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Les concepts māori qui ont nourri mon agilité

Matti Schneider
September 18, 2020

Les concepts māori qui ont nourri mon agilité

Il y a deux ans, j'ai vécu plusieurs mois en Aotearoa-Nouvelle-Zélande. J'y ai travaillé, au sein du gouvernement et de coopératives autogérées, et j'y ai fait de nombreuses rencontres.
En m'appuyant sur ma formation d'anthropologie, sur des terrains complémentaires d'autres pays postcoloniaux, et sur mon expérience d'agiliste, je partage le sous-ensemble de concepts de la culture polynésienne traditionnelle qui ont amélioré mes pratiques et qui me nourrissent encore aujourd'hui, dans un contexte européen. J'expliquerai ce que j'étais parti chercher et ce avec quoi je suis revenu.

Je présenterai les écueils communs des organisations autogérées que j'ai pu participer à construire dans des contextes aussi diamétralement opposés que les services du premier ministre français et l'économie sociale et solidaire d'un pays de culture anglo-saxonne aux antipodes.
J'introduirai une dizaine de concepts maori, les limites de leur traduction, dans l'objectif de vous transmettre les mots qui recouvrent des réalités et des interactions que nous pouvons pressentir mais que nous ne savons que difficilement expliquer dans notre contexte européen, alors même qu'elles sont parfaitement alignées avec les valeurs de l'agilité. Il sera question de _mana_, de _whānau_, et surtout de _he tangata_ et de s'émanciper de notre contexte culturel en enrichissant notre langage.

Matti Schneider

September 18, 2020
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Transcript

  1. Histoire d’un aller et retour There and Back Again AGILE

    TOUR SOPHIA — 18 SEPTEMBRE 2020 Matti Schneider @matti_sg / @matti_sg_fr Tēnā koutou ka toa.
  2. ko Alpes te pae maunga ko Roya te awa ko

    TGV te waka ko Méditerranée te moana ko Europe te iwi ko Matti Schneider te tōku ingoa Te Reo Māori Je m’appelle Matti Schneider, et cette session aura lieu en français. Je suis ingénieur transdisciplinaire, je travaille à la transformation numérique de l’État depuis plusieurs années. Je viens de me présenter dans une langue étrangère : le Te Reo Māori. Te Reo, ça veut dire « la langue ». Et les Māoris sont les indigènes polynésiens d’Aotearoa-Nouvelle-Zélande.
  3. Aotearoa- Nouvelle-Zélande 3 Il y a deux ans, j’ai vécu

    et travaillé en Nouvelle-Zélande. J’y ai appris beaucoup. Aujourd’hui, je veux vous partager les concepts de la culture polynésienne traditionnelle qui ont amélioré mes pratiques agiles et qui me sont encore très utiles aujourd'hui, dans un contexte européen. Je ne peux pas vous garantir que tout sera directement exploitable, mais au pire vous voyagerez un peu — et ça a bien de la valeur en cette période ! Mais… attendez. Qu’est-ce que j’étais allé faire aux antipodes, exactement ?!
  4. Certaines personnes parmi vous se souviennent peut-être de quelques présentations

    que j’ai pu donner ici au sujet de l’incubateur de services numériques de l’État, beta.gouv.fr, que j’ai co-construit. Il s’agit d’une communauté de faiseurs au sein des services du premier ministre. Nous avons livré de nombreux services dont je suis très fier. Ces réussites nous ont menés à recevoir des exigences à accélérer la croissance. Et j’ai perdu un arbitrage sur la vitesse de croissance. Quand il s’agissait d’inclure une à deux nouvelles personnes par mois, il était encore possible de leur expliquer notre fonctionnement. À une ou deux par semaine, on ne peut pas empêcher chacun‧e de venir avec ses idées et ses habitudes de fonctionnement hiérarchique. J’ai donc fini par faire malgré moi partie d’une petite oligarchie des trois personnes vers qui tout le monde se tournait. Comment préserver le fonctionnement horizontal dans lequel j’avais tant investi ? Bref, c’est le genre de problème qui vous fait sentir le besoin d’aller prendre un café.
  5. https://medium.com/p/bc360b03bbd8 Parfois, la réponse ne se trouve pas, même dans

