Vidéo disponible sur : http://youtu.be/TrdmqSi4ldw
Les réseaux numériques peuvent-ils faire advenir une civilisation de l’empathie, dans laquelle humains et non-humains pourraient cohabiter sans conflit ?
Réflexions autour de l’essai “À propos de corps et conscience : une révolution anthropologique et scientifique au XXIème siècle” de Nancy Midol, Professeure d'Anthropologie Écologique à l'Université de Nice-Sophia Antipolis (LAPCOS).
Empathie
Utopie
Outils
Anthropologie écologique
1
Matti Schneider
@matti_sg
Réflexions autour de l’essai “À propos de corps et conscience : une révolution
anthropologique et scientifique au XXIème siècle”, par Nancy Midol.
Les termes soulignés dans ces notes signifient qu’il faut passer à l’étape suivante de la
présentation.
“Aujourd’hui que notre civilisation
occidentale est allée très loin dans
l’expertise de l’objet et de la machine, nous
comprenons que ce choix qui nous a fait
démiurge nous a aussi coupé d’autres
intelligibilités du monde et nous a assigné
une place particulière dans le monde.”
2
Citation p. 2.
3
“Aujourd’hui que notre civilisation
occidentale est allée très loin dans
l’expertise de l’objet et de la machine, nous
comprenons que ce choix qui nous a fait
démiurge nous a aussi coupé d’autres
intelligibilités du monde et nous a assigné
une place particulière dans le monde.”
Nous allons commencer par définir l’interprétation des termes surlignés choisie pour cette
présentation.
Démiurge
4
1. Vision platonicienne (source : le Timée, Platon).
Le dieu créateur de cette matière est la Monade.
2. Vision du gnosticisme : jugement moral, le démiurge ne peut être que mauvais, car il
corrompt la perfection de l’âme immatérielle en tentant de l’insuffler dans la matérialité.
Illustration : Yaldabaoth, a lion-faced deity found on a Gnostic gem in Bernard de
Montfaucon’s L’antiquité expliquée et représentée en figures may be a depiction of the
Demiurge.
• “le dieu organisateur qui
créa le monde à partir de
la matière préexistante”
Démiurge
4
1. Vision platonicienne (source : le Timée, Platon).
Le dieu créateur de cette matière est la Monade.
2. Vision du gnosticisme : jugement moral, le démiurge ne peut être que mauvais, car il
corrompt la perfection de l’âme immatérielle en tentant de l’insuffler dans la matérialité.
Illustration : Yaldabaoth, a lion-faced deity found on a Gnostic gem in Bernard de
Montfaucon’s L’antiquité expliquée et représentée en figures may be a depiction of the
Demiurge.
• “le dieu organisateur qui
créa le monde à partir de
la matière préexistante”
• mêle le matériel à la
perfection de l’immatériel
Démiurge
4
1. Vision platonicienne (source : le Timée, Platon).
Le dieu créateur de cette matière est la Monade.
2. Vision du gnosticisme : jugement moral, le démiurge ne peut être que mauvais, car il
corrompt la perfection de l’âme immatérielle en tentant de l’insuffler dans la matérialité.
Illustration : Yaldabaoth, a lion-faced deity found on a Gnostic gem in Bernard de
Montfaucon’s L’antiquité expliquée et représentée en figures may be a depiction of the
Demiurge.
Objets et machines
5
Les humains créent des outils et les améliorent dans le temps.
À chaque étape, ils se basent sur les outils précédents pour les rendre plus efficaces.
→ Manuel : outils manipulés individuellement par un humain.
→ Mécanisation : multiplication de la puissance de ces outils, la source d’énergie n’est plus
nécessairement un individu humain.
→ Les travaux de Sadi Carnot marquèrent le début de ce que Jacques Grinevald (né en 1946,
philosophe et historien français) appelle la Révolution carnotienne et qui nous fait basculer
dans une société thermo-industrielle avec l’utilisation massive de l’énergie fossile : la source
d’énergie n’est plus mécanique.
→ Électrisation : découplage géographique et fonctionnel (usages non mécaniques d’une
source d’énergie mécanique) entre génération et consommation d’énergie.
→ Numérisation : utilisation de l’énergie électrique pour un usage informationnel et non plus
nécessairement à impact dans le monde matériel.
La prochaine étape est certainement l’incorporation de la biologie, mais *aujourd’hui* (cf.
citation), nous en sommes à cette étape.
• manuel
Objets et machines
5
Les humains créent des outils et les améliorent dans le temps.
À chaque étape, ils se basent sur les outils précédents pour les rendre plus efficaces.
→ Manuel : outils manipulés individuellement par un humain.
→ Mécanisation : multiplication de la puissance de ces outils, la source d’énergie n’est plus
nécessairement un individu humain.
→ Les travaux de Sadi Carnot marquèrent le début de ce que Jacques Grinevald (né en 1946,
philosophe et historien français) appelle la Révolution carnotienne et qui nous fait basculer
dans une société thermo-industrielle avec l’utilisation massive de l’énergie fossile : la source
d’énergie n’est plus mécanique.
→ Électrisation : découplage géographique et fonctionnel (usages non mécaniques d’une
source d’énergie mécanique) entre génération et consommation d’énergie.
→ Numérisation : utilisation de l’énergie électrique pour un usage informationnel et non plus
nécessairement à impact dans le monde matériel.
La prochaine étape est certainement l’incorporation de la biologie, mais *aujourd’hui* (cf.
citation), nous en sommes à cette étape.
• manuel
• mécanique
Objets et machines
5
Les humains créent des outils et les améliorent dans le temps.
À chaque étape, ils se basent sur les outils précédents pour les rendre plus efficaces.
→ Manuel : outils manipulés individuellement par un humain.
→ Mécanisation : multiplication de la puissance de ces outils, la source d’énergie n’est plus
nécessairement un individu humain.
→ Les travaux de Sadi Carnot marquèrent le début de ce que Jacques Grinevald (né en 1946,
philosophe et historien français) appelle la Révolution carnotienne et qui nous fait basculer
dans une société thermo-industrielle avec l’utilisation massive de l’énergie fossile : la source
d’énergie n’est plus mécanique.
→ Électrisation : découplage géographique et fonctionnel (usages non mécaniques d’une
source d’énergie mécanique) entre génération et consommation d’énergie.
→ Numérisation : utilisation de l’énergie électrique pour un usage informationnel et non plus
nécessairement à impact dans le monde matériel.
La prochaine étape est certainement l’incorporation de la biologie, mais *aujourd’hui* (cf.
citation), nous en sommes à cette étape.
• manuel
• mécanique
• thermo-industriel
Objets et machines
5
Les humains créent des outils et les améliorent dans le temps.
À chaque étape, ils se basent sur les outils précédents pour les rendre plus efficaces.
→ Manuel : outils manipulés individuellement par un humain.
→ Mécanisation : multiplication de la puissance de ces outils, la source d’énergie n’est plus
nécessairement un individu humain.
→ Les travaux de Sadi Carnot marquèrent le début de ce que Jacques Grinevald (né en 1946,
philosophe et historien français) appelle la Révolution carnotienne et qui nous fait basculer
dans une société thermo-industrielle avec l’utilisation massive de l’énergie fossile : la source
d’énergie n’est plus mécanique.
→ Électrisation : découplage géographique et fonctionnel (usages non mécaniques d’une
source d’énergie mécanique) entre génération et consommation d’énergie.
→ Numérisation : utilisation de l’énergie électrique pour un usage informationnel et non plus
nécessairement à impact dans le monde matériel.
La prochaine étape est certainement l’incorporation de la biologie, mais *aujourd’hui* (cf.
citation), nous en sommes à cette étape.
• manuel
• mécanique
• thermo-industriel
• électrique
Objets et machines
5
Les humains créent des outils et les améliorent dans le temps.
À chaque étape, ils se basent sur les outils précédents pour les rendre plus efficaces.
→ Manuel : outils manipulés individuellement par un humain.
→ Mécanisation : multiplication de la puissance de ces outils, la source d’énergie n’est plus
nécessairement un individu humain.
