Upgrade to Pro — share decks privately, control downloads, hide ads and more …

Bioblio_OPEN_Juin_2016.pdf

Open
August 20, 2016
30

 Bioblio_OPEN_Juin_2016.pdf

Open

August 20, 2016
Tweet

Transcript

  1. «AMYOTROPHIES SPINALES DISTALES» T. Stojkovic La Lettre du Neurologue Nerf

    & Muscle • Vol. XIX - n° 10 - décembre 2015 I.Sangla
  2. • Neuropathies motrices distales héréditaires • Atteinte du 2e motoneurone

    • Problème des cas isolés • Piège des débuts tardifs (30 à 60 ans) • Evolution lente • Signes associés • Support génétique : pb d'anomalies génétiques retrouvées dans les CMT axonales, les SLA héréditaires, certaines paraparésies spastiques AMYOTROPHIES SPINALES DISTALES
  3. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL • Charcot Marie Tooth axonal • Sclérose Latérale

    Amyotrophique • Myopathies distales (Laing, Miyoshi...) • Steinert, FSH, IBM • Neuropathie motrice à blocs de conduction • Paraparésie spastique
  4. CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES • Type d'hérédité : • - autosomique dominant

    : les plus fréquentes • – autosomique récessif • - liée à l'X • Age de début : naissance -> âge adulte • Localisation initiale du déficit moteur : • - débutant aux mains • - débutant aux membres inférieurs : loge antérieure/loge postérieure
  5. PRESENTATION CLINIQUE • Déficit moteur • Amyotrophie • Fasciculations •

    Hypotonie • Réflexes tendineux : abolis, diminués, vifs • Pas de trouble sensitif • Crampes • Tremblements des mains
  6. SIGNES ASSOCIÉS • Syndrome pyramidal • Atteinte bulbaire • Atteinte

    faciale • Paralysie des cordes vocales • Paralysie diaphragmatique • Rétractions tendineuses • Pieds creux, pieds plats • Scoliose • Arthrogrypose • Chondrodysplasie
  7. CONCLUSION • Les plus fréquentes : formes autosomiques dominantes (gènes

    HSBP1 et TRPV4) • Forme autosomique liées aux autres gènes : rares • Formes récessives : très rares • Dans 80% des cas : pas de gène identifié
  8. Commentaires / Questions du groupe • Un des rares exemples

    en maladies génétiques où la clinique est utile pour aller vers le gène. • Les formes récessives sont toujours sévères. • Formes tardives pouvant être piégeantes avec SLA, difficulté parfois avec les CMT axonaux dont elles partagent des caractéristiques génétiques et cliniques. • 80 voire 85 % des neuropathies motrices distales ne sont pas caractérisées d’un point de vue génétique
  9. «Maladie de Parkinson et Nicotine» • Nicotine and Nicotinic Receptor

    Drugs: potential for PD and Drug-Induced Movement disorders. • Quik and all. International Review of Neurobiology, Volume 124. 2015. • Can Nicotine be used medicinally in PD? • Thiriez and all. Expert Rev. Cli. Pharmacol. 2011 • S.Cantiniaux
  10. Maladie de Parkinson • Signes moteurs • Signes non moteurs

    • Traitement: restaurer la dopamine manquante • Effets secondaires: stratégies alternatives • Agonistes dopaminergiques, formes LP, IMAO, ICOMT • Stratégies non dopaminergiques • Compenser déficits SEROTONINE, GLUTAMATE… • Système cholinergique: études suggérant un effet symptomatique mais aussi neuroprotecteur
  11. Tabac et Maladie de Parkinson • Etudes épidémiologiques: corrélation inverse

