Il y a deux ans, j'ai vécu plusieurs mois en Aotearoa-Nouvelle-Zélande. J'y ai travaillé, au sein du gouvernement et de coopératives autogérées, et j'y ai fait de nombreuses rencontres.
En m'appuyant sur ma formation d'anthropologie, sur des terrains complémentaires d'autres pays postcoloniaux, et sur mon expérience d'agiliste, je partage le sous-ensemble de concepts de la culture polynésienne traditionnelle qui ont amélioré mes pratiques et qui me nourrissent encore aujourd'hui, dans un contexte européen. J'expliquerai ce que j'étais parti chercher et ce avec quoi je suis revenu.
Je présenterai les écueils communs des organisations autogérées que j'ai pu participer à construire dans des contextes aussi diamétralement opposés que les services du premier ministre français et l'économie sociale et solidaire d'un pays de culture anglo-saxonne aux antipodes.
J'introduirai une dizaine de concepts maori, les limites de leur traduction, dans l'objectif de vous transmettre les mots qui recouvrent des réalités et des interactions que nous pouvons pressentir mais que nous ne savons que difficilement expliquer dans notre contexte européen, alors même qu'elles sont parfaitement alignées avec les valeurs de l'agilité. Il sera question de _mana_, de _whānau_, et surtout de _he tangata_ et de s'émanciper de notre contexte culturel en enrichissant notre langage.