→ Les travaux de Sadi Carnot marquèrent le début de ce que Jacques Grinevald (né en 1946,
philosophe et historien français) appelle la Révolution carnotienne et qui nous fait basculer
dans une société thermo-industrielle avec l’utilisation massive de l’énergie fossile : la source
d’énergie n’est plus mécanique.
→ Électrisation : découplage géographique et fonctionnel (usages non mécaniques d’une
source d’énergie mécanique) entre génération et consommation d’énergie.
→ Numérisation : utilisation de l’énergie électrique pour un usage informationnel et non plus
nécessairement à impact dans le monde matériel.
La prochaine étape est certainement l’incorporation de la biologie, mais *aujourd’hui* (cf.
citation), nous en sommes à cette étape.
• manuel
• mécanique
• thermo-industriel
• électrique
• numérique
Objets et machines
5
Les humains créent des outils et les améliorent dans le temps.
À chaque étape, ils se basent sur les outils précédents pour les rendre plus efficaces.
→ Manuel : outils manipulés individuellement par un humain.
→ Mécanisation : multiplication de la puissance de ces outils, la source d’énergie n’est plus
nécessairement un individu humain.
→ Les travaux de Sadi Carnot marquèrent le début de ce que Jacques Grinevald (né en 1946,
philosophe et historien français) appelle la Révolution carnotienne et qui nous fait basculer
dans une société thermo-industrielle avec l’utilisation massive de l’énergie fossile : la source
d’énergie n’est plus mécanique.
→ Électrisation : découplage géographique et fonctionnel (usages non mécaniques d’une
source d’énergie mécanique) entre génération et consommation d’énergie.
→ Numérisation : utilisation de l’énergie électrique pour un usage informationnel et non plus
nécessairement à impact dans le monde matériel.
La prochaine étape est certainement l’incorporation de la biologie, mais *aujourd’hui* (cf.
citation), nous en sommes à cette étape.
6
Nous sommes certainement démiurges lorsque nous utilisons des matières premières (silice,
terres rares…) pour l’agencer en des composants électroniques.
Mais le sommes-nous encore quand nous utilisons cette base matérielle pour créer un
univers immatériel ?
Ne sommes-nous pas au contraire des sortes d’antidémiurges, qui tentent de recréer la
perfection de l’immatérialité *à partir* du matériel ?
Une question moins philosophique mais tout aussi intéressante est la suivante : que faisons-
nous de ce monde immatériel ?
6
Nous sommes certainement démiurges lorsque nous utilisons des matières premières (silice,
terres rares…) pour l’agencer en des composants électroniques.
Mais le sommes-nous encore quand nous utilisons cette base matérielle pour créer un
univers immatériel ?
Ne sommes-nous pas au contraire des sortes d’antidémiurges, qui tentent de recréer la
perfection de l’immatérialité *à partir* du matériel ?
Une question moins philosophique mais tout aussi intéressante est la suivante : que faisons-
nous de ce monde immatériel ?
6
Créateurs de
l’immatériel à
partir du matériel
Nous sommes certainement démiurges lorsque nous utilisons des matières premières (silice,
terres rares…) pour l’agencer en des composants électroniques.
Mais le sommes-nous encore quand nous utilisons cette base matérielle pour créer un
univers immatériel ?
Ne sommes-nous pas au contraire des sortes d’antidémiurges, qui tentent de recréer la
perfection de l’immatérialité *à partir* du matériel ?
Une question moins philosophique mais tout aussi intéressante est la suivante : que faisons-
nous de ce monde immatériel ?
Réseaux
7
Nous l’utilisons pour créer des réseaux.
Le monde numérique est en effet essentiellement constitué de réseaux techniques.
Bien évidemment, Internet en est le plus connu, mais la quasi-totalité des systèmes virtuels
sont des réseaux. Les concepts de programmation eux-mêmes se reposent sur la notion
d’agents et de leurs interactions (POO…).
Ces réseaux ne sont pas sans rappeler la description d’une société que donne Lévi-Strauss
dans son Introduction à l’œuvre de Mauss : “comparable à un univers où des masses
discrètes seulement seraient hautement structurées [et où] il serait inévitable qu’un
pourcentage d’individus se trouvent placés […] hors système ou entre plusieurs systèmes
irréductibles”.
Aurions-nous donc découvert une grande théorie unificatrice entre le réseau technique et la
société ? Suffirait-il de créer des réseaux techniques pour tisser du lien social ?
Réseaux
• techniques
7
Nous l’utilisons pour créer des réseaux.
Le monde numérique est en effet essentiellement constitué de réseaux techniques.
Bien évidemment, Internet en est le plus connu, mais la quasi-totalité des systèmes virtuels
sont des réseaux. Les concepts de programmation eux-mêmes se reposent sur la notion
d’agents et de leurs interactions (POO…).
Ces réseaux ne sont pas sans rappeler la description d’une société que donne Lévi-Strauss
dans son Introduction à l’œuvre de Mauss : “comparable à un univers où des masses
discrètes seulement seraient hautement structurées [et où] il serait inévitable qu’un
pourcentage d’individus se trouvent placés […] hors système ou entre plusieurs systèmes
irréductibles”.
Aurions-nous donc découvert une grande théorie unificatrice entre le réseau technique et la
société ? Suffirait-il de créer des réseaux techniques pour tisser du lien social ?
Réseaux
• techniques
• nœuds
7
Nous l’utilisons pour créer des réseaux.
Le monde numérique est en effet essentiellement constitué de réseaux techniques.
Bien évidemment, Internet en est le plus connu, mais la quasi-totalité des systèmes virtuels
sont des réseaux. Les concepts de programmation eux-mêmes se reposent sur la notion
d’agents et de leurs interactions (POO…).
Ces réseaux ne sont pas sans rappeler la description d’une société que donne Lévi-Strauss
dans son Introduction à l’œuvre de Mauss : “comparable à un univers où des masses
discrètes seulement seraient hautement structurées [et où] il serait inévitable qu’un
pourcentage d’individus se trouvent placés […] hors système ou entre plusieurs systèmes
irréductibles”.
Aurions-nous donc découvert une grande théorie unificatrice entre le réseau technique et la
société ? Suffirait-il de créer des réseaux techniques pour tisser du lien social ?
Réseaux
• techniques
• nœuds
• arcs
7
Nous l’utilisons pour créer des réseaux.
Le monde numérique est en effet essentiellement constitué de réseaux techniques.
Bien évidemment, Internet en est le plus connu, mais la quasi-totalité des systèmes virtuels
sont des réseaux. Les concepts de programmation eux-mêmes se reposent sur la notion
d’agents et de leurs interactions (POO…).
Ces réseaux ne sont pas sans rappeler la description d’une société que donne Lévi-Strauss
dans son Introduction à l’œuvre de Mauss : “comparable à un univers où des masses
discrètes seulement seraient hautement structurées [et où] il serait inévitable qu’un
pourcentage d’individus se trouvent placés […] hors système ou entre plusieurs systèmes
irréductibles”.
Aurions-nous donc découvert une grande théorie unificatrice entre le réseau technique et la
société ? Suffirait-il de créer des réseaux techniques pour tisser du lien social ?
Réseaux
• techniques
• nœuds
• arcs
• sociaux
• blocs
• espaces intermédiaires
7
Nous l’utilisons pour créer des réseaux.
Le monde numérique est en effet essentiellement constitué de réseaux techniques.
Bien évidemment, Internet en est le plus connu, mais la quasi-totalité des systèmes virtuels
sont des réseaux. Les concepts de programmation eux-mêmes se reposent sur la notion
d’agents et de leurs interactions (POO…).
Ces réseaux ne sont pas sans rappeler la description d’une société que donne Lévi-Strauss
dans son Introduction à l’œuvre de Mauss : “comparable à un univers où des masses
discrètes seulement seraient hautement structurées [et où] il serait inévitable qu’un
pourcentage d’individus se trouvent placés […] hors système ou entre plusieurs systèmes
irréductibles”.
