatrié” est considéré comme quelqu’un qui s’évade, est libéré, est sauvé, ou déserte de sa captivité auprès de la LRA. Il comprend également tous les membres de la LRA qui sont capturés. Pour une explication détaillée des données relatives aux rapatriés, merci de consulter la section 4.5.2 du code de chiffrement du Moniteur de la crise de la LRA, méthodologie de consignation et base de données, version 1.6. 6 Analyse des données et compte-rendu Le personnel du Moniteur de la crise analyse les données pour y déceler des tendances et des schémas dans les activités de la LRA. Par exemple, les encodeurs cherchent des tendances en matière d’âge et de genre des personnes enlevées, de re- crutement net (nombre total de personnes enlevées moins le total des rapatriés), et de recrudescence de certains types d’attaques. Ils cherchent aussi de nouveaux tendances dans les activités de la LRA. Les encodeurs analysent aussi des zones et provinces spéci- fiques pour y déceler des variations (à la hausse ou à la baisse) en nombre et type d’attaques. Après que l’analyse ait été achevée et révisée, elle est publiée dans divers rapports du Moniteur de la crise. ports d’incidents sont devenus plus détaillés et la base de don- nées a été adaptée pour refléter cet état de fait. Des champs de données comprenant des informations sur l’âge et le genre des victimes et sur la nature des biens pillés, ont été ajoutés depuis que la base a été démarrée. Les encodeurs révisent périodiquement tous les incidents et rapports pour y ajouter les nouveaux détails.
  9. Quarterly Security Brief [July - Sept. 2012] 9 Invisible Children

    + Resolve LRA Crisis Tracker Resolve Resolve est une organisation de soutien basée à Washington D.C. qui cherche à sensibiliser les dirigeants politiques américains et internationaux pour prendre les mesures nécessaires afin d’en finir de manière permanente avec la violence de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) en Afrique centrale et de permettre aux communautés affectées par les sévices de la LRA d’obtenir réparation. Pour en savoir plus, consultez theResolve.org. 236 Massachusetts Ave. NE, Ste. 500 Washington, DC 20002 USA Téléphone : +1 (202) 596-2517 [email protected] Invisible Children Invisible Children est une ONG internationale qui s’attelle à assister les communautés dans les régions affectées par les sévices de la LRA en Afrique centrale, en répandant des systèmes d’alerte précoce communautaires, en s’adressant aux déserteurs et transfuges potentiels de la LRA et aux communautés affectées par voie de radio FM, et en réhabilitant des enfants précédemment enlevés. Pour en savoir plus, consultez invisiblechildren.com. 1620 5th Ave, Suite 400 San Diego, CA 92101 USA Téléphone : +1 (619) 562-2799 [email protected] Informations complémentaires Pour un aperçu en temps réel et en géolocalisation des activités de la LRA, ou pour télécharger les données du Dossier de Sécurité bisannuel, veuillez trouver la carte du Moniteur de la crise de la LRA à l’adresse LRACrisisTracker.com. À propos Resolve Michael Poffenberger Directeur exécutif Kenneth Transier Manager de projet Invisible Children Adam Finck Directeur des programmes, Afrique centrale Sharouh Sharif Directeur de Bureaux, RDC Leah Fantozzi Manager de projet RDC Mercy Southam Développeur de projet Moniteur de crise Melanie Zawadi Cadre de projet, RDC LRA CRISIS TRACKER PERSONNEL À propos du Moniteur de la crise de la LRA Les données publiées dans ce rapport ont été collectées grâce au Moniteur de la crise de la LRA d’Invisible Children et de Resolve, une base de données en géolocalisation (et pro- jet d’information) qui vise à tracer les incidents conflictuels violents dans les zones d’Afrique centrale affectées par l’armée de résistance du seigneur (LRA).Via la publication de rapports réguliers et le partage ouvert des données collectées, le Moniteur de la crise de la LRA cherche à aider à surmonter le déficit actuel en informations fiables et actualisées relatives à la crise de la LRA et à soutenir une politique améliorée et des réponses humanitaires adéquates à la crise. Afin de renforcer continuellement l’ensemble des données du Moniteur de la crise de la LRA, Resolve et Invisible Children recherchent de nouvelles sources d’informations actuelles ou histo- riques sur les activités de la LRA. Pour fournir des informations au projet « Moniteur de la crise de la LRA », merci de contacter Resolve à l’adresse [email protected]. Paul Ronan Directeur de la politique générale Chelsea Geyer Développeur de projet Moniteur de crise Sean Poole Coordinateur des programmes, initiatives au Congo Sarah Katz-Lavigne Développeur de projet Moniteur de crise Margaux Fitoussi Développeur de projet Moniteur de crise