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Digital Services Incubator (2016)

Digital Services Incubator (2016)

http://www.dailymotion.com/video/x54igpe_matti-schneider-action-publique-et-numerique_tech (en français / in French)

We make public digital services. And we're not alone. Here's how.

Matti Schneider

December 06, 2016
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Transcript

  1. d’État Startups Une équipe interdisciplinaire autonome 2–4 personnes Une mission

    un irritant 6 mois < 200k€ What’s a “State Startup”, beyond “an oxymoron”? No capital investment, no separate juridical entity: a match between a team and a mission. The very first State Startup was the new French OpenData portal data.gouv.fr, June 2013. Now 22.
  2. M E S - A I D E S .

    G O U V. F R A P P L I C AT I O N D E C A L C U L D E S P R E S TAT I O N S S O C I A L E S Here is a first example: a web application that helps citizens know which benefits they are eligible to. The base friction is that of “non-recours” to social benefits. That is, not claiming benefits people have a right to! In 2008, 80% of people eligible to financial help for health insurance (“ACS”) did not ask for it. 68% of low-income workers who were eligible to a complement of revenue did not ask for it. After several months of research, the answer was to consolidate all forms in a single claim file. However, many administrations are involved in giving the benefits. And each of them has different rules for giving them! So the final paper form ended up with a dozen sheets and thus a terrible user experience. That’s when we started incubating a State Startup.
  3. First version was in construction under six months, introduced by

    the President of Republic. Then, “consolidation”. We scale the service iteratively by increasing audience, scope, partners…
  4. We started with 7 benefits, with some specific situations unhandled

    (~70 tests). We now have 22, always more precise (560+ tests). How do we scale? Strategy is delivery! Make public early, collect feedback, iterate, be open. I can detail this more later if you’re interested. Ok, so I see you coming with “French obsessed by their benefits bla bla”. We use the same approach for very different topics. The very same open computation engine powers a service targeting companies.
  5. embauche.beta.gouv.fr Here, we created an embeddable widget that computes the

    cost of hiring an employee, with all taxes and refunds included. You can see that this widget is very simple.
  6. It is so it can be embedded in any layout

    and made available to employers in their ecosystem. We want to solve a friction, not to create new official portals with partial information.
  7. Here is the widget embedded in the website of a

    private startup that helps SMEs make their business plan. We produced the first public version of this tool under 6 months and one full-time person. Now in more than 8 different partner websites.
  8. Free & Open-Source software github.com/sgmap/cout-embauche Open Source What’s important to

    understand is that this tool can be used for free by any entity (administration, association, commercial…). We create a digital common that makes law computable. However, distributing for free doesn’t mean “without any counterpart”. We replace the monetary counterpart by a contribution counterpart: every improvement that is made by a user must be offered back to the community. We then merge those we find useful for all. This is how we intend to scale the development of the more exotic rules.
  9. Open Source Open Data Source API Open s So, the

    creation of shiny services drives administrations to understand the value of opening up. We are the first reusers, the first consumers of some internal data, that we get access to in order to solve a known problem, and we use this opportunity to apply best engineering practices, which mean… opening APIs.
  10. api.data.gov Aujourd’hui, aux États-Unis, 14 ministères offrent des API sur

    leurs services. Ces API vont se multiplier. La vision est celle de l’État plateforme : une administration dont la capacité d’action peut être déclenchée par des API, pour faciliter la création de nouveaux services.
  11. reference.com government.github.com/community En fait, aujourd’hui, plus de 250 administrations nationales

    publient du code sur GitHub. Toutes ne suivent pas les mêmes règles : aux US, mise à disposition dans le domaine public. Dans tous les cas, on observe toujours la même évolution dans la maturité : on ouvre des données, puis du code, puis des API. Comment en est-on arrivés là ?
  12. e-estonia.com 2000 L’Estonie est aujourd’hui le pays le plus avancé

    en numérisation des services publics. Il faut dire qu’il s’y est mis très tôt. Depuis le 15 décembre 2000, une signature électronique a la même valeur qu’une signature manuscrite. En 2007 déjà, on pouvait s’identifier en ligne avec sa carte d’identité. Et depuis 2014, on peut même obtenir une identité en Estonie, y créer une entreprise, y déclarer ses impôts… sans jamais y avoir mis les pieds physiquement. On pourrait penser que le cas de l’Estonie est assez particulier. Oui, c’est vrai, population totale < nombre de fonctionnaires français. Mais est-ce véritablement l’explication ? Après tout, le premier site public français était en ligne en 1995 (greta.fr, formation). Il y avait donc bien conscience de l’utilité de la numérisation de l’information. En réalité, les facteurs spécifiques du succès estonien sont d’abord des pratiques.
  13. publications.jrc.ec.europa.eu/repository/handle/JRC40679 “Some central information systems […] have been developed by

    technocrats […] Policies have been adopted post factum.” “or they have taken place in NGO sector […] (and later taken over by the public sector)” “state and local government business procedures will be efficient, simple and transparent” 2000 - Loi pour coller au réel : remplacer la planification par l’émergence 㱺 agilité. - Coopération avec l’extérieur de l’administration 㱺 libre. - Le tout dans le contexte d’une volonté politique forte et fédératrice : internet droit de l’homme en 2000. L’Estonie a donc été précurseur, non pas techniquement, mais bien organisationnellement. D’autres gouvernements, plus grands, ont aussi tenté de numériser leurs services publics… avec plus ou moins de succès. Heureusement, depuis quelques années, le changement apparaît.
  14. gds.blog.gov.uk 2011 En 2011, en Grande-Bretagne, le gouvernement décide de