Aurions-nous donc découvert une grande théorie unificatrice entre le réseau technique et la
société ? Suffirait-il de créer des réseaux techniques pour tisser du lien social ?
“L’idéologie contemporaine du réseau [est une]
utopie technologique, un fétichisme du réseau
technique censé théâtraliser un Dieu caché
créateur de nouveaux liens sociaux, de nouvelles
communautés, voire d'une nouvelle société.”
Rétiologie
8
Rétiologie : idéologie contemporaine des réseaux.
Citation de Pierre Musso (professeur des sciences de l'information et de la communication à
l'Université de Rennes II), dans “La Rétiologie”.
Il nous met bien ici en garde contre le fantasme de l’analogie purement topologique entre
réseau technique et réseau social.
“L’idéologie contemporaine du réseau [est une]
utopie technologique, un fétichisme du réseau
technique censé théâtraliser un Dieu caché
créateur de nouveaux liens sociaux, de nouvelles
communautés, voire d'une nouvelle société.”
Rétiologie
9
Intéressons-nous plus particulièrement à la qualification de cette vision du réseau comme
une “utopie technologique”.
10
Utopie
Une utopie est, dans un premier sens, une représentation d'une réalité idéale et sans défaut.
En quoi serait-elle idéale ? Parce qu’elle vient combler un manque (citations : Musso, Midol).
Ce terme peut également désigner une réalité difficilement accessible. Est-ce réellement le
cas ici ?
10
Utopie
“La révolution des
réseaux tente de remplir
un vide symbolique et
conceptuel, en mobilisant
les figures anciennes du
tissage social.”
“Un créneau émerge
pour […] de nouvelles
utopies pour venir
remplir un manque,
apaiser une angoisse liée à
la perte de racines.”
Une utopie est, dans un premier sens, une représentation d'une réalité idéale et sans défaut.
En quoi serait-elle idéale ? Parce qu’elle vient combler un manque (citations : Musso, Midol).
Ce terme peut également désigner une réalité difficilement accessible. Est-ce réellement le
cas ici ?
11
Utopie
• technoscientifique
Il s’agit d’un type d’utopie bien spécifique : une utopie technoscientifique.
Or, Pierre Musso, qui nous a lui-même mis en garde contre un rapprochement trop rapide, en dit :
“L’utopie technoscientifique se réalise toujours, car ce sont les fantasmes représentés dans les œuvres de
fiction qui orientent la recherche.”
Effectivement, en créant une attente chez le grand public, une fenêtre d’opportunité marchande et
symbolique est créée pour la recherche, qui peut focaliser ses efforts sur l’accomplissement du fantasme.
De manière empirique, cette théorie semble réalisée :
- Les Voyages extraordinaires de Jules Verne ont tous été réalisés, et souvent largement dépassés.
- Les androïdes de Philip K. Dick : sans en être à nécessiter un test Voight-Kampff, les androïdes sont déjà
physiquement extrêmement réussis (au point qu’on en limite volontairement la ressemblance pour éviter
l’uncanny valley) (illustration : Actroid-DER, developed by KOKORO Inc for customer service, appeared in the
2005 Expo Aichi Japan. The robot responds to commands in Japanese, Chinese, Korean, and English.)
- De manière plus mondaine : le roman “Domo dingo : La vie domotique” de Francis Mizio (année 2000)
décrit un quotidien empli d’objets intelligents. 12 ans plus tard, le Roomba, aspirateur automatique, est en
vente dans tous les magasins d’électroménager.
11
Utopie
• technoscientifique
• toujours réalisée
Il s’agit d’un type d’utopie bien spécifique : une utopie technoscientifique.
Or, Pierre Musso, qui nous a lui-même mis en garde contre un rapprochement trop rapide, en dit :
“L’utopie technoscientifique se réalise toujours, car ce sont les fantasmes représentés dans les œuvres de
fiction qui orientent la recherche.”
Effectivement, en créant une attente chez le grand public, une fenêtre d’opportunité marchande et
symbolique est créée pour la recherche, qui peut focaliser ses efforts sur l’accomplissement du fantasme.
De manière empirique, cette théorie semble réalisée :
- Les Voyages extraordinaires de Jules Verne ont tous été réalisés, et souvent largement dépassés.
- Les androïdes de Philip K. Dick : sans en être à nécessiter un test Voight-Kampff, les androïdes sont déjà
physiquement extrêmement réussis (au point qu’on en limite volontairement la ressemblance pour éviter
l’uncanny valley) (illustration : Actroid-DER, developed by KOKORO Inc for customer service, appeared in the
2005 Expo Aichi Japan. The robot responds to commands in Japanese, Chinese, Korean, and English.)
- De manière plus mondaine : le roman “Domo dingo : La vie domotique” de Francis Mizio (année 2000)
décrit un quotidien empli d’objets intelligents. 12 ans plus tard, le Roomba, aspirateur automatique, est en
vente dans tous les magasins d’électroménager.
11
Utopie
• technoscientifique
• toujours réalisée
Il s’agit d’un type d’utopie bien spécifique : une utopie technoscientifique.
Or, Pierre Musso, qui nous a lui-même mis en garde contre un rapprochement trop rapide, en dit :
“L’utopie technoscientifique se réalise toujours, car ce sont les fantasmes représentés dans les œuvres de
fiction qui orientent la recherche.”
Effectivement, en créant une attente chez le grand public, une fenêtre d’opportunité marchande et
symbolique est créée pour la recherche, qui peut focaliser ses efforts sur l’accomplissement du fantasme.
De manière empirique, cette théorie semble réalisée :
- Les Voyages extraordinaires de Jules Verne ont tous été réalisés, et souvent largement dépassés.
- Les androïdes de Philip K. Dick : sans en être à nécessiter un test Voight-Kampff, les androïdes sont déjà
physiquement extrêmement réussis (au point qu’on en limite volontairement la ressemblance pour éviter
l’uncanny valley) (illustration : Actroid-DER, developed by KOKORO Inc for customer service, appeared in the
2005 Expo Aichi Japan. The robot responds to commands in Japanese, Chinese, Korean, and English.)
- De manière plus mondaine : le roman “Domo dingo : La vie domotique” de Francis Mizio (année 2000)
décrit un quotidien empli d’objets intelligents. 12 ans plus tard, le Roomba, aspirateur automatique, est en
vente dans tous les magasins d’électroménager.
11
Utopie
• technoscientifique
• toujours réalisée
Il s’agit d’un type d’utopie bien spécifique : une utopie technoscientifique.
Or, Pierre Musso, qui nous a lui-même mis en garde contre un rapprochement trop rapide, en dit :
“L’utopie technoscientifique se réalise toujours, car ce sont les fantasmes représentés dans les œuvres de
fiction qui orientent la recherche.”
Effectivement, en créant une attente chez le grand public, une fenêtre d’opportunité marchande et
symbolique est créée pour la recherche, qui peut focaliser ses efforts sur l’accomplissement du fantasme.
De manière empirique, cette théorie semble réalisée :
- Les Voyages extraordinaires de Jules Verne ont tous été réalisés, et souvent largement dépassés.
- Les androïdes de Philip K. Dick : sans en être à nécessiter un test Voight-Kampff, les androïdes sont déjà
physiquement extrêmement réussis (au point qu’on en limite volontairement la ressemblance pour éviter
l’uncanny valley) (illustration : Actroid-DER, developed by KOKORO Inc for customer service, appeared in the
2005 Expo Aichi Japan. The robot responds to commands in Japanese, Chinese, Korean, and English.)
- De manière plus mondaine : le roman “Domo dingo : La vie domotique” de Francis Mizio (année 2000)
décrit un quotidien empli d’objets intelligents. 12 ans plus tard, le Roomba, aspirateur automatique, est en
vente dans tous les magasins d’électroménager.
11
Utopie
• technoscientifique
• toujours réalisée
Il s’agit d’un type d’utopie bien spécifique : une utopie technoscientifique.