    le marc. Du coup, j’ai décidé de partir. Je ne souhaitais pas être l’une des raisons du démantèlement de la forme d’auto-organisation dans laquelle j’avais tant investi. Mais comment quitte-t-on le travail de ses rêves ? En construisant un rêve plus grand : celui de partir à l’autre bout du monde ! La NZ pour sa nature, pour être de l’autre côté du globe… et pour Enspiral.
  6. https://enspiral.com Enspiral est une coopérative de coopératives, une structure dont

    les membres sont copropriétaires qui mutualise ses moyens pour faire émerger d’autres structures autonomes et économiquement viables. Le meilleur exemple en est Loomio, un outil de décision collaborative utilisé par Enspiral. J’ai eu la chance d’être contributeur d’Enspiral. J’espérais trouver des réponses, des solutions aux problèmes que j’avais rencontrés et que je n’avais pas réussi à résoudre seul. Mais bizarrement, l’ambiance n’était pas aussi positive et l’organisation pas aussi fluide que ce que j’avais imaginé et ressenti lors de mes lectures. J’ai participé à une retraite, mais aussi passé une semaine avec l’un des cofondateurs.
  7. C’est lors de cette semaine de discussions au bord de

    l’océan Pacifique que j’ai découvert que les mêmes problèmes pouvaient apparaître dans des contextes aussi diamétralement opposés que les services du premier ministre français et l'économie sociale et solidaire d'un pays de culture anglo-saxonne aux antipodes. Au-delà de mon histoire personnelle, je veux surtout souligner une confusion récurrente, dont j’ai été acteur, entre absence de structure et autonomie. L’anarchie, c’est l’ordre sans le pouvoir. L’absence de structure, ça n’est pas l’anarchie mais bien la tyrannie. Et tout cela avait déjà été découvert.
  8. https://www.jofreeman.com/joreen/tyranny.htm "The Tyranny of Structurelessness" is a 1970 essay by

    Jo Freeman that concerns power relations within American radical feminist collectives. “this apparent lack of structure too often disguised an informal, unacknowledged and unaccountable leadership that was all the more pernicious because its very existence was denied”
  9. https://microsolidarity.cc En réaction, Rich construit un nouveau modèle pour les

    organisations liquides, qu’il appelle « microsolidarité », avec trois niveaux d’imbrication. Pour ma part, j’ai recommencé à construire des petites équipes autonomes. Au sein du gouvernement d’Aotearoa-Nouvelle-Zélande d’abord, puis à nouveau en France, où je travaille maintenant comme directeur de l’innovation auprès de l’ambassadeur pour le numérique. J’ai changé quelques éléments dans mon approche, grâce aux expériences que je viens de vous partager mais aussi en découvrant des concepts dans la culture polynésienne traditionnelle. Je vais vous partager les plus importants.
  10. Concepts māori pour l’agilité 10 Pas aussi compliqué que ce

    texte ;) Le wh se prononce comme un F. Les mots français que je vais associer ne sont pas des traductions à proprement parler : si je les ai choisis, c’est justement parce qu’ils sont intraduisibles. Ils font sens dans une ontologie — c’est-à-dire une manière de désigner le monde — non-européenne. Les termes français associés sont donc autant des équivalents que des balises qui vont entourer le vide conceptuel européen et le rendre tangible. Ce sont des mots qui recouvrent des réalités et des interactions que nous pouvons pressentir mais que nous ne savons que difficilement expliquer dans notre contexte européen, alors même qu'elles sont parfaitement alignées avec les valeurs de l'agilité.
  11. mihi Au début d’une réunion (hui) Chacun‧e partage son mihi