    entre MPI et Tabac MOINS DE FUMEURS POPULATION PARK/POPULATION GENERALE • Non liée au taux de mortalité augmenté chez les fumeurs • Effet dose et durée-dépendant • Le facteur protecteur disparait à l’arrêt du tabac • Toutes les formes de tabac • Jumeaux homozygotes: moins de MPI chez les fumeurs • Facilité à arrêter de fumer: symptôme prodromique? Dorn. Public Health Rep. 1959 Grandinetti et al. Am J Epidemiol. 1994 Hernan et al. Ann Neurol. 2001 Ritz et al. Arch Neurol. 2007 Chen et al. Neurology. 2010 Ritz et al. Neurology. 2014
  12. Perte des récepteurs nicotiniques dans la MPI • Etudes post-mortem

    chez le patient parkinsonien • Réduction de 30 à 50% des récepteurs nicotiniques dans le striatum et dans la substantia nigra Court et al. Neurosciences 2000 Rinne et al. Brain Res. 1991 • Etudes in vivo PET, SPECT • Réduction des récepteurs nicotiniques principalement de type α4β2 dans le cortex, le striatum et la substantia nigra Oishi et al. J.Neurol.Sci. 2007 Fujita et al. Ann. Neurol. 2006 Kas et al. J. Cereb. Blood Flow Metab. 2009
  13. Etudes expérimentales (singe, souris, rat) • Score moteur • Administrée

    seule ou en association avec agonistes dopaminergiques D2 • Pas ou peu d’effet sur le score moteur • En association avec la L-dopa • Semble potentialiser l’effet Huang et al. Neuroscience. 2007 • Importance des récepteurs présynaptiques nicotiniques Quick et al. J. Pharmacol. Exp. Ther. 2006 Wonnacott. Trends Neurosci. 1999 • Etudes plus récentes (rat, singe) réalisées en aveugle • Pas d’effet significatif sur le score moteur Bordia et al. J. Pharmacol. Exp. Ther. 2008 Quick et al. Ann Neurol. 2007
  14. Etudes expérimentales • Dyskinésies dopainduites • Réduction chez les singes

    MPTP d’environ 60% • Pic de dose et score global • Que ce soit avant l’apparition ou en présence des LID • Pas d’habituation • Effet rémanent à 6 semaines • Effet similaire chez les modèles murins • Quel que soit le mode d’administration
  15. Nicotine et signes moteurs • Etudes cliniques: résultats hétérogènes •

    50% pas d’effet, 50% amélioration • Difficile d’interprétation car groupes non homogènes • Stade maladie • Habitudes fumeur/non fumeur • Mode administration Nicotine, la dose et la durée • Méthodologie • Etudes ouvertes: amélioration • Double aveugle: pas d’effet • Donc probablement pas d’effet sur le score moteur
  16. Etudes cliniques: Nicotine et DK dopa- induites • Toutes les

    études ont été faites chez l’animal • Essai clinique petit groupe de patients stade modéré • Voie orale pendant 4 mois • Diminution du score global de LID
  17. Effets non moteurs de la nicotine et agonistes • Effets

    positifs sur processus d’apprentissage, mémoire et attention dans les modèles animaux • Effet positif de la Varenicline sur la cognition des schizophrènes • Effet positif des agonistes α7 sur la cognition des patients Alzheimer • Effet positif des agonistes β2 sur la cognition des sujets âgés • Effet positif de la nicotine sur la mémoire sémantique des patients parkinsoniens • Varenicline améliorerait l’humeur chez les patients arrêtant de fumer et présentant une dépression persistante
  18. Mode d’action • Action antidyskinétique médiée par les nAchR •

    Agonistes non sélectifs et antagonistes des nAchR 40 à 50% de réduction chez l’animal (Varenicline) • Désensibilisation des récepteurs • Implication plus importante des sous-unités α7 et β2 • Cibler des traitements plus efficaces avec moins d’effets secondaires
  19. Nicotine et neuroprotection • Effet neuroprotecteur observé de l’administration continue

    de nicotine sur la dégénérescence striatale des singes MPTP Quick et al. J. Neurochem. 2006 • Etudes chez l’animal (singe, rat et souris): réduction perte neuronale nigrostriatale Mudo et al. Neuroscience. 2007 • Réduction du stress oxydatif et des dysfonctionnements mitochondriaux Schapira et al. Lancet. 2014 • Inhibition de la formation des agrégats d’α-synucléine Hong et al. Biochim. Biophys. Acta. 2009
  20. Certains points restent à préciser… • Stade de la maladie

