Profitez (de vos études) !

Présentation d'un diplômé aux étudiants du cursus Sciences Informatiques de Polytech'Nice-Sophia, à trois ans de recul.

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1. M AT T I S C H N E I D E R — @ M AT T I _ S G 1 2 D É C E M B R E 2 0 1 4 Je suis sorti de Polytech en 2012. Mon message sera simple.
2. P R O F I T E Z ! M AT T I S C H N E I D E R — @ M AT T I _ S G Vos études sont un moment précieux. Vous avez en tout et pour tout 5 ans dans votre vie où vous pouvez vous éclater. Après, vous aurez un crédit, un mariage, des enfants, et vous vous ennuierez mortellement. Je déconne.
3. D É C O U V R E Z - V O U S Profiter de ce temps pour découvrir ce que vous aimez et ce que vous n’aimez pas. Jusqu’ici, vous avez suivi un chemin tout tracé pour vous. Trouvez le vôtre. Personnellement, j’ai découvert : - Un découragement saisonnier. - Faire le tri entre ce qui m’intéresse et ce qui est nécessaire pour l’institution, selon ses objectifs et ses envies. Idées : multiplier les expériences, dire oui.
4. S O R T E Z D U C O N F O R T Le contexte permet la prise de risque : il y a toujours un parcours sécurisé possible en suivant les cours. Crucial pour développer des compétences autres que techniques. J’ai une nouvelle, peut-être mauvaise : développer du logiciel, c’est parler plus avec des gens qu’avec des machines. Personnellement : - Auto-entrepreneur. - Césure : découverte d’autres modes de vie (bénévolat, système éducatif finnois). - Master anthropologie. - Le pire qui me soit arrivé à l’école n’était rien par rapport au pire à l’extérieur de l’école. Idées : participez à des Nuit de l’info, Startup Weekend, soyez auto-entrepreneur… Surtout, découvrez et appliquez l’agilité.
5. D E V E N E Z B O N La formation est bonne, mais l’apprentissage se fait aussi à l’extérieur. Être bon n’est pas la même chose qu’avoir des bonnes notes. C’est avant tout être bon pour soi, dans une pratique. La note est une mesure indirecte d’une compétence, mais ne peut pas distinguer entre une mesure de la compétence et une mesure de la capacité à maîtriser un examen. Éclatez-vous ! Le plaisir et la fierté sont les meilleures motivations. Personnellement, j’ai appris par : - Stages SI3 & 4. - Projets. Idées : Utilisez l’école pour ça ! Si vous n’êtes pas satisfaits de ce qu’on vous propose, hackez les rendus : les profs sont très souvent conciliants si vous proposez des rendus alternatifs tant qu’ils mobilisent les compétences évaluées.
6. FA I T E S - V O U S C O N N A Î T R E Deux points forts pour avoir un super boulot : être bon, et le faire savoir. Pas des conditions sine qua non, mais joue beaucoup. Possible de faire que l’un ou l’autre (nerd ou commercial), mais moins de chances d’accomplissement. Personnellement : - J’ai participé à puis parlé dans des conférences. - Je n’ai jamais cherché de travail, toujours eu des propositions. Et ça n’est pas que moi ! Tous mes amis qui ont eu un blog, une asso… sont dans le même cas. D’autres, même très bons, mais peu visibles, doivent chercher. Idées : FOSS, blog, assos…
7. D É M A R R E Z B I E N Ne vous faites pas avoir à la sortie ! SSII : fonctionnement de parasite, prédateur et brigand. Il faut négocier son salaire ! Comprendre différence entre brut et net, entre fixe et primes, entre avantages et vrai salaire. Personnellement : - Startup à la sortie, avec des amis. Haut niveau de responsabilité, apprentissage incroyable. Après deux ans, amis en SSII : tristes, ennuyés, perte de niveau. - Dans la même structure, à poste comparable : pour un salaire négocié, ⅔ du salaire via une SSII, et les ¾ en non négocié. Idées : - Regarder les statistiques, demander à ceux en place ! S’entraîner à négocier dans les indemnités de stage.
8. C H A N G E Z L E M O N D E Trois défis appartiennent à toute la communauté des ingénieurs, et chacun d’entre vous doit s’en sentir responsable. - L’estime de soi : qui veut être « chef de projet » ? Pourquoi ? En France, on a tendance à sous-estimer la réalisation. L’ingénieur doit manager pour réussir. Nous devons être fier.e.s d’être des « faiseurs ». - La diversité (inclusion) : stéréotype de l’informaticien homme, jeune, blanc, classe moyenne. Il faut lutter contre. Prenez conscience de vos biais, créez un environnement accueillant. Si pas pour l’idée, au moins être pragmatique : on comprend mieux les enjeux de ce qu’on connaît. Plus le parcours de vie est uniforme, moins le logiciel peut prendre en compte des besoins divers. - L’éthique : le logiciel prend une importance de plus en plus grande, et les systèmes que nous créons impactent la vie de tous. Vous avez toujours le choix, à votre niveau de responsabilité, de créer des systèmes qui enferment et qui contrôlent ou de créer des systèmes qui libèrent. Prenez conscience de votre pouvoir et utilisez-le à bon escient. Personnellement, j’ai aligné mon parcours professionnel avec mon éthique : - Auto-entrepreneur : sites pour associations humanitaires et artistiques. - Webapp de mobilité durable, baisse des émissions carbone des campus. - Startup : webapp à destination des hôpitaux publics. - Aujourd’hui : Startup d’État au SGMAP, modernisation de l’action publique pour redonner confiance dans les institutions.