mais à faire cette conférence, je balise. Je balise parce que je n’ai jamais travaillé dans une boîte connue ou sur un framework important. Mais je suis passionné par mon métier.
trouvais que peu de sites en parlaient. Et puis un jour j’ai répondu à une annonce d’un nouveau site qui se créait et qui cherchait des gens pour écrire. Et c’est comme ça qu’à 15 ans je suis devenu rédacteur sur un site sur la GBA.
web. J’ai appris les bases de HTML. Et le site a bien marché. On était invité à des salons. On recevait des jeux gratuits. Et parmi ces jeux, je me souviens de Sonic Advance.
où on pouvait gagner de l’argent, acheter des fruits et augmenter les compétences de son chaos. J’avais passé une après-midi à décortiquer le jeu pour savoir quel fruit était le meilleur. Et c’est ainsi que j’ai fait une de mes premières pages web.
ans à faire du JAVA et du COBOL, je me suis dit que ce n’était pas comme ça que j’envisageais ma vie. Et donc arrêté mes études et j’ai cherché du travail.
devenu officiellement intégrateur dans une agence web. J’étais comme un poisson dans l’eau. J’adorais tout ce que je faisais. J’ai aussi découvert ce qu’étais le travail en équipe, et la conception de site dans un cadre professionnel.
les autres parties explosent leurs délais, sans pour autant reculer la date finale. J’étais frustré, parce que ça ne me permettait pas de faire du travail de qualité, et d’apprendre de nouvelles techniques. Quand j’en parlais à mon chef de l’époque, il me répondait que…
ancien chef J’étais choqué. Pour moi, j’étais justement là pour apprendre. C’est ce que j’aime encore aujourd’hui dans mon métier. Je sais qu’en quittant le boulot le soir, j’en saurais plus qu’en étant arrivé le matin.
deux collègues, on a créé notre boîte. Et là j’étais à nouveau euphorique. Tout redevenait possible. C’était à moi de prendre des décisions et de décider de ce que je voulais faire.
écolé supérieure de Lille. Je me suis dit « c’est génial, je vais pouvoir inculquer des bonnes pratiques et partager mon expérience». Sauf qu’en réalité c’était pas loin d’un désastre. Et je me suis rendu compte qu’enseigner l’intégration, c’est encore plus difficile que de l’apprendre.
mots par minute, il vous faudra environ 26 heures pour venir à bout de cette spéc. Et vous n’aurez encore rien appris, parce que l’implémentation diffère parfois des specs. Et ça c’est juste pour HTML. Après il y a aussi CSS, JavaScript, etc. Du coup ça m’amène à penser que…
que recruteur, vous recevrez des CV comme ça. Mais ça veut dire quoi avoir 5 étoiles sur 5 en HTML ? Pourquoi seulement 4 étoiles en CSS ? Comment faire pour obtenir la dernière étoile ? (Un week-end au ski ?)
WordPress Magento Sass jQuery Et puis aujourd’hui il faut avoir des connaissances dans des CMS, des contrôleurs de sources, des bibliothèques JS ou CSS, etc.
métier, il est crucial de faire de la veille. La façon dont je conçois de faire de la veille se rapproche de cette citation de Donald Rumselfd (ancien secrétaire à la défense des États Unis)…
« Il y a des connaissances connues… » Par exemple je connais les positionnements CSS, et je sais m’en servir. « …i l y a des connaissances inconnues… » Par exemple je sais qu’on peut faire des polices d’icônes, mais je n’ai jamais eu l’occasion d’en créer sur mes projets. « et il y a des inconnues inconnues » Par exemple, je ne sais pas que… Bah je ne sais pas, puisque je ne peux pas savoir ce que je ne sais pas puisque je ne le sais pas. Le but quand je fais de la veille est de réduire au maximum cette zone « d’inconnues inconnues », et d’avoir une vue suffisamment large pour avoir toutes les cartes en main à chaque fois que je dois faire un choix en intégration.
créé mon compte Twitter puis ouvert mon blog. Et c’était génial parce que j’ai à nouveau pu partager ma passion pour mon métier. Et si j’ai parlé des bonds techniques énormes qui ont eu lieu depuis, il y a certains sujets qui eux n’ont pas beaucoup évolué.
ce que j’écris. Ils me disent même «Super, j’ai partagé ton article avec mon chef pour lui montrer qu’il ne faut pas faire ça». Mais ça me fait bizarre. Même moi je n’utilise pas mes articles pour convaincre mes clients. Parce qu’en réalité, si vous cherchez bien sur le web, vous pourrez lire tout et son contraire.
», parce que ça résout quand même un tag de bugs navigateurs, et ça permet de poser un cadre de travail commun. Ces différences, on les retrouve souvent dans des discussions entre intégrateurs.
d’intégrateurs : - en startup, petite équipe, méthode agile, travaillent sur un seul site/produit - en agence, grande équipe, beaucoup de stagiaires et de turnover, travaillent sur plein de projets en même temps - chez l’annonceur, énorme structure peu technique, travaillent surtout sur de l’intégration d’e-mails
si on leur demande : « vous pensez quoi des pré-processeurs ? » Leurs réponses devraient ressembler un peu à ça… « On adore, c’est génial, ça résout tous nos problèmes ! » « C’est bien, mais ça dépend du projet, ça dépend de qui va travailler dessus, etc. » « Un pré-processeur ? Pour des e- mails ? Mais de quoi vous parlez ? »
du tout d’accord avec ce que j’écris. Et c’est génial. Parce que peut-être que j’ai tort. Et dans ce cas, je vais apprendre des choses, et leurs commentaires vont nourrir ma propre réflexion. Sinon je prends ça comme un commentaire. Une observation. Une remarque. Un peu comme avec mes clients…
— les clients, les chefs de projet, les graphistes Quand un client me dit « le bouton n’est pas comme sur la maquette », peut-être qu’il a raison, et dans ce cas je vais apprendre un nouveau truc, un nouveau bug. Mais sinon, si j’ai bien fait mon travail, c’est à moi de lui expliquer pourquoi c’est différent, et pourquoi cette différence avec une maquette Photoshop en fait en réalité une meilleure page web.
24ways.org, qui chaque année en décembre publie chaque jour un article sur la conception web. Et je me suis toujours dit « C’est quand même dommage qu’il n’y ait pas quelqu’un pour faire ça en français. » Et puis je me suis rappelé que moi aussi j’étais quelqu’un. Et donc en 2012, j’ai lancé…
appel au don pour une association caritative. Et ça a bien marché. En 2013, quand j’ai fait un appel à auteurs, j’ai reçu une réponse du genre « J’aime pas ton blog, j’aime pas ton compte Twitter, mais j’ai envie d’écrire un article. » Et j’étais content, parce que c’était exactement le but du site : aller chercher des gens, au delà de mon petit réseau habituel.
suis rendu compte qu’au sein de ma propre boîte, je ne faisais pas grand chose pour pousser mes collègues à eux aussi partager et communiquer sur ce qu’ils faisaient. Et donc depuis le début de l’année, on a instauré le lundi matin un «Lightning talk» en plus du point planning. Chaque semaine, l’un de nous présente aux autres un sujet de son choix. Et c’est chouette, parce que ça nous permet d’apprendre et d’échanger.
et ont un blog, donnent des conférences, etc. Dans ce cas, c’est chouette, continuez. Mais j’espère que ma petite histoire pourra en motiver d’autres à écrire et partager sur ce qu’ils font.