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Shutter Island

Evann Foy
July 06, 2023

Shutter Island

Dossier de recherche - Shutter Island

Evann Foy

July 06, 2023
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Transcript

  1. PRÉAMBULE Babylon (Damien Chazelle, 2022) The Dark Knight 2 :

    Le Chevalier Noir Fight Club (David Fincher, 1999) Shutter Island (Martin Scorsese, 2010) Pour contextualiser brièvement ce projet, nous devions retranscrire l’histoire d’un film, roman, etc. en une affiche au format A2. Pour cela, nous devions nous axer sur la mesure de certains aspects choisis. De là, j'ai commencé par lister certains films : (Christopher Nolan, 2008)
  2. PRÉMICES DU PROJET Ensuite il me fallait faire un choix

    parmi ces quatre films. J'ai de suite écarté Babylon car il est trop "dispersé", il y a une trame mais trop d'éléments différents sont mis en parallèle. Typiquement on ne suit pas un personnage mais quatre à la fois, et pas toujours ensemble. Pour le film The Dark Knight 2 : Le Chevalier Noir j'avais déjà en tête une idée claire. Pendant tout le film on assiste à l'amélioration de l'image du Joker (l'antagoniste), et de la régression de celle de Batman (le héros). Cela se passe en plusieurs phases, à chaque fois à la suite d'actions du Joker. Je pouvais donc me baser sur celles-ci pour représenter graphiquement cet inversement de leur image par la ville de Gotham City. Mais concrètement il n'y en avait pas assez à exploiter, donc je ne trouvais pas ça assez pertinent. Il me restait Fight Club et Shutter Island. Je les ai choisi pour la même raison : ce sont des films à "twist", à fort rebondissement, ils contiennent donc des indices. Dans un autre registre, ils traitent aussi tous deux de la question du double. Aussi, ils nous imprègnent de la vue du monde par un personnage, avec par exemple l'utilisation de mouvements de caméra en vue subjective. Mais pour Fight Club mis à part recenser le fait que des gobelets de Starbucks soient présents dans chaque scène, j'avais du mal à trouver un point d'accroche.
  3. SUJET CHOISI Il me fallait une trame, et intuitivement, Shutter

    Island me plaisait plus car je le savais riche en références visuelles cachées, qui sont tout à fait pertinentes puisqu'elles sont parfois même nécessaires à la bonne compréhension de l'histoire du film. Enfin, ce qui m'a confirmé ce choix c'est le fait que Fight Club ait déjà fait l'objet de travaux de design d'information (cf. biographie en fin de support) alors que je n'en ai trouvés pour Shutter Island. Shutter Island est un film dans lequel on suit un personnage nommé Teddy Daniels qui incarne le rôle d'un Marshall arrivant sur une île avec un co-équipier pour y retrouver une certaine "Rachel Solando" qui s'en serait échappé. Le Marshall explique aussi à son co-équipier qu'il est à la recherche de l'homme qui aurait brûlé son appartement et sa femme, un certain Andrew Laeddis qu'il décrit avec un oeil en moins et une grande cicatrice au visage. Et pendant le film il soupçonne un complot nazi sur l'île, mais la vérité est toute autre. En réalité, tout cela n'est qu'une expérience visant à faire comprendre à Edward "Teddy" Daniels la vérité, sa vérité, celle de son crime. Ce n'est pas un Marshall, tout cela n'est que le fruit de son imagination pour se protéger, de lui- même et de ses erreurs du passé. À la fin du film, un certain Dr Cawley lui explique qu'il a inventé des personnages, notamment à l'aide d'anagrammes : "Rachel Solando" n'est autre que Dolores Chanal, sa femme. Et l'homme qui le suit tout au long de l'aventure est son psychiatre, Chuck Aule. On lui explique alors qu'il est ici car il a tué sa femme, après qu'elle ait noyé ses enfants dans le lac derrière leur maison de vacances.
  4. EXPLICATION DU FILM Mais en réalité, ce n'est même pas

