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(2024) Histoire(s) du lycée Saint-Louis (v2)

Roger Mansuy
September 18, 2024

(2024) Histoire(s) du lycée Saint-Louis (v2)

Version mise à jour d'un exposé sur l'histoire (la grande et les petites) du lycée Saint-Louis à destination des collègues (séminaire à la bonne franquette, 16 septembre 2024)

Roger Mansuy

September 18, 2024
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  1. ”Le lycée Saint-Louis, malgré sa façade neuve et son air

    de jeunesse, est l’héritier du collège d’Harcourt, le doyen des collèges de Paris, celui qui, dans la primitive Université, brillait du plus vif éclat. Sa fondation est due aux deux frères d’Harcourt, tous deux conseillers de Philippe le Bel, tous deux fils de Jean d’Harcourt, le compagnon d’armes et l’ami de saint Louis.” Robert d’Harcourt († 1315), baron de Saint-Sauveur, conseiller de Philippe III le Hardi et de Philippe IV le Bel, ambassadeur à Rome en 1288, évêque de Coutances (1291) Raoul d’Harcourt († 1307), chanoine de Paris (1305), conseiller de Philippe IV le Bel, aumônier de Charles de Valois Fondation du collège en 1280 De gueules à deux fasces d’or
  2. ”La chapelle, déclarée indépendante de la paroisse par un bref

    de Clément V (juin 1313), fut placée dès l’origine sous l’invocation de saint Louis. Quant au collège, il fut établi rue de la Harpe, n° 94, et destiné à recevoir quarante boursiers normands, dont douze théologiens et vingt-huit artiens.”
  3. Plan de Paris sous le règne de Henri II, Olivier

    Truschet et Germain Hoyau, 1552
  4. Rue Racine. Portion du mur [de contrescarpe ajouté au XVIe

    siècle à l’]enceinte de Philippe-Auguste, Jean Barry, novembre 1907
  5. Description historique de Paris et de ses plus beaux monuments,

    1781; gravure de François-Nicolas Martinet
  6. Description historique de Paris et de ses plus beaux monuments,

    1781; gravure de François-Nicolas Martinet
  7. ”Le collège passa ensuite par des fortunes diverses, dues à

    l’agitation de l’époque. Il n’échappa pas à l’influence des troubles de la Ligue; mais il se releva sous Georges Turgot; sous Pierre Padet, qui accrut la bibliothèque et lui légua des rentes; sous Thomas Fortin, l’ami de Port-Royal et le confident de Pascal pour la publication de ses Provinciales.”
  8. ”En 1627, P. Padet licencia le collège d’Harcourt à cause

    de la peste qui sévissait à Paris et donna aux pensionnaires de la province qui en avaient besoin de quoi faire leur voyage. On blâma sa prudence parce qu’on croyait que le collège en souffrirait; mais, quand le fléau disparut, les élèves revinrent plus nombreux qu’auparavant. Quant à lui, il resta à Paris et ne voulut pas quitter son poste. Il fit de même pendant les troubles de la Fronde et reçut à Harcourt les élèves des autres collèges que les maîtres avaient désertés. Cette générosité lui coûta trente mille livres.” L’ancien collège d’Harcourt et le lycée Saint-Louis, H. L. Bouquet, 1891, p277
  9. Pour les cérémonies de remise de prix, le collège d’Harcourt

    donne de nombreuses pièces de théâtre.
  10. ”Je m’amusai, il y a quelques années, à faire une

    tragédie en trois actes, de la Mort de Jules César [...] En un mot, elle n’est point faite pour le pub- lic. Je l’avais confiée, il y a deux ans, à MM. de XXX, qui la représentèrent, et qui eurent la fidélité de n’en garder aucune copie. J’ai eu, en dernier lieu, la même confiance dans M. l’abbé Asselin, proviseur d’Harcourt, que j’aime et que j’estime; mais il n’a pu, malgré ses soins, empêcher que quelqu’un de son collège n’en ait tiré une copie. Voilà la tragédie aujourd’hui imprimée, à ce que j’apprends, pleine de fautes, de transpositions, et d’omissions considérables. On dit même que le professeur de rhétorique d’Harcourt, qui était chargé de la représentation, y a changé plusieurs vers.” Voltaire à l’abbé Desfontaines, 7 septembre 1735
  11. Plan général de la nouvelle salle de Comédie françoise sur

    l’ancien terrein de l’hotel de Condé avec les terreins qui l’environnent, Charles De Wailly et Marie-Joseph Peyre
  12. ”La Révolution vint fermer Harcourt, comme tous les autres collèges

    ou écoles publiques de Paris.” ”Pendant quelque temps, les bâtiments furent convertis en prison. On y établit ensuite, sous la direction de Lanjuinais, une académie de législation qui n’eut et ne pouvait avoir qu’une existence éphémère.” Entre temps, le collège d’Harcourt sert de caserne en 1796. En 1798, les bâtiments et les terrains sont mis en vente par lots.
  13. Plan de l’emplacement des bâtiments, cour, jardin et dépendance du

    ci-devt collège d’Harcourt, rue de La Harpe à Paris..., le C. M. B. A. Houard, 30 fructidor an VI
  14. ”Harcourt ne pouvait être oublié dans la reconstitution de l’Université

    impériale: ses bâtiments avaient été démolis, mais le 21 mars 1812, Napoléon décréta qu’ils seraient reconstruits pour une population de quatre cents élèves internes. Toutefois le nouveau collège ne comprenait pas seulement l’ancienne maison d’Harcourt; il s’étendait aussi sur l’emplacement de plusieurs autres anciens collèges.”
  15. ”Les préoccupations politiques retardèrent l’exécution immédiate du décret de Napoléon