Or, Pierre Musso, qui nous a lui-même mis en garde contre un rapprochement trop rapide, en dit :
“L’utopie technoscientifique se réalise toujours, car ce sont les fantasmes représentés dans les œuvres de
fiction qui orientent la recherche.”
Effectivement, en créant une attente chez le grand public, une fenêtre d’opportunité marchande et
symbolique est créée pour la recherche, qui peut focaliser ses efforts sur l’accomplissement du fantasme.
De manière empirique, cette théorie semble réalisée :
- Les Voyages extraordinaires de Jules Verne ont tous été réalisés, et souvent largement dépassés.
- Les androïdes de Philip K. Dick : sans en être à nécessiter un test Voight-Kampff, les androïdes sont déjà
physiquement extrêmement réussis (au point qu’on en limite volontairement la ressemblance pour éviter
l’uncanny valley) (illustration : Actroid-DER, developed by KOKORO Inc for customer service, appeared in the
2005 Expo Aichi Japan. The robot responds to commands in Japanese, Chinese, Korean, and English.)
- De manière plus mondaine : le roman “Domo dingo : La vie domotique” de Francis Mizio (année 2000)
décrit un quotidien empli d’objets intelligents. 12 ans plus tard, le Roomba, aspirateur automatique, est en
vente dans tous les magasins d’électroménager.
“[Ameisen] nous raccommode, nous les humains,
avec toutes les autres espèces, il rassemble la
grande famille des vivants”
12
Explorons un autre exemple de ce que permet l’expertise de l’objet et des machines, basé
sur une autre citation de “Corps et conscience” :
“[Ameisen] (auteur de l’émission Sur les épaules de Darwin) nous raccommode, nous les
humains, avec toutes les autres espèces, il rassemble la grande famille des vivants, nous
rentrons dans la grande maison.”
Sur les épaules de Darwin est une émission de découverte et d’évocation des travaux et des
vies de nombreux autres auteurs et découvreurs scientifiques et littéraires diffusée sur France
Inter.
Ainsi, pour ressentir ce grand sentiment de partage avec le monde environnant, on passe
par… un moyen technique : radio ou podcast.
Biophonie
13
Par exemple, dans la série “Les chants de la nature”, la biophonie ne nous est souvent
accessible qu’avec l’aide d’un appareillage sophistiqué.
(vidéo) Bernie Krause décrit le “chant” d’un arbre qui souffre de la sécheresse.
Après cette découverte, pouvons-nous encore considérer l’arbre comme un simple morceau
de bois ? N’aurons-nous pas une empathie pour cet être lors d’une marche en forêt ? Nous
demanderons-nous si les arbres autour de nous chantent dans un registre inaudible à nos
oreilles nues ?
Ces questions, qui nous rapprochent du vivant, demandent un appareillage technique
complexe.
Biophonie
• micros à ultrasons
• écoute différée
• ajustement de
vitesse
13
Par exemple, dans la série “Les chants de la nature”, la biophonie ne nous est souvent
accessible qu’avec l’aide d’un appareillage sophistiqué.
(vidéo) Bernie Krause décrit le “chant” d’un arbre qui souffre de la sécheresse.
Après cette découverte, pouvons-nous encore considérer l’arbre comme un simple morceau
de bois ? N’aurons-nous pas une empathie pour cet être lors d’une marche en forêt ? Nous
demanderons-nous si les arbres autour de nous chantent dans un registre inaudible à nos
oreilles nues ?
Ces questions, qui nous rapprochent du vivant, demandent un appareillage technique
complexe.
14
Et, avant même d’aller dans le fond, quelle est la complexité du système technique nécessaire
au partage du sentiment évoqué par l’émission !
Quelle expertise de la machine est-elle nécessaire ?!
On ne peut donc que se rendre compte que l’humain est fortement limité sans les outils qu’il
se crée.
14
Et, avant même d’aller dans le fond, quelle est la complexité du système technique nécessaire
au partage du sentiment évoqué par l’émission !
Quelle expertise de la machine est-elle nécessaire ?!
On ne peut donc que se rendre compte que l’humain est fortement limité sans les outils qu’il
se crée.
“le monde ne s’appréhende qu’en fonction de nos
équipements biologiques, et l’humain n’est pas
toujours le mieux équipé”
15
Certes, l’humain n’est pas toujours le mieux équipé… mais il le sait. Que se passe-t-il quand
il augmente ses capacités avec des objets et des machines, comme on a vu qu’il savait si bien
le faire ?
(citation p.8)
16
Étapes de l’empathie
humaine
Eh bien, il semblerait que la capacité d’empathie se retrouve élargie avec les outils.
Attention, cette analyse ne vaut que pour les sociétés WEIRD (Western, Educated, Industrialized, Rich, Democratic ; généralement nommées
“occidentales”, 15% de la population mondiale, et pourtant notre référentiel systématique).
Rifkin décrit l’évolution de l’empathie selon l’étendue des groupes humains sur lesquels elle porte.
- tribale : instinctive, par les liens du sang et de l’oralité quotidienne
- religieuse : mes coreligionnaires me semblent partager ma vision du monde, et cette vision partagée se base sur un livre unique
- nationale : l’idée de l’État-Nation, intrinsèquement administratif, est néanmoins source d’empathie, d’émotion partagée : en cas d’agression par
un autre pays, ou encore dans de grands événements (par exemple Expositions Universelles, ou aujourd’hui compétitions sportives).
On peut rapprocher ces étapes de l’analyse des grandes révolutions intellectuelles selon Michel Serre (philosophe, Académie française) : 3 grandes
révolutions dans l’histoire :
- oral → écrit : condition à la diffusion d’un livre unique, base des grandes religions monothéistes
- écrit → impression : condition à la rédaction de règles de société régulièrement mises à jour, et diffusées rapidement telles quelles dans tout un
territoire
Ainsi, ces révolutions techniques (Serre) semblent liées aux élargissements des destinataires de l’empathie (Rifkin).
Et quelle est la dernière grande révolution informationnelle d’après Serre, et quelle étape empathique pour Rifkin ?
- impression → informatisation / empathie mondiale, pour toute la race humaine, sans distinction
Et effectivement, la mise en place du réseau mondial Internet donne déjà des exemples d’une telle empathie. Les réactions individuelles suite à des
catastrophes naturelles, au lieu de dépendre de réponses étatiques, ou même d’ONG dont c’est le travail à temps plein, sont incroyablement
rapides. Et surtout, elles ne sont pas instrumentalisées par des commentateurs : la simple vue d’images du désastre à Haïti, par exemple, donne
lieu à des réactions spontanées du monde entier. De même au Japon.
16
Étapes de l’empathie
humaine
⾠ dans les sociétés WEIRD
Eh bien, il semblerait que la capacité d’empathie se retrouve élargie avec les outils.
Attention, cette analyse ne vaut que pour les sociétés WEIRD (Western, Educated, Industrialized, Rich, Democratic ; généralement nommées
“occidentales”, 15% de la population mondiale, et pourtant notre référentiel systématique).
Rifkin décrit l’évolution de l’empathie selon l’étendue des groupes humains sur lesquels elle porte.
- tribale : instinctive, par les liens du sang et de l’oralité quotidienne
- religieuse : mes coreligionnaires me semblent partager ma vision du monde, et cette vision partagée se base sur un livre unique
- nationale : l’idée de l’État-Nation, intrinsèquement administratif, est néanmoins source d’empathie, d’émotion partagée : en cas d’agression par
un autre pays, ou encore dans de grands événements (par exemple Expositions Universelles, ou aujourd’hui compétitions sportives).
On peut rapprocher ces étapes de l’analyse des grandes révolutions intellectuelles selon Michel Serre (philosophe, Académie française) : 3 grandes
révolutions dans l’histoire :
- oral → écrit : condition à la diffusion d’un livre unique, base des grandes religions monothéistes
- écrit → impression : condition à la rédaction de règles de société régulièrement mises à jour, et diffusées rapidement telles quelles dans tout un
territoire
Ainsi, ces révolutions techniques (Serre) semblent liées aux élargissements des destinataires de l’empathie (Rifkin).