    ce qu'il s'est réellement passé, mais une version adoucit du réel crime d'Edward Daniels. L'expérience de l'île n'est pas seulement basée sur un nouveau type de traitement doux pour aider ce patient à se remettre de ses folies schizophrènes. Petit aparte, ses symptômes correspond selon le DSM 5 à la schizophrénie (hallucinations et idées délirantes, sur une durée supérieure à 6 mois sans épisode maniaque ou dépressif), auquel on peut rajouté en comorbidité un syndrome de stress post traumatique. Les antipsychotiques annoncés à la fin du film étant les médicaments utilisé pour traiter les symptômes schizophrénique, cela semble confirmé ce point de vue. Revenons sur sa venue sur l'île, il s'agirait aussi potentiellement d'un test quant à l'implémentation de faux souvenirs. Tout cela n'est en réalité que théorique, mais la version du crime annoncée à notre protagoniste ne tient pas la route. Un très bon point le démontrant est qu'il parle plusieurs fois dans ses délires de sa femme morte dans un incendie causé par celui qu'il nomme Andrew Laeddis (qui représente en fait sa propre part sombre) mais ne parle jamais d'enfants. Cela semble très étrange compte tenu du fait que sa femme les aurait tué, selon les docteurs. Selon les théories les plus probables basées notamment sur ses rêves dans le film, Edward Daniels est en fait un ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale qui incendia plus tard son propre appartement par pyromanie. Il tua alors quatre personnes, dont sa femme. À noter qu'il semble être devenu alcoolique, soit à la suite des camps de la mort, soit après l'incendie.
  5. AXE CHOISI - INDICES VISUELS Shutter Island recèlent de nombreux

    éléments cachés. Il contient des références externes au film, comme par exemple des références à l'univers de Batman, à la caverne de Platon, ainsi qu'à Romulus & Remus. Pour cela et pour le reste, je vous joins toutes mes sources en biographie si cela vous intéresse. Au sein même du film, plusieurs indices nous font comprendre que Teddy n'est pas celui qu'il pense pendant les trois premiers quarts du film, par exemple il n'a jamais de cigarettes, on lui en donne toujours, car c'est un patient. Ou bien un autre bon exemple de son illusion : lorsqu'il re-visualise Dachau dans ses "souvenirs", les corps tombent au rythme de la caméra pendant une fusillade, et surtout la musique de fond dans un bureau nazi est du Mahler, une musique juive bannie en Allemagne à cette époque. On peut alors avoir un doute sur le fait qu'il ait réellement été soldat. Pour la pyromanie par contre, tout concorde. Tout d'abord le plus évident, dans ses rêves sa femme brûle, et lorsqu'il explose une voiture (à noter qu'il sait comment le faire correctement), il a une hallucination et voit sa femme avec une enfant, au milieu du feu de l'explosion. Ensuite, il n'y a pas que le feu qui est un élément récurrent, il y a aussi la fumée par exemple. Quoi qu'il en soit, que cette théorie sur sa pyromanie soit vraie, ou que la version donné par le Dr Cawley le soit, plusieurs indices visuels récurrents nous indiquent lorsque le personnage rêve, et lorsqu'il s'approche de la vérité.
  6. Quand on revoit le film, on comprend que le point

    de vue du personnage principal est biaisé, alors il nous reste celui du réalisteur, Martin Scorscese. Voici quatre groupes d'éléments naturels faisant office d'indices visuels importants du film, avec respectivement leur code temporel d'apparition et leur signification : RECHERCHES
  7. Maintenant que le contexte est posé, je vais vous présenter

    la première version de l'affiche ainsi que sa version finale, accompagnées de mes notes d'intentions. Pour la réaliser je me suis basé sur quelques moments au début du film qui permettent de situer géographiquement les différents bâtiments. Et je me suis aussi inspiré de la vue du ciel des cartes traditionnelles. AFFICHE ET INSPIRATIONS
  8. Tout d'abord, il y avait trois autres récurrences, le bloc

