projet a été rédigé dans le cadre d’une étude réalisée avec des étudiants de la Heig-Vd (Haute Ecole d'Ingénierie et de Gestion du Canton de Vaud, Suisse) sur l’utilisation de cardiofréquencemètres par des archers pour l’entreprise Tabrasco (2012). L’exemple a été simplifié pour certaines parties par respect du secret professionnel. a. Contexte de l’étude et problématique (la question du client) Contexte Un cardiofréquencemètre permet d'optimiser son entraînement en contrôlant, à la pulsation près, son effort. La majorité des cardiofréquencemètres mesurent et corrèlent différent types d’informations en plus de la fréquence cardiaque: par ex. la vitesse, la distance, les calories brûlées. Ils sont souvent utiles à des personnes qui veulent l’amélioration de leurs capacités cardio-vasculaire (remise en forme, performance, endurance) ou perdre du poids. Ils se composent d’abord d’un capteur avec électrodes sur une ceinture pectorale (mesure électrique), et moins fréquemment par lecture optique à placer par exemple sur le doigt (quand le sang passe au moment du battement de coeur, le niveau de lumière change et le système compte un battement de cœur). La deuxième composante d’un cardiofréquencemètre est le lecteur des informations récoltées par le capteur. Il s’agira souvent d’une montre. La troisième composante, le plus souvent présente sur des systèmes plus compliqués est un software qui enregistre les données et les combine au fil du temps (ex. progression du rythme cardiaque au fil des entraînements). Le marché est dominé depuis 30 ans par 3 acteurs principaux : Polar, Suunto, Garmin. Tabrasco a une stratégie d’attaquant sur ce marché qu’il veut révolutionner, du moins pour le monde du tir à l’arc. Painpoints Un archer qui tire, c’est un poids de 70kg sur la cage thoracique. Il doit tirer en championnat par exemple 12 flèches en 4 minutes (= 4 volées de 3 flèches de 1 minute chacune). Cela signifie un effort considérable à gérer minutieusement sur 4 minutes. C’est l’équivalent de faire de 4 sprints de 50 mètres en apnée. Gérer cet effort est selon les experts une corrélation entre : . Souffle – respiration . Mental-adrénaline . Rythme cardiaque . Mouvement, à savoir la position des bras quand l’arc est bandé . La justesse du tir Tabrasco est spécialisée dans le développement de softwares utiles dans le monde du sport. Elle a constaté que les cardiofréquencemètres actuels ne satisfont pas les archers : • La position des capteurs est gênante: un capteur autour du thorax les empêche de respirer au moment de tirer ; un capteur sur la main les gêne dans leur mouvement • Les informations corrélées par les cardiofréquencemètres actuels ne sont pas intéressantes pour eux. Les autres cardio sont spécialisés dans l’endurance • Les capteurs prennent trop de temps pour se connecter aux lecteurs