Et quelle est la dernière grande révolution informationnelle d’après Serre, et quelle étape empathique pour Rifkin ?
- impression → informatisation / empathie mondiale, pour toute la race humaine, sans distinction
Et effectivement, la mise en place du réseau mondial Internet donne déjà des exemples d’une telle empathie. Les réactions individuelles suite à des
catastrophes naturelles, au lieu de dépendre de réponses étatiques, ou même d’ONG dont c’est le travail à temps plein, sont incroyablement
rapides. Et surtout, elles ne sont pas instrumentalisées par des commentateurs : la simple vue d’images du désastre à Haïti, par exemple, donne
lieu à des réactions spontanées du monde entier. De même au Japon.
• tribale
16
Étapes de l’empathie
humaine
Eh bien, il semblerait que la capacité d’empathie se retrouve élargie avec les outils.
Attention, cette analyse ne vaut que pour les sociétés WEIRD (Western, Educated, Industrialized, Rich, Democratic ; généralement nommées
“occidentales”, 15% de la population mondiale, et pourtant notre référentiel systématique).
Rifkin décrit l’évolution de l’empathie selon l’étendue des groupes humains sur lesquels elle porte.
- tribale : instinctive, par les liens du sang et de l’oralité quotidienne
- religieuse : mes coreligionnaires me semblent partager ma vision du monde, et cette vision partagée se base sur un livre unique
- nationale : l’idée de l’État-Nation, intrinsèquement administratif, est néanmoins source d’empathie, d’émotion partagée : en cas d’agression par
un autre pays, ou encore dans de grands événements (par exemple Expositions Universelles, ou aujourd’hui compétitions sportives).
On peut rapprocher ces étapes de l’analyse des grandes révolutions intellectuelles selon Michel Serre (philosophe, Académie française) : 3 grandes
révolutions dans l’histoire :
- oral → écrit : condition à la diffusion d’un livre unique, base des grandes religions monothéistes
- écrit → impression : condition à la rédaction de règles de société régulièrement mises à jour, et diffusées rapidement telles quelles dans tout un
territoire
Ainsi, ces révolutions techniques (Serre) semblent liées aux élargissements des destinataires de l’empathie (Rifkin).
Et quelle est la dernière grande révolution informationnelle d’après Serre, et quelle étape empathique pour Rifkin ?
- impression → informatisation / empathie mondiale, pour toute la race humaine, sans distinction
Et effectivement, la mise en place du réseau mondial Internet donne déjà des exemples d’une telle empathie. Les réactions individuelles suite à des
catastrophes naturelles, au lieu de dépendre de réponses étatiques, ou même d’ONG dont c’est le travail à temps plein, sont incroyablement
rapides. Et surtout, elles ne sont pas instrumentalisées par des commentateurs : la simple vue d’images du désastre à Haïti, par exemple, donne
lieu à des réactions spontanées du monde entier. De même au Japon.
• tribale
• religieuse
16
Étapes de l’empathie
humaine
Eh bien, il semblerait que la capacité d’empathie se retrouve élargie avec les outils.
Attention, cette analyse ne vaut que pour les sociétés WEIRD (Western, Educated, Industrialized, Rich, Democratic ; généralement nommées
“occidentales”, 15% de la population mondiale, et pourtant notre référentiel systématique).
Rifkin décrit l’évolution de l’empathie selon l’étendue des groupes humains sur lesquels elle porte.
- tribale : instinctive, par les liens du sang et de l’oralité quotidienne
- religieuse : mes coreligionnaires me semblent partager ma vision du monde, et cette vision partagée se base sur un livre unique
- nationale : l’idée de l’État-Nation, intrinsèquement administratif, est néanmoins source d’empathie, d’émotion partagée : en cas d’agression par
un autre pays, ou encore dans de grands événements (par exemple Expositions Universelles, ou aujourd’hui compétitions sportives).
On peut rapprocher ces étapes de l’analyse des grandes révolutions intellectuelles selon Michel Serre (philosophe, Académie française) : 3 grandes
révolutions dans l’histoire :
- oral → écrit : condition à la diffusion d’un livre unique, base des grandes religions monothéistes
- écrit → impression : condition à la rédaction de règles de société régulièrement mises à jour, et diffusées rapidement telles quelles dans tout un
territoire
Ainsi, ces révolutions techniques (Serre) semblent liées aux élargissements des destinataires de l’empathie (Rifkin).
Et quelle est la dernière grande révolution informationnelle d’après Serre, et quelle étape empathique pour Rifkin ?
- impression → informatisation / empathie mondiale, pour toute la race humaine, sans distinction
Et effectivement, la mise en place du réseau mondial Internet donne déjà des exemples d’une telle empathie. Les réactions individuelles suite à des
catastrophes naturelles, au lieu de dépendre de réponses étatiques, ou même d’ONG dont c’est le travail à temps plein, sont incroyablement
rapides. Et surtout, elles ne sont pas instrumentalisées par des commentateurs : la simple vue d’images du désastre à Haïti, par exemple, donne
lieu à des réactions spontanées du monde entier. De même au Japon.
• tribale
• religieuse
• nationale
16
Étapes de l’empathie
humaine
Eh bien, il semblerait que la capacité d’empathie se retrouve élargie avec les outils.
Attention, cette analyse ne vaut que pour les sociétés WEIRD (Western, Educated, Industrialized, Rich, Democratic ; généralement nommées
“occidentales”, 15% de la population mondiale, et pourtant notre référentiel systématique).
Rifkin décrit l’évolution de l’empathie selon l’étendue des groupes humains sur lesquels elle porte.
- tribale : instinctive, par les liens du sang et de l’oralité quotidienne
- religieuse : mes coreligionnaires me semblent partager ma vision du monde, et cette vision partagée se base sur un livre unique
- nationale : l’idée de l’État-Nation, intrinsèquement administratif, est néanmoins source d’empathie, d’émotion partagée : en cas d’agression par
un autre pays, ou encore dans de grands événements (par exemple Expositions Universelles, ou aujourd’hui compétitions sportives).
On peut rapprocher ces étapes de l’analyse des grandes révolutions intellectuelles selon Michel Serre (philosophe, Académie française) : 3 grandes
révolutions dans l’histoire :
- oral → écrit : condition à la diffusion d’un livre unique, base des grandes religions monothéistes
- écrit → impression : condition à la rédaction de règles de société régulièrement mises à jour, et diffusées rapidement telles quelles dans tout un
territoire
Ainsi, ces révolutions techniques (Serre) semblent liées aux élargissements des destinataires de l’empathie (Rifkin).
Et quelle est la dernière grande révolution informationnelle d’après Serre, et quelle étape empathique pour Rifkin ?
- impression → informatisation / empathie mondiale, pour toute la race humaine, sans distinction
Et effectivement, la mise en place du réseau mondial Internet donne déjà des exemples d’une telle empathie. Les réactions individuelles suite à des
catastrophes naturelles, au lieu de dépendre de réponses étatiques, ou même d’ONG dont c’est le travail à temps plein, sont incroyablement
rapides. Et surtout, elles ne sont pas instrumentalisées par des commentateurs : la simple vue d’images du désastre à Haïti, par exemple, donne
lieu à des réactions spontanées du monde entier. De même au Japon.
• tribale
• religieuse
• nationale
• mondiale ?
16
Étapes de l’empathie
humaine
Eh bien, il semblerait que la capacité d’empathie se retrouve élargie avec les outils.
Attention, cette analyse ne vaut que pour les sociétés WEIRD (Western, Educated, Industrialized, Rich, Democratic ; généralement nommées
“occidentales”, 15% de la population mondiale, et pourtant notre référentiel systématique).
Rifkin décrit l’évolution de l’empathie selon l’étendue des groupes humains sur lesquels elle porte.
- tribale : instinctive, par les liens du sang et de l’oralité quotidienne
- religieuse : mes coreligionnaires me semblent partager ma vision du monde, et cette vision partagée se base sur un livre unique
- nationale : l’idée de l’État-Nation, intrinsèquement administratif, est néanmoins source d’empathie, d’émotion partagée : en cas d’agression par
un autre pays, ou encore dans de grands événements (par exemple Expositions Universelles, ou aujourd’hui compétitions sportives).