    1er, et les travaux de reconstruction ne furent commencés qu’en 1814. Ils durèrent six ans, et l’établissement moderne, le lycée impérial Saint-Louis, fut ouvert au public le 1er octobre 1820”
  16. ”Un seul nom manquait encore à ces grands noms, celui

    du monarque qui mérita d’associer sa renommée littéraire à celle de Léon X; et qui par la splendeur et l’utilité de ses monumens a préparé les deux plus beaux règnes de la monarchie, ceux de Henri IV et de Louis XIV, le nom enfin du monarque, restaurateur des let- tres, François Ier. C’est celui que j’ai l’honneur de proposer pour l’ancien collège d’Harcourt.” Jean-Augustin Amar du Rivier, lettre au Moniteur du 17 août 1820
  17. ”En 1848, une nouvelle dénomination fut adoptée, mais elle ne

    dura que quelques mois, et l’on ne songe plus guère aujourd’hui au lycée Monge.”
  18. La rue Racine est prolongée en 1835. Plan d’ensemble des

    travaux de Paris, Eugène Andriveau-Goujon, 1867
  19. Le réservoir de la rue Racine (6000 m3) reçoit les

    eaux de l’Ourcq (via l’aqueduc de Ceinture et la galerie Saint-Laurent)
  20. ”Dans ces derniers temps, par suite de l’ouverture du boulevard

    Saint-Michel, le lycée Saint-Louis a été l’objet de nouveaux travaux, et toute son ancienne façade sur la rue de la Harpe a été reconstruite.”
  21. ”Dans ces derniers temps, par suite de l’ouverture du boulevard

    Saint-Michel, le lycée Saint-Louis a été l’objet de nouveaux travaux, et toute son ancienne façade sur la rue de la Harpe a été reconstruite.”
  22. ↬ à gauche la vocation de saint Pierre, patron du

    proviseur Padet (1621-1665) ↬ à droite apparition à saint Thomas, patron du proviseur Fortin (1665-1680)
  23. ”le lycée, sans laisser le programme des études ordinaires, a

    été affecté plus spécialement à un enseignement scientifique conçu dans le but de préparer aux écoles du gouvernement. Il a des divisions distinctes pour la préparation aux Ecoles polytechnique, normale, centrale, forestière, de Saint-Cyr et navale. Etablie à la rentrée d’octobre 1865, la nouvelle organisation a déjà fait ses preuves.” Augustin Boutan physicien, proviseur de 1865 à 1868
  24. Vers lus au banquet de la Saint-Charlemagne, le 27 janvier

    1866, par Jules Anquetil (Dame Littérature rentre au lycée Saint-Louis en octobre 1865)
  25. ”La guerre de 1870 et l’insurrection de la Commune, qui

    la suivit de près, éprouvèrent également notre lycée comme les autres maisons d’éducation. Pendant ces tristes jours, le proviseur Joguet, qui administrait alors la maison, puisa dans son énergie la force de soutenir le moral des élèves et du personnel de la maison exposés au péril de la lutte. Au moment du bombardement du quartier des Écoles par l’armée prussienne, qui ne respectait pas plus la Sorbonne qu’elle n’avait respecté la cathédrale et la bibliothèque de Strasbourg, M. Joguet dut installer les élèves dans les caves pour les mettre à l’abri des projectiles de l’ennemi, qui criblèrent l’infirmerie et le parloir.” L’ancien collège d’Harcourt et le lycée Saint-Louis, H. L. Bouquet, 1891
  26. ”A l’entrée des troupes de Versailles, un certain de Katow,

    de nationalité russe, élève renvoyé l’année précédente, qui s’était enrôlé dans la Commune, vint sommer le proviseur de mettre à sa disposition tous les élèves, environ une centaine, qui étaient restés au lycée, afin de les employer aux barricades. M. Joguet reçut ce polisson comme il le méritait et lui enjoignit de déguerpir au plus vite. De Katow partit furieux, en proférant des menaces et en cassant les vitres avec l’escouade qu’il commandait. Il envoya un délégué du Comité central pour réquisitionner les élèves. Le proviseur raisonna cet homme et lui fit comprendre qu’il ne pouvait permettre qu’on disposât de ces jeunes gens, parce qu’il en était responsable devant les familles qui les lui avaient confiés. Il termina l’entretien en déclarant qu’il se laisserait plutôt tuer que de céder.” L’ancien collège d’Harcourt et le lycée Saint-Louis, H. L. Bouquet, 1891
  27. ”A l’entrée des troupes de Versailles, un certain de Katow,