    • Statut fumeur/non fumeur semble avoir une importance • Bien-être • Susceptibilité génétique • Plus grande affinité des récepteurs Mitsuoka et al. Hiroshima J. Med. Sci. 2002 • La dose potentiellement efficace… Et tolérée • 45 mg/jour? Villafane. J. Neurol. 2007 • La voie d’administration • Inhalation le plus rapide: effet pic • Garder une concentration de base • Durée d’administration
  21. Commentaires / Questions du groupe • Exposé très clair •

    En conclusion il faudrait cibler les sous unités Alpha7 et Beta2 pour moins d’EI et plus d’effets positifs
  22. « La thérapie génique in vivo» • In VIVO interrogation

    of gene function in the mammalian brain using crispr-CAs9 • Swiech et al – Nat biotechnol 2015 january ; 33(1) 102-106. • W.Casseron
  23. Cas9 (CRISPR associatedprotein9) est une endonucléase, c'est-à-dire une enzyme spécialisée

    pour couper l'ADN avec deux zones de coupe actives, une pour chaque brin de la double hélice. Cette enzyme peut être utilisée pour modifier facilement et rapidement le génome des cellules animales et végétales. Ce genre d'outil existait depuis les années 70 mais ces outils étaient bien moins efficaces et bien plus coûteux que Cas9.
  24. Cas9 est associée aux séquences CRISPR (Clustered Regularly Interspaced Palindromic

    Repeats ou "courtes répétitions palindromiques regroupées et régulièrement espacées") dans l'immunité adaptative de Streptococcus pyogenes, parmi d'autres bactéries. S. pyogenes utilise l'outil Cas9 pour détecter et défaire l'ADN étranger, tels que l'invasion de l'ADN de bacteriophages ou d'un ADN plasmidique. Cas9 effectue cette détection par déroulement de l'ADN étranger et la vérification de complémentarité avec la région longue d'espacement d'une vingtaine de paires de base de l'ARN guide. Si une séquence d'ADN est apparentée à l'ARN guide, Cas9 découpe l'ADN invasif. En ce sens, l'outil CRISPR/Cas9 a un certain nombre de ressemblances avec le mécanisme de l'interférence parARN chezleseucaryotes[1].
  25. En 1987, AtsuoNakataet son équipe de l'université d'Osaka, au Japon,

    découvrent de curieuses séquences d'ADN répétitives dans le génome de bactéries Escherichia coli[1]. Dans certaines parties de ces séquences, les quatre bases de l'ADN forment des suites identiques dans un sens de lecture ou dans l'autre, comme des palindromes. Ces séquences énigmatiques suscitent toutefois peu d'intérêt. Pour preuve, ce n'est qu'en 2002 qu'on les baptisera officiellement CRISPR (acronyme anglais pour « courtes répétitions en palindrome regroupées et régulièrement espacées »). En 2005, tout de même, des bio- informaticiens découvrent que les morceaux d'ADN intercalés entre ces palindromes sont souvent des séquences d'ADN de virus. En 2007, des chercheurs de l'industriel laitier danois Daniscodécouvrent que lorsque les bactéries qu'ils utilisent pour fabriquer des yaourts et des fromages ont des séquences CRISPR, elles survivent mieux aux infections virales.
  26. La séquence CRISPR, qui contient donc de l'ADN viral, est