On peut rapprocher ces étapes de l’analyse des grandes révolutions intellectuelles selon Michel Serre (philosophe, Académie française) : 3 grandes
révolutions dans l’histoire :
- oral → écrit : condition à la diffusion d’un livre unique, base des grandes religions monothéistes
- écrit → impression : condition à la rédaction de règles de société régulièrement mises à jour, et diffusées rapidement telles quelles dans tout un
territoire
Ainsi, ces révolutions techniques (Serre) semblent liées aux élargissements des destinataires de l’empathie (Rifkin).
Et quelle est la dernière grande révolution informationnelle d’après Serre, et quelle étape empathique pour Rifkin ?
- impression → informatisation / empathie mondiale, pour toute la race humaine, sans distinction
Et effectivement, la mise en place du réseau mondial Internet donne déjà des exemples d’une telle empathie. Les réactions individuelles suite à des
catastrophes naturelles, au lieu de dépendre de réponses étatiques, ou même d’ONG dont c’est le travail à temps plein, sont incroyablement
rapides. Et surtout, elles ne sont pas instrumentalisées par des commentateurs : la simple vue d’images du désastre à Haïti, par exemple, donne
lieu à des réactions spontanées du monde entier. De même au Japon.
• tribale
• religieuse
• nationale
• mondiale ?
16
Étapes de l’empathie
humaine
Eh bien, il semblerait que la capacité d’empathie se retrouve élargie avec les outils.
Attention, cette analyse ne vaut que pour les sociétés WEIRD (Western, Educated, Industrialized, Rich, Democratic ; généralement nommées
“occidentales”, 15% de la population mondiale, et pourtant notre référentiel systématique).
Rifkin décrit l’évolution de l’empathie selon l’étendue des groupes humains sur lesquels elle porte.
- tribale : instinctive, par les liens du sang et de l’oralité quotidienne
- religieuse : mes coreligionnaires me semblent partager ma vision du monde, et cette vision partagée se base sur un livre unique
- nationale : l’idée de l’État-Nation, intrinsèquement administratif, est néanmoins source d’empathie, d’émotion partagée : en cas d’agression par
un autre pays, ou encore dans de grands événements (par exemple Expositions Universelles, ou aujourd’hui compétitions sportives).
On peut rapprocher ces étapes de l’analyse des grandes révolutions intellectuelles selon Michel Serre (philosophe, Académie française) : 3 grandes
révolutions dans l’histoire :
- oral → écrit : condition à la diffusion d’un livre unique, base des grandes religions monothéistes
- écrit → impression : condition à la rédaction de règles de société régulièrement mises à jour, et diffusées rapidement telles quelles dans tout un
territoire
Ainsi, ces révolutions techniques (Serre) semblent liées aux élargissements des destinataires de l’empathie (Rifkin).
Et quelle est la dernière grande révolution informationnelle d’après Serre, et quelle étape empathique pour Rifkin ?
- impression → informatisation / empathie mondiale, pour toute la race humaine, sans distinction
Et effectivement, la mise en place du réseau mondial Internet donne déjà des exemples d’une telle empathie. Les réactions individuelles suite à des
catastrophes naturelles, au lieu de dépendre de réponses étatiques, ou même d’ONG dont c’est le travail à temps plein, sont incroyablement
rapides. Et surtout, elles ne sont pas instrumentalisées par des commentateurs : la simple vue d’images du désastre à Haïti, par exemple, donne
lieu à des réactions spontanées du monde entier. De même au Japon.
17
Étapes de l’empathie
non-humaine
Serait-il possible que notre capacité d’empathie pour les non-humains évolue elle aussi ?
Comme auparavant, cette analyse ne vaut que pour les sociétés vivant dans une ontologie naturaliste (pour laquelle
humains et non-humains ont la même externalité matérielle mais où seuls les humains ont une “âme”).
- les premiers destinataires de l’empathie sont les animaux domestiques : je peux avoir de l’affection pour mon chien de
chasse, car il remplit une fonction utilitaire
- l’invention des animaux de compagnie, non nécessairement utiles mais remplissant d’autres besoins (affection, rang
social…) élargit notre capacité d’empathie à des animaux non utiles
- la protection des animaux menacés marque un véritable tournant : l’empathie s’étend à des êtres non-humains jamais
rencontrés. Par exemple, les baleines : la campagne Save the Whales (années 1970), qui a pris beaucoup d’ampleur avec
la distribution de disques vinyles de chants des baleines. Soudain, ces mammifères marins nous semblent beaucoup plus
proches : les sons qu’ils émettent nous touchent, auraient-ils une intériorité ? Est-il mal de les tuer ?
- L’étape suivante, dépendant des réseaux techniques, est l’existence numérique d’animaux.
L’exemple donné est un compte Twitter créé à l’occasion de la fuite d’un paon du zoo de Bronx, aux États-Unis. Bien sûr,
le compte est géré par un humain (inconnu), mais l’empathie que les lecteurs (“followers”) de ce compte ont pour
l’animal est bien réelle. Sa présence, rendue proche par le réseau internet, devient une réalité, et on s’inquiète de son
bien-être bien plus que par une ligne dans la rubrique “faits divers”, qui relaterait une histoire terminée. Des humains
interagissent avec lui.
Et, si l’on allait plus loin : si une machine générait automatiquement des messages à partir des actions du paon,
l’empathie serait-elle moindre que lorsqu’un humain gère le compte ? Je ne le crois pas.
17
Étapes de l’empathie
non-humaine
⾠ dans une ontologie naturaliste
Serait-il possible que notre capacité d’empathie pour les non-humains évolue elle aussi ?
Comme auparavant, cette analyse ne vaut que pour les sociétés vivant dans une ontologie naturaliste (pour laquelle
humains et non-humains ont la même externalité matérielle mais où seuls les humains ont une “âme”).
- les premiers destinataires de l’empathie sont les animaux domestiques : je peux avoir de l’affection pour mon chien de
chasse, car il remplit une fonction utilitaire
- l’invention des animaux de compagnie, non nécessairement utiles mais remplissant d’autres besoins (affection, rang
social…) élargit notre capacité d’empathie à des animaux non utiles
- la protection des animaux menacés marque un véritable tournant : l’empathie s’étend à des êtres non-humains jamais
rencontrés. Par exemple, les baleines : la campagne Save the Whales (années 1970), qui a pris beaucoup d’ampleur avec
la distribution de disques vinyles de chants des baleines. Soudain, ces mammifères marins nous semblent beaucoup plus
proches : les sons qu’ils émettent nous touchent, auraient-ils une intériorité ? Est-il mal de les tuer ?
- L’étape suivante, dépendant des réseaux techniques, est l’existence numérique d’animaux.
L’exemple donné est un compte Twitter créé à l’occasion de la fuite d’un paon du zoo de Bronx, aux États-Unis. Bien sûr,
le compte est géré par un humain (inconnu), mais l’empathie que les lecteurs (“followers”) de ce compte ont pour
l’animal est bien réelle. Sa présence, rendue proche par le réseau internet, devient une réalité, et on s’inquiète de son
bien-être bien plus que par une ligne dans la rubrique “faits divers”, qui relaterait une histoire terminée. Des humains
interagissent avec lui.
Et, si l’on allait plus loin : si une machine générait automatiquement des messages à partir des actions du paon,
l’empathie serait-elle moindre que lorsqu’un humain gère le compte ? Je ne le crois pas.
• domestication
17
Étapes de l’empathie
non-humaine
Serait-il possible que notre capacité d’empathie pour les non-humains évolue elle aussi ?
Comme auparavant, cette analyse ne vaut que pour les sociétés vivant dans une ontologie naturaliste (pour laquelle
humains et non-humains ont la même externalité matérielle mais où seuls les humains ont une “âme”).