    Ce qui nous relie https://www.otago.ac.nz/maori/world/te-reo-maori/mihi-introductions/ 11 présentation En Europe, lors d’un événement ou d’une réunion, on a généralement une prise de parole par une personne représentant le lieu qui accueille, puis des présentations par « tour de table ». On y décline généralement d’abord son nom puis ses attributions. En fait, on se définit, on se situe dans le monde par l’entité que l’on représente. Dans la culture māori, ce que l’on partage pour se présenter est un mihi (ou pepeha pour les Māoris eux-mêmes). Au début d’un hui, après le pōwhiri (accueil formel / discours), se tient un tour d’introductions et de discours (mihimihi), lors du quel chacun‧e partage son mihi.
  12. mihi Au début d’une réunion (hui) Chacun‧e partage son mihi

    Ce qui nous relie https://www.otago.ac.nz/maori/world/te-reo-maori/mihi-introductions/ 12 présentation ko Alpes te pae maunga ko Roya te awa ko TGV te waka ko Méditerranée te moana ko Europe te iwi ko Matti Schneider te tōku ingoa C’est une manière de dire qui l’on est en partageant la relation que l’on entretient avec des personnes ou des lieux qui sont importants pour soi. Dans mon mihi, j’ai partagé ce qui se voit ici. Plus inclusif : permet de ne pas se définir par son statut social et ses accomplissements. N’empêche pas de dire ce que l’on fait, mais fournit une base solide pour tou‧ te‧s. J’avais tendance à considérer ce type de partage comme mondain voire artificiel. Crée les conditions d’une communication authentique. De manière générale, la communication orale est employée de manière bien plus sacrée et sincère que dans un objectif fonctionnel. C’est le kōrero.
  13. kōrero La vérité d’une personne est dans son oralité Toute

    parole peut être entendue https://maoridictionary.co.nz/word/3003 13 dire / information / discours / affirmation Un seul mot pour désigner de nombreuses formes d’expression orale : dire, raconter, lire, parler, prononcer un discours… mais également speech, narrative, story, news, account, discussion, conversation, discourse, statement, information. La parole est là pour exposer, pas pour masquer. Cela peut vous rappeler l’un des principes de la communication bienveillante, l’un des accords toltèques : avoir une parole impeccable. « refuser de se nuire, refuser de (se) mentir, faire avec la peur pour tout de même vivre qui nous sommes vraiment, être nous-même, sans masque social, sans dissimulation, en vérité ». Cela implique que l’on n’interrompt pas. J’ai déjà vu « kōrero!! » détourné comme une interjection pour encourager l’orateur. Pour ma part, j’écoute plus qu’avant. C’est notamment par son expression qu’une personne va gagner de la mana.
  14. mana Une force surnaturelle Conférée par l’héritage Conférée par les

    succès Conférée par les autres https://maoridictionary.co.nz/word/3424 14 autorité / influence / prestige / leadership Dans l’ontologie européenne on sépare autorité (formelle) / leadership (charisme) / capacité d’influence (relations, pouvoir informel)… Pourtant la réalité du pouvoir dans les organisations n’est pas aussi claire. J’ai longtemps cherché à lutter contre cet état de fait, en observant l’incapacité d’une structure à empêcher les tyrans d’émerger — mais également de l’absence de structure ! La notion de mana m’a beaucoup aidé : pas plusieurs dimensions mais une seule dimension multicritères pour le pouvoir de décision. Surtout, deux points qui m’ont permis d’accepter la mana :
 1. La tribu donne de la mana à son « chef » (rangatira) et lui donne du pouvoir. En retour, le mana d'une rangatira se propage à son peuple et à ses terres, son eau et ses ressources. 2. Si on a autorité sur une ressource, on a aussi une responsabilité de la maintenir. À chaque échec, ou si on ne prend pas soin de ce sur quoi notre mana s’étend, la mana diminue. À mon sens, très bon modèle pour saisir la réalité des relations de pouvoir.
  15. koha Un présent Qui appelle un retour futur https://maoridictionary.co.nz/word/2771 15

