Si les DSI ont la culture de l’audit, peu s’appuient sur un facilitateur. L’auditeur pose des questions, en tire des constats et propose des améliorations. Le facilitateur, lui, s’assure que les équipes prennent des décisions de groupe, en explorant ensemble les problèmes, leurs causes et les actions correctives.
Le facilitateur met en place un cadre propice à la communication, s’assure que les impacts de chaque option seront explorés et que des décisions seront prises. Il est tantôt animateur, tantôt modérateur, il est à l’écoute et cherche à faire sortir des idées qui n’auraient pu émerger individuellement.
Un exemple de facilitation est apporté par la méthode Scrum. Au sein d’un projet, le Scrum Master s’assure que l’équipe est de plus en plus performante. La pratique mise en place est la “rétrospective d’équipe” qui permet d’améliorer le travail collectif, de résoudre les conflits et de mettre en place de nouvelles pratiques.
Nous explorerons un panel de techniques : Analyse “Plus/Delta”, “Is/Is Not”, “Timeline Mad/Sad/Glad”. Nous verrons que ces mêmes pratiques peuvent être utilisées pour rendre un classique audit plus efficace.
Au delà de Scrum, le facilitateur utilise des outils comme les brainstormings, les jeux de rôle ou encore les formations. Nous aborderons le principe du Forum Ouvert à travers un retour d’expérience de forum regroupant 200 personnes et qui permit de mettre en oeuvre des techniques comme le “dot-voting” ou le brainstorming avec des cartes hexagonales. Nous verrons que ces mêmes pratiques peuvent être utilisées lors d’un steering commity pour s’assurer que choix business et contraintes terrain sont alignées.
Par sa créativité et son expertise, le facilitateur pousse une organisation à être plus innovante et plus efficace. Il travaille autant avec les “boss” qu’avec les “geeks” et s’assure souvent que les “boss” et les “geeks” se parlent et se comprennent.