    C, le phare, et le nom d'Andrew Laeddis. Mais concrètement, aucune d'entre-elles n'avait autant de pertinence que pour les quatre groupes d'éléments présentés sur l'affiche. Le nom d'Andrew Laeddis revient régulièrement mais n'apporte en lui-même rien à la bonne compréhension de l'histoire. Idem pour le bloc C et le phare, cependant ils ont quand même un autre intérêt. Ils sont énigmatiques, et pour aller plus loin, le phare en particulier a une réelle signification. Métaphoriquement, il survole l'île, et pour y accéder Edward Daniels doit nager, il doit donc affronter sa plus grande peur : l'eau. Pour représenter cet aspect intriguant, et pour attirer l'oeil, j'ai représenté de manière plus épaisse les pictogrammes du bloc C, du phare, ainsi que du bateau. Concernant le bateau, pendant toute la première moitié de l'histoire notre protagoniste voudrait le reprendre pour s'en aller, mais cela ne pourra se faire à cause de la "tempête" (qui n'est en réalité que le fruit de son imagination). Aussi, ils sont disposés de sorte à former un triangle qui sert à guider le regard. Pour ce qui est de la composition de l'affiche, j'ai décidé de représenter le tout de manière circulaire pour plusieurs raisons. Premièrement cela fait référence à la forme de l'île, et le cercle bleu (la flèche) semble tout emprisonner, pour montrer l'oppression que ressent Edward Daniels sur l'île. Ça représente aussi le fait que l'histoire se répète et qu'il ne sortira jamais de cette île. En effet, dans le phare à la fin du film le Dr Cawley en charge de cette expérimentation lui explique qu'ils (le personnel soignant) ont déjà entendu ce scénario depuis deux ans. NOTE D'INTENTION
  9. Dans le même registre (l'oppression), les pictogrammes représentant les quatre

    groupes d'éléments naturels sont transparent pour pouvoir les présenter superposés. S'en dégage alors une idée visuelle de désordre relatant l'état de l'esprit d'Edward Daniels lorsqu'il rêve. À la moitié du film, lorsque tous ces éléments se chevauchent, se passe son plus grand délire. Je vous ai dit que le film se déroule en deux ans, en réalité c'est la seule information temporelle que l'on a, et c'est certainement souhaité pour accentuer le chaos du film. Quoi qu'il en soit, je n'avais alors que la possibilité d'écrire les timecodes d'apparition des éléments dans le film. Mais je ne trouvais pas ça pertinent compte tenu du fait que tout ce qui est présenté dans l'affiche parle du contenu du film, de son histoire, pas du film en lui-même. Enfin, le fond coloré reprend la météo du film : ils arrivent en bateau dans le brouillard, puis dès leur arrivée une "tempête" arrive sur l'île. Elle y restera jusqu'à ce qu'Edward Daniels sorte du phare, à ce moment-là on se rend compte qu'en fait il fait beau, à l'instar de l'esprit désormais éclairci de notre protagoniste. Pour finir, une fois l'affichée réalisée, je l'ai modifiée sur base de vos conseils en modifiant la typographie Heebo par Montserrat, car elle est plus aérée et semble plus lisible. Aussi, j'ai augmentée la graisse des textes, et ai modifié la composition de ceux-ci pour mieux jouer avec le blanc, et pour que les informations de la légende en bas de l'affiche soient plus pertinentes. NOTE D'INTENTION
  10. Analyses des premiers films The Dark Knight : https://youtu.be/9on1G7YItpc Fight

    Club : https://youtu.be/wG-CeC8jmE4 Travaux de design d’info sur Fight Club https://www.mmcreativemind.com/portfoliographicdesign/ads https://www.litcharts.com/lit/fight-club/chart-board-visualization Recherches Shutter Island Indices visuels : https://youtu.be/eVsXVzSse8I Analyse, indices visuels et théorie : https://youtu.be/jJFiHhhFqeg Analyse, indices visuels et théorie : https://wistfulwriter.com/2010/08/the- shutter-island-mystery-a-visual-analysis/ Références externes : https://youtu.be/MnCDIRXXRlo Polices d'écriture de l'affiche Titre : Cloud Lucent Textes : Monsterrat BIBLIOGRAPHIE