santé, la recherche d’une préparation du sage puis de tout un chacun à la maladie, à la souffrance et à la mort, enfin la vigilance à l’égard de la validité éthique et épistémologique de la pratique et de la pensée médicales sont autant de thèmes sur lesquels s’est édifiée, au fil du temps, toute une philosophie de la santé, de Platon aux Stoïciens, puis à Montaigne, à Descartes, Spinoza, Rousseau, Kant, Nietzsche, enfin à Bergson, Alain, Wittgenstein, Sartre, Ricœur, Foucault, pour ne citer qu’eux. ◦ Ce qu’on appelle santé au sens plus récent d’ensemble de compétences et d’actions, comme dans personnels de santé, est un ensemble de concepts qui renvoie à autant de chapitres de la philosophie : le savoir et la vérité, la théorie et la pratique, la responsabilité et le droit, la valeur et la norme, l’altérité et la relation, etc. J'ajoute que le lien entre les deux disciplines a été renforcé par le questionnement éthique, qui se réfère toujours à une philosophie du monde. ◦ Ce n’est pas un code qui doit décider, mais la conscience de ceux qui, possédant l’art, délibèrent à partir de principes : l’éthique médicale est la pratique philosophique de ceux qui soignent.