    transcrite en plus petites molécules intermédiaires, des ARN, qui contiennent la séquence complémentaire de l'ADN viral. Mais plutôt que d'être ensuite traduits en protéines, ces ARN vont se lier à une enzyme découpeuse d'ADN nommée Cas9. Si cette structure rencontre l'ADN correspondant d'un virus dans la cellule, l'ARN s'y apparie et la Cas9 le coupe en deux. Toutefois, le mécanisme permettant l'accès à l'un des deux brins de l'ADN viral n'est pas encore bien élucidé. En attendant, le système constitue un redoutable attelage pour détecter facilement une séquence d'ADN donnée, puis la découper avec précision. Ces caractéristiques en feraient un outil rêvé de génie génétique : on pourrait l'utiliser pour supprimerun gène et ainsidécouvrir sa fonction ; on pourrait aussi éliminerun gène néfaste ou déficient. Il suffirait de fabriquer en laboratoire un « ARN guide » correspondant au gène que l'on souhaite cibler, puis de l'arrimer à une enzyme Cas9. Cette dernière découperait alors le gène. C'est précisément ce qu'Emmanuelle Charpentier réussit à faire in vitro en 2012, en s'alliant avec sa consoeur Jennifer Doudna,del'universitédeBerkeley,auxÉtats-Unis.[2]
  27. Le but de l’étude présenté par les auteurs 1/ montrer

    que grâce à CRISPR CAS9 on peut modifier in vivo un gène (Mecp2) ou plusieurs (DNMT ) dans le cerveau de souris adultes en ciblant ces gènes par l’intermédiaire d’un Adenovirus(AAV) dans lequel on insère des séquences d’ARN couplées au système CRISPR CAS9 2/ caractériser les effets dans les neurones post mitotiques en utilisant des techniques biochimiques, génétiques, electrophysiologiqueset comportementales
  28. Techniques : -couplage de SP CAS9 avec l’ARN du promoteur

    de genede MECP2 (connu pour intervenir dans la génèsedu syndrome de RETT) -fabrication d’un guidage moléculaire pour aller guider les AAV dans le noyau des neurones couplé à GFP qui permettra de voir en fluorescence les neurones effectivement transduits
  29. D’abord neurones in vitro pour montrer que l’on pouvait entrainer

    un knockdown du gène (fig2) -puis directement par injection stéréotaxique dans le gyrus dentatede l’hippocampe (80 % de transduction 4 semaines après injection de l’AAV -puis test comportementaux pour montrer que le silencingde MeCP2 entraine des troubles de la mémoire contextuelle (ce qui avait été observé auparavant chez les souris génétiquement MeCP2 KD) -ensuite étude des effets sur le transcriptomedu silencingdu genefig8: 34 gènes sur 556 étudies modifies dans leur expression
  30. Le silencingd’un gène par la méthode CrispRCas9 est donc faisable

    in vivo et donne des modifications durables et cliniquement perceptibles de l’expression du gène et du transcriptome
  31. Commentaires / Questions du groupe • CRISPR CAS9 technique utilisé

    pour transformer un embryon d’éléphant en mammouth en silençant les gènes de l’éléphant surnuméraires. • Processus du silencing par CAS9 prend trois jours pour obtenir un adénovirus avec gène cible incrusté dans CAS9 et utilisable. • Ethique : on peut modifier le génome post mitotique donc intervenir sur des patients graves. Ou s’arrêter ? Sans compter les modifications en agronomie ou la technique est largement utilisée y compris avec les animaux. • Les mutations induites prennent rapidement le dessus sur les wild-type si injecté dans les gamètes. • Répétition probable des injections d’AAV à prévoir selon le type de cellules ciblées.
  32. «Docteur j’ai le vertige» • “SO STONED”: Common Sense Approach

    of the Dizzy Patient • Wuyts and all. Front. Surg., 01 June 2016 • (Article en libre accès) • http://dx.doi.org/10.3389/fsurg.2016.00032 • L.Almoyna • (Bonus de dernière minute, pratique clinique pure)