    don / contribution / prix libre / offrande Une autre explicitation de relations assez spontanées pour les humains, cette fois dans le domaine économique : le koha. Explicitation de la théorie du don / contre-don de Marcel Mauss. Si j’offre, j’aurai un retour. Ce que j’ai trouvé intéressant, c’est que le « prix libre » est systématique : koha annoncé et demandé, avec un exemple de ce qui est recommandé. Manière d’entretenir des relations sociales par une échange économique réel et non purement symbolique. Mais surtout, on contribue à ce à quoi on participe, d’autant plus volontiers qu'on a la certitude de la réciprocité. Rappelle « pay it forward ». Se demander « quelle est ma contribution à cet échange / événement ? ». Se réjouir de la contribution plutôt que de la gratuité. Les enjeux économiques se retrouvent liés à la vie normale d’autres manières, notamment dans le concept de whānau.
  16. whānau La whānau nous entoure Le hapū nous nourrit L’iwi

    nous désigne https://putatara.net/2013/07/29/whanau-hapu-iwi/ 16 famille / proches La principale unité économique de la société traditionnelle māori. Dans le contexte moderne, le terme est parfois utilisé pour inclure les amis qui n'ont pas forcément de liens de parenté avec les autres membres. Comme verbe : « naître, donner naissance ». La whānau nous donne naissance socialement. La société māori était un système mouvant et fluide de contrats, d'alliances et d'équilibres de pouvoir donnant naissance à ce processus organique et continu. Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)Avant, je craignais de délimiter les zones des équipes, par peur de faire advenir des silos, quitte à ne pas expliciter toujours les zones de responsabilités ni de légitimité. Mais ce qui pose problème, ça n’est pas de délimiter les zones, c’est de les figer. Aujourd’hui, par similarité, j’essaie dans les organisations dans lesquelles j’interviens de séparer ce qui relève de la whānau (ceux avec qui je construis et entraide au quotidien), du hapū (ceux avec qui ma subsistance est engagée), et mon iwi (ce qui va me désigner de loin, ceux au nom de qui je pourrai tisser des alliances). Les iwis (et non kiwis !) se sont avant tout instituées en réaction à l’arrivée des Pākehās : on n’a pas besoin de se désigner pour l’extérieur tant qu’on n’est pas menacé ! Ces iwis ont notamment permis d’organiser la répartition des ressources naturelles sur la base d’un territoire non pas cadastré mais entretenu. Lorsque la ressource dépasse les besoins et les moyens d’une iwi, des alliances sont faites. Et ce mode d’organisation se heurte aux concepts de propriété européens.
  17. La rivière Whanganui https://www.nzherald.co.nz/nz/news/article.cfm?c_id=1&objectid=11818858 17 Comment rendre ces ontologies compatibles

    autrement que simplement dans le discours ? Jusqu’où devrait-on transformer nos codes et nos règles pour incorporer les éléments qui peuvent nous enrichir ? Pour certains, on peut directement les adopter dans son vocabulaire, comme je vous l’ai montré. Mais si le langage régit nos interactions avec les autres, il y a aussi les lois. Il existe des moyens d’enrichir nos sociétés occidentales de cette sagesse — et nous en avons grandement besoin pour faire face à l’urgence écologique. Je veux vous partager un bel exemple d’agilité juridique.
  18. http://www.legislation.govt.nz/act/public/2017/0007/latest/whole.html 18 un statut de commun par polymorphie juridique Restaurer

    le rapport coutumier à une ressource naturelle partagée : la rivière Whanganui. Passe sur le territoire de plusieurs iwis, exploitée pour la pêche, pour l’industrie, pour la génération d’électricité, pour l’irrigation, pour la plaisance… Pour les Māoris, la gouvernance est partagée : on exploite ce qui permet de vivre, on régénère, on n’empêche pas les autres d’exploiter. La solution néozélandaise, établie en 2017, très élégante, que j’appelle la polymorphie juridique. Dans l’ontologie Pākehā, il y a soit de la propriété privée soit de la propriété publique.
  19. On a souvent tendance à penser que « public »

    = accès libre, règles d’usage partagées… mais pas tout à fait vrai. Propriété d’un intermédiaire qui représente démocratiquement… pas forcément les usagers de la ressource. On sait théoriser ce qu’il faut : une gestion en commun. Mais on n’a pas de véhicule juridique : SARL dont tout le monde est sociétaire ? Cette limitation est le blocage actuel dans de nombreux pays européens. Au final, on en vient souvent à de la propriété publique alors qu’il faudrait créer des communs. On pourrait créer un nouveau statut à part entière mais des années de travail pour définir tous les cas possibles et les interactions avec les lois existantes.
  20. D’où cette solution de polymorphie juridique. Personnellement, cette mise en