- les premiers destinataires de l’empathie sont les animaux domestiques : je peux avoir de l’affection pour mon chien de
chasse, car il remplit une fonction utilitaire
- l’invention des animaux de compagnie, non nécessairement utiles mais remplissant d’autres besoins (affection, rang
social…) élargit notre capacité d’empathie à des animaux non utiles
- la protection des animaux menacés marque un véritable tournant : l’empathie s’étend à des êtres non-humains jamais
rencontrés. Par exemple, les baleines : la campagne Save the Whales (années 1970), qui a pris beaucoup d’ampleur avec
la distribution de disques vinyles de chants des baleines. Soudain, ces mammifères marins nous semblent beaucoup plus
proches : les sons qu’ils émettent nous touchent, auraient-ils une intériorité ? Est-il mal de les tuer ?
- L’étape suivante, dépendant des réseaux techniques, est l’existence numérique d’animaux.
L’exemple donné est un compte Twitter créé à l’occasion de la fuite d’un paon du zoo de Bronx, aux États-Unis. Bien sûr,
le compte est géré par un humain (inconnu), mais l’empathie que les lecteurs (“followers”) de ce compte ont pour
l’animal est bien réelle. Sa présence, rendue proche par le réseau internet, devient une réalité, et on s’inquiète de son
bien-être bien plus que par une ligne dans la rubrique “faits divers”, qui relaterait une histoire terminée. Des humains
interagissent avec lui.
Et, si l’on allait plus loin : si une machine générait automatiquement des messages à partir des actions du paon,
l’empathie serait-elle moindre que lorsqu’un humain gère le compte ? Je ne le crois pas.
• domestication
• compagnie
17
Étapes de l’empathie
non-humaine
Serait-il possible que notre capacité d’empathie pour les non-humains évolue elle aussi ?
Comme auparavant, cette analyse ne vaut que pour les sociétés vivant dans une ontologie naturaliste (pour laquelle
humains et non-humains ont la même externalité matérielle mais où seuls les humains ont une “âme”).
- les premiers destinataires de l’empathie sont les animaux domestiques : je peux avoir de l’affection pour mon chien de
chasse, car il remplit une fonction utilitaire
- l’invention des animaux de compagnie, non nécessairement utiles mais remplissant d’autres besoins (affection, rang
social…) élargit notre capacité d’empathie à des animaux non utiles
- la protection des animaux menacés marque un véritable tournant : l’empathie s’étend à des êtres non-humains jamais
rencontrés. Par exemple, les baleines : la campagne Save the Whales (années 1970), qui a pris beaucoup d’ampleur avec
la distribution de disques vinyles de chants des baleines. Soudain, ces mammifères marins nous semblent beaucoup plus
proches : les sons qu’ils émettent nous touchent, auraient-ils une intériorité ? Est-il mal de les tuer ?
- L’étape suivante, dépendant des réseaux techniques, est l’existence numérique d’animaux.
L’exemple donné est un compte Twitter créé à l’occasion de la fuite d’un paon du zoo de Bronx, aux États-Unis. Bien sûr,
le compte est géré par un humain (inconnu), mais l’empathie que les lecteurs (“followers”) de ce compte ont pour
l’animal est bien réelle. Sa présence, rendue proche par le réseau internet, devient une réalité, et on s’inquiète de son
bien-être bien plus que par une ligne dans la rubrique “faits divers”, qui relaterait une histoire terminée. Des humains
interagissent avec lui.
Et, si l’on allait plus loin : si une machine générait automatiquement des messages à partir des actions du paon,
l’empathie serait-elle moindre que lorsqu’un humain gère le compte ? Je ne le crois pas.
• domestication
• compagnie
• protection
17
Étapes de l’empathie
non-humaine
Serait-il possible que notre capacité d’empathie pour les non-humains évolue elle aussi ?
Comme auparavant, cette analyse ne vaut que pour les sociétés vivant dans une ontologie naturaliste (pour laquelle
humains et non-humains ont la même externalité matérielle mais où seuls les humains ont une “âme”).
- les premiers destinataires de l’empathie sont les animaux domestiques : je peux avoir de l’affection pour mon chien de
chasse, car il remplit une fonction utilitaire
- l’invention des animaux de compagnie, non nécessairement utiles mais remplissant d’autres besoins (affection, rang
social…) élargit notre capacité d’empathie à des animaux non utiles
- la protection des animaux menacés marque un véritable tournant : l’empathie s’étend à des êtres non-humains jamais
rencontrés. Par exemple, les baleines : la campagne Save the Whales (années 1970), qui a pris beaucoup d’ampleur avec
la distribution de disques vinyles de chants des baleines. Soudain, ces mammifères marins nous semblent beaucoup plus
proches : les sons qu’ils émettent nous touchent, auraient-ils une intériorité ? Est-il mal de les tuer ?
- L’étape suivante, dépendant des réseaux techniques, est l’existence numérique d’animaux.
L’exemple donné est un compte Twitter créé à l’occasion de la fuite d’un paon du zoo de Bronx, aux États-Unis. Bien sûr,
le compte est géré par un humain (inconnu), mais l’empathie que les lecteurs (“followers”) de ce compte ont pour
l’animal est bien réelle. Sa présence, rendue proche par le réseau internet, devient une réalité, et on s’inquiète de son
bien-être bien plus que par une ligne dans la rubrique “faits divers”, qui relaterait une histoire terminée. Des humains
interagissent avec lui.
Et, si l’on allait plus loin : si une machine générait automatiquement des messages à partir des actions du paon,
l’empathie serait-elle moindre que lorsqu’un humain gère le compte ? Je ne le crois pas.
• domestication
• compagnie
• protection
• existence numérique ?
17
Étapes de l’empathie
non-humaine
Serait-il possible que notre capacité d’empathie pour les non-humains évolue elle aussi ?
Comme auparavant, cette analyse ne vaut que pour les sociétés vivant dans une ontologie naturaliste (pour laquelle
humains et non-humains ont la même externalité matérielle mais où seuls les humains ont une “âme”).
- les premiers destinataires de l’empathie sont les animaux domestiques : je peux avoir de l’affection pour mon chien de
chasse, car il remplit une fonction utilitaire
- l’invention des animaux de compagnie, non nécessairement utiles mais remplissant d’autres besoins (affection, rang
social…) élargit notre capacité d’empathie à des animaux non utiles
- la protection des animaux menacés marque un véritable tournant : l’empathie s’étend à des êtres non-humains jamais
rencontrés. Par exemple, les baleines : la campagne Save the Whales (années 1970), qui a pris beaucoup d’ampleur avec
la distribution de disques vinyles de chants des baleines. Soudain, ces mammifères marins nous semblent beaucoup plus
proches : les sons qu’ils émettent nous touchent, auraient-ils une intériorité ? Est-il mal de les tuer ?
- L’étape suivante, dépendant des réseaux techniques, est l’existence numérique d’animaux.
L’exemple donné est un compte Twitter créé à l’occasion de la fuite d’un paon du zoo de Bronx, aux États-Unis. Bien sûr,
le compte est géré par un humain (inconnu), mais l’empathie que les lecteurs (“followers”) de ce compte ont pour
l’animal est bien réelle. Sa présence, rendue proche par le réseau internet, devient une réalité, et on s’inquiète de son
bien-être bien plus que par une ligne dans la rubrique “faits divers”, qui relaterait une histoire terminée. Des humains
interagissent avec lui.
Et, si l’on allait plus loin : si une machine générait automatiquement des messages à partir des actions du paon,
l’empathie serait-elle moindre que lorsqu’un humain gère le compte ? Je ne le crois pas.
• domestication
• compagnie
• protection
• existence numérique ?
17
Étapes de l’empathie
non-humaine
Serait-il possible que notre capacité d’empathie pour les non-humains évolue elle aussi ?
Comme auparavant, cette analyse ne vaut que pour les sociétés vivant dans une ontologie naturaliste (pour laquelle
humains et non-humains ont la même externalité matérielle mais où seuls les humains ont une “âme”).