    refondre le portail d’accès consolidé à tous les services en ligne offerts par les administrations. Ça commence avec une petite équipe d’une dizaine de personnes, qui fait des tests utilisateurs, publie une version alpha, itère, itère, fournit une beta en quelques mois, devient une vingtaine de personnes… Pour, au final, donner un point d’entrée unique dans tous les services de l’administration.
  15. gov.uk 2011 Et ce point d’entrée, c’est… une barre de

    recherche. Tous les silos ont disparu. Je décris l’action que je veux mener, et on m’oriente vers le service correspondant. C’est une couche numérique qui absorbe la complexité administrative. Sur la base de ce produit, un département est consolidé : le Government Digital Service, avec un slogan clair : the strategy is delivery. Après les quelques pionniers ayant créé la beta d’un produit, GDS s’agrandit et passe en 2013 à 200 personnes et élargit son action : procédures administratives en ligne, identification unifiée des citoyens sur internet… Quatre ans après la première version de gov.uk, 500 personnes.
  16. 18f.gsa.gov 2014 Aux États-Unis, plusieurs initiatives se sont rejointes :

    les Presidential Innovation Fellows en 2012, et l’échec de healthcare.gov, qui prouve clairement l’échec des méthodes traditionnelles dans la livraison de logiciels ouverts au public (management du 19ème siècle, industrie du 20ème). 18F a été officiellement créée en mars 2014, avec 15 personnes, et l’objectif de simplifier les services numériques administratifs. Ils sont aujourd’hui 168.
  17. beta.gouv.fr 2015 En France, c’est le portail d’accès aux données

    publiques data.gouv.fr qui a permis de prouver la viabilité de ces méthodes pour l’action publique. En décembre 2013, après 6 mois de développement, une équipe de trois personnes a mis en ligne le portail opendata français, avec des fonctionnalités sociales encore jamais vues sur ce type de site, et en libérant son code source. Je travaille depuis bientôt deux ans au sein du SGMAP, où nous avons créé des services publics numériques et diffusé la culture de l’innovation parmi les différentes administrations. Et, pour nous aussi, la stratégie est la livraison : ce sont nos réussites qui prouvent la viabilité des pratiques de l’agilité et du libre. Ces réussites nous ont permis de fonder officiellement, en septembre 2015, l’Incubateur de Services Numériques. Nous sommes maintenant une trentaine de personnes.
  18. beta.gouv.fr 2015 - Base Adresse Nationale : coproduction La Poste

    / IGN / OpenStreetMap qui permet de géocoder toute adresse française. - La Bonne Boîte : moteur de recommandation de candidature spontanée. - le.taxi : une API qui permet de géolocaliser tous les taxis de France en temps réel pour ajouter la mobilité comme un service dans n’importe quelle application.
  19. 2015 2014 2011 2000 …? Voilà quelques cas marquants. Mais

    de nombreux autres pays suivent cette tendance et la marquent. Le cas de la Suisse est intéressant car échelon fédéral + cantonal. - Fédéral : styleguide web, données de l’office de la statistique, OpenData (CKANext), ALV (JobRoom). - Cantons : ZuricH (cadastre, données géographiques), NEuchâtel (données géographiques), VauD (DSI, laboratoire et musées). Singapour est très clairement en train de prendre de l’avance, avec une consolidation avancée des API (programme OneService), et l’extension de la notion de SmartCity à ce qu’on pourrait appeler “Smart Government”… facilité par le fait que le pays administré a la taille d’une grande ville ;) Italie : l’Agenzia per l'Italia digitale. Italy’s citizen are being invited to help design ‘Italia Login’, a new portal that is intended to aggregate all available eGovernment services. 100 personnes
  20. ogpsummit.org Demain commence le sommet mondial OGP. 70 pays membres.

    Retours d’expérience, échanges, lien avec la société civile, hackathon international… OpenFisca : expérimentations en Tunisie et au Sénégal. Cette année, la France en a la présidence. 2016 est donc une année faste pour les valeurs de l’agilité dans l’administration, notamment pour la France. Mais 2016 est aussi l’année où…
  21. Au Royaume-Uni. Début d’année GDS, désossé et silo-isé avec réinternalisation

    dans chaque ministère sans organisation en réseau. Fuite de cerveaux. D’après mes estimations, ce qui arrive au R-U arrive déformé 3 ans plus tard en France, et aux É-U 1 an plus tard… Aux États-Unis. Le mois dernier, audit interne de GSA (administration mère de 18F) qui attaque la gestion budgétaire. Comment changer les règles du jeu quand on est évalué selon les règles ? C’est bien pour cela qu’on ne peut jamais être certain que les structures dédiées à l’innovation survivent. Leur seule chance est de transformer la structure hôte et d’être donc la source de leur propre obsolescence. Ce qui est intéressant, c’est que les valeurs de l’agilité et de l’ouverture mitigent ce risque. En se focalisant sur la livraison de logiciel fonctionnel, construit avec les usagers, on s’assure qu’un changement tangible aura lieu, même si l’impact organisationnel n’est pas garanti. Si on crée un logiciel libre, un bien commun, la valeur reste accessible à tous… et on permet à d’autres de poursuivre la dynamique. Une petite unité n’est jamais certaine de gagner. La multitude, elle, si. C’est pour cela que la clé de la diffusion de l’agilité passe par l’alliance avec la multitude.
  22. 28 Merci ! Matti Schneider @matti_sg / @matti_sg_fr @BetaGouv github.com/sgmap

    Au plaisir de vous retrouver sur une pull request ou dans un hackathon ;)