    œuvre me donne l’espoir de mettre rapidement en place une gestion en commun pour des ressources à préserver ! Ça n’est pas la seule innovation juridique que je trouve inspirante.
  21. Te Tiriti o Waitangi 21 J’ai également voyagé dans d’autres

    anciennes colonies. Je me suis posé une question : comment se fait-il que la culture indigène soit encore aussi présente en Aotearoa-Nouvelle-Zélande ? Une partie de la réponse repose certainement sur le fait qu’il s’agisse d’une des colonisations les plus récentes, dans le cadre d’une politique européenne un peu moins violente, avec un début d’émergence d’une opinion publique. Mais surtout dans le fait que l’ontologie polynésienne est plus compatible avec l’ontologie européenne : notions de hiérarchie, de combats, de marchandages, d’exploitation de la nature… La preuve : le traité de Waitangi, signé en 1840 entre les Māoris et la Couronne d’Angleterre.
  22. https://natlib.govt.nz/he-tohu/about/te-tiriti-o-waitangi 22 un traité transfert de souveraineté Un traité est

    un accord entre des nations indépendantes. Te Tiriti o Waitangi était un accord entre la Grande-Bretagne et Aotearoa, représenté par de nombreuses rangatira. Le traité de Waitangi a été signé pour la première fois à Waitangi le 6 février 1840. À la fin, environ 540 rangatiras l'ont signé. Ce traite reste un traité inégal : la notion même de « souveraineté » n’a pas d’équivalent en māori, c’est un intraduisible. Ce traité n’a pas empêché l’exploitation et le vol. Ce qui est intéressant, c’est qu’il a créé du droit. En 1975, le tribunal de Waitangi est instauré. Il va juger et réparer tous les torts, sur la base du traité. C’est un élément fondamental du processus de décolonisation.
  23. En tant qu’Européen‧e‧s, nous héritons d’une vision coloniale du monde,

    où tout est ressource à exploiter. S’émanciper de cette vision, perso comme pro, est aussi un principe de l’agilité : collaborer plutôt que négocier. Si on l’élargit, on touche à la décolonisation. N’arrive pas d’un coup : tout est à revisiter progressivement. Comme pour le traité : interprétation en évolution. Les premiers jugements dans les années 80 étaient beaucoup moins appropriés que celui qui a mené à la création du statut de la rivière Whanganui. Cette volonté de réparer des torts plus de 150 après la signature d’un traité est admirable, et incarne un adage important.
  24. http://hetangata.com/what-he-tangata-about | https://www.digital.govt.nz/blog/how-can-we-lead-organisational-change-and-renewal/ 24 He tangata, he tangata, he tangata!

    Le peuple, [les gens, les humains] ! Quelle est la chose la plus importante au monde ? He aha te mea nui o te ao? Voilà de quoi guider l’action, comme règle de vie. Mais aussi de manière professionnelle. Ça résonne étrangement comme écho à se centrer sur ses utilisateurs, ou encore à “Without people, change doesn't happen”. Aucun changement organisationnel ne peut réussir si on ne met pas les personnes qui constituent l’organisation au centre de la transformation. Aucun produit ne peut livrer de valeur s’il ne se focalise pas sur ses usagers. Et aucune société n’est vivable si on ne garde pas à l’esprit qu’on l’organise pour les individus qui la constituent et leurs relations.
  25. Matti Schneider @matti_sg / @matti_sg_fr Ngā mihi! Merci ! Questions

    ? AGILE TOUR SOPHIA — 18 SEPTEMBRE 2020 I am forever thankful to: The Lab Crew — esp. Pia, Brenda, Hamish, Nadia Enspiral — esp. Rich, Damian, Josh Whānau — esp. Anouchka, Lucas Agile Tour Sophia — esp. Laurent