- les premiers destinataires de l’empathie sont les animaux domestiques : je peux avoir de l’affection pour mon chien de
chasse, car il remplit une fonction utilitaire
- l’invention des animaux de compagnie, non nécessairement utiles mais remplissant d’autres besoins (affection, rang
social…) élargit notre capacité d’empathie à des animaux non utiles
- la protection des animaux menacés marque un véritable tournant : l’empathie s’étend à des êtres non-humains jamais
rencontrés. Par exemple, les baleines : la campagne Save the Whales (années 1970), qui a pris beaucoup d’ampleur avec
la distribution de disques vinyles de chants des baleines. Soudain, ces mammifères marins nous semblent beaucoup plus
proches : les sons qu’ils émettent nous touchent, auraient-ils une intériorité ? Est-il mal de les tuer ?
- L’étape suivante, dépendant des réseaux techniques, est l’existence numérique d’animaux.
L’exemple donné est un compte Twitter créé à l’occasion de la fuite d’un paon du zoo de Bronx, aux États-Unis. Bien sûr,
le compte est géré par un humain (inconnu), mais l’empathie que les lecteurs (“followers”) de ce compte ont pour
l’animal est bien réelle. Sa présence, rendue proche par le réseau internet, devient une réalité, et on s’inquiète de son
bien-être bien plus que par une ligne dans la rubrique “faits divers”, qui relaterait une histoire terminée. Des humains
interagissent avec lui.
Et, si l’on allait plus loin : si une machine générait automatiquement des messages à partir des actions du paon,
l’empathie serait-elle moindre que lorsqu’un humain gère le compte ? Je ne le crois pas.
Réflexions
18
Les conclusions de ces réflexions sont donc les suivantes :
1. Empiriquement, un lien semble pouvoir être établi entre évolutions techniques et la capacité humaine à
l’empathie. Les prémisses d’une empathie mondiale apparaissent chez les sociétés connectées au réseau
mondial.
2. Moins de points de données sont disponibles, mais l’histoire récente semble montrer que l’empathie pour
les non-humains suit la même évolution. L’impact plus faible est lié au fait que les outils nécessaires à cet
élargissement sont très récents (XXème siècle).
3. L’écologie au sens de la protection de notre environnement, notamment biologique, est souvent présenté
comme limitée par la capacité qu’ont les leaders à convaincre de l’importance des risques. Finalement, ne
suffirait-il pas d’utiliser l’empathie naturelle que les humains semblent avoir pour les non-humains dès lors
qu’une expérience cognitive partagée devient possible ?
Descola encense les différences entre les hommes comme de puissantes sources d’étonnement, de progrès
scientifique, d’enrichissement personnel… Élargir ses capacités de communication ou même simplement de
réception des comportements des Autres est probablement le meilleur moyen d’être soumis à ces
différences.
Réflexions
• l’empathie humaine semble grandir avec les outils
18
Les conclusions de ces réflexions sont donc les suivantes :
1. Empiriquement, un lien semble pouvoir être établi entre évolutions techniques et la capacité humaine à
l’empathie. Les prémisses d’une empathie mondiale apparaissent chez les sociétés connectées au réseau
mondial.
2. Moins de points de données sont disponibles, mais l’histoire récente semble montrer que l’empathie pour
les non-humains suit la même évolution. L’impact plus faible est lié au fait que les outils nécessaires à cet
élargissement sont très récents (XXème siècle).
3. L’écologie au sens de la protection de notre environnement, notamment biologique, est souvent présenté
comme limitée par la capacité qu’ont les leaders à convaincre de l’importance des risques. Finalement, ne
suffirait-il pas d’utiliser l’empathie naturelle que les humains semblent avoir pour les non-humains dès lors
qu’une expérience cognitive partagée devient possible ?
Descola encense les différences entre les hommes comme de puissantes sources d’étonnement, de progrès
scientifique, d’enrichissement personnel… Élargir ses capacités de communication ou même simplement de
réception des comportements des Autres est probablement le meilleur moyen d’être soumis à ces
différences.
Réflexions
• l’empathie humaine semble grandir avec les outils
• l’empathie avec les non-humains peut-elle suivre le
même chemin ?
18
Les conclusions de ces réflexions sont donc les suivantes :
1. Empiriquement, un lien semble pouvoir être établi entre évolutions techniques et la capacité humaine à
l’empathie. Les prémisses d’une empathie mondiale apparaissent chez les sociétés connectées au réseau
mondial.
2. Moins de points de données sont disponibles, mais l’histoire récente semble montrer que l’empathie pour
les non-humains suit la même évolution. L’impact plus faible est lié au fait que les outils nécessaires à cet
élargissement sont très récents (XXème siècle).
3. L’écologie au sens de la protection de notre environnement, notamment biologique, est souvent présenté
comme limitée par la capacité qu’ont les leaders à convaincre de l’importance des risques. Finalement, ne
suffirait-il pas d’utiliser l’empathie naturelle que les humains semblent avoir pour les non-humains dès lors
qu’une expérience cognitive partagée devient possible ?
Descola encense les différences entre les hommes comme de puissantes sources d’étonnement, de progrès
scientifique, d’enrichissement personnel… Élargir ses capacités de communication ou même simplement de
réception des comportements des Autres est probablement le meilleur moyen d’être soumis à ces
différences.
Réflexions
• l’empathie humaine semble grandir avec les outils
• l’empathie avec les non-humains peut-elle suivre le
même chemin ?
• l’élargissement de nos sensations pour l’empathie
est-il une condition de l’écologie ?
18
Les conclusions de ces réflexions sont donc les suivantes :
1. Empiriquement, un lien semble pouvoir être établi entre évolutions techniques et la capacité humaine à
l’empathie. Les prémisses d’une empathie mondiale apparaissent chez les sociétés connectées au réseau
mondial.
2. Moins de points de données sont disponibles, mais l’histoire récente semble montrer que l’empathie pour
les non-humains suit la même évolution. L’impact plus faible est lié au fait que les outils nécessaires à cet
élargissement sont très récents (XXème siècle).
3. L’écologie au sens de la protection de notre environnement, notamment biologique, est souvent présenté
comme limitée par la capacité qu’ont les leaders à convaincre de l’importance des risques. Finalement, ne
suffirait-il pas d’utiliser l’empathie naturelle que les humains semblent avoir pour les non-humains dès lors
qu’une expérience cognitive partagée devient possible ?
Descola encense les différences entre les hommes comme de puissantes sources d’étonnement, de progrès
scientifique, d’enrichissement personnel… Élargir ses capacités de communication ou même simplement de
réception des comportements des Autres est probablement le meilleur moyen d’être soumis à ces
différences.
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• Moulin à eau, moteur, turbine, machine
de Turing, Die Gartenlaube, diptyque
de Verlat, couverture des Voyages
Extraordinaires : domaine public
• Roomba © iRobot
• Extrait vidéo Krause © Fora.tv
• Retours
• Anouchka Labonne
• Références
• Midol Nancy, À propos de corps et
conscience. Non encore publié, 2012.
• Musso Pierre, La rétiologie.
In: Quaderni. N. 55, Automne 2004.
L'État et les collectivités locales face
aux techno-réseaux. pp. 21-28.
• Musso Pierre, Internet et la société
des réseaux. Conférence, 2012.
• Serres Michel, L'espace digital
révolutionne les institutions.
Interview, 2012.
• Rifkin Jeremy, The empathic civilisation
• Exposition Sous les pavés, le design.
Le Lieu du Design, 2012
• Comptes d’animaux sur Twitter
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Merci !
Espérons par ailleurs que les dystopies technoscientifiques ne soient pas aussi
systématiquement réalisées que les utopies technoscientifiques (cf. Matrix, Wang…).
Sinon, si le développement de l’immatériel ne permet pas de créer du lien réel, l’alternative
sera certainement une triste cybernétique pour survivre dans un monde de moins en moins
vivable : élargir sa conscience, mais s’éloigner du corps, comme nous le faisons depuis
longtemps : “ces définitions [du corps] ont permis aux sociétés qui les ont inventées d’être
efficientes et de survivre” (p.9).