    de nationalité russe, élève renvoyé l’année précédente, qui s’était enrôlé dans la Commune, vint sommer le proviseur de mettre à sa disposition tous les élèves, environ une centaine, qui étaient restés au lycée, afin de les employer aux barricades. M. Joguet reçut ce polisson comme il le méritait et lui enjoignit de déguerpir au plus vite. De Katow partit furieux, en proférant des menaces et en cassant les vitres avec l’escouade qu’il commandait. Il envoya un délégué du Comité central pour réquisitionner les élèves. Le proviseur raisonna cet homme et lui fit comprendre qu’il ne pouvait permettre qu’on disposât de ces jeunes gens, parce qu’il en était responsable devant les familles qui les lui avaient confiés. Il termina l’entretien en déclarant qu’il se laisserait plutôt tuer que de céder.” ”M. Joguet mourut au lycée Saint-Louis le 2 décembre 1874, et, comme on l’écrivait alors: cet homme bon et modeste qui avait su aux jours de la Commune élever son devoir jusqu’au sacrifice, méritait de donner aux jeunes gens une dernière leçon, celle d’une mort résignée et chrétienne.” L’ancien collège d’Harcourt et le lycée Saint-Louis, H. L. Bouquet, 1891
  28. Commande ministérielle vers 1880 après lobbying du marquis de Chennevières,

    ancien élève et directeur des Beaux-Arts ↬ Éducation de Saint Louis, Paul Nanteuil ↬ Saint Louis approuvant les plans de l’hospice des Quinze-Vingts, Victor-François-Éloi Biennoury ↬ Saint Louis rendant la justice sous le chêne de Vincennes, Gustave-Adolphe Chassevent-Bacques ↬ Mort de saint Louis, Charles Porion
  29. Le réservoir de la rue Racine, construit en 1839, est

    détruit en 1907. La rue Vaugirard a été prolongée jusqu’au boulevard Saint-Michel en 1911.
  30. Depuis 1969, le lycée n’accueille plus que des classes préparatoires.

    Le lycée s’ouvre à la mixité (photographie de la spéciale A2, 1964/1965)
  31. Anciens élèves Cinq prix Nobel, une médaille Fields Beaucoup de

    scientifiques, d’artistes, d’académiciens, des ministres, d’entrepreneurs...
  32. Francis Georges Binet de Boisgiroult, baron de Sainte-Preuve ↬ Né

    le 15 septembre 1800 à Londres et mort le 2 avril 1873 à Paris ↬ Enseignant de mathématiques au lycée Saint-Louis c.1830-40
  33. ▷ Édouard Brame, Inspecteur des Ponts et Chaussées, banquet de

    1888: ”Nos professeurs avaient non seulement la science, mais encore l’art de la rendre intéressante. Mes contemporains ne doivent pas avoir oublié quelques-uns d’entre eux, M. Binet de Sainte-Preuve, par exemple, professeur de mathématiques élémentaires. Il avait un grand prestige parmi nous. Grand, bien fait, d’une physionomie charmante, il était en même temps qu’excellent professeur, très connu pour ses succès mondains. Il montait à cheval comme Pellier, et faisait des armes comme Saint-Georges.”
  34. Jules Antoine Lissajous ↬ Né le 4 mar 1822 à

    Versailles et mort le 24 juin 1880 à Plombières ↬ Professeur au lycée Saint-Louis de 1849 à 1874
  35. Jules Antoine Lissajous ↬ Né le 4 mar 1822 à

    Versailles et mort le 24 juin 1880 à Plombières ↬ Professeur au lycée Saint-Louis de 1849 à 1874 Initialement ”suppléant de mathématiques accessoires”, il enseigne tour à tour la physique, la chimie, la logique littéraire et la logique scientifique.
  36. ▷ Proviseur Jean-Baptiste Legrand, 1862: ”Il est sans cesse à

    la recherche d’occasions d’échapper à la classe. Le voilà parti pour l’exposition de Londres, depuis le 1er mai; il y restera jusqu’aux vacances, s’il le peut. Que les élèves qu’il a laissés derrière lui soient reçus ou non à l’École polytechnique, au baccalauréat, qu’ils soient nommés ou non au Concours général, peu lui importe, pourvu qu’il touche son traitement, c’était toute sa préoccupation en partant.”
  37. ▷ Proviseur Jean-Baptiste Legrand, 1862: ”Il est sans cesse à

    la recherche d’occasions d’échapper à la classe. Le voilà parti pour l’exposition de Londres, depuis le 1er mai; il y restera jusqu’aux vacances, s’il le peut. Que les élèves qu’il a laissés derrière lui soient reçus ou non à l’École polytechnique, au baccalauréat, qu’ils soient nommés ou non au Concours général, peu lui importe, pourvu qu’il touche son traitement, c’était toute sa préoccupation en partant.” ▷ Proviseur Jean-Baptiste Legrand, 1864: ”Caractère doux, facile, aimable; professeur très instruit et très intelligent, plus apte aux recherches délicates dans un laboratoire qu’au professorat dans un lycée. La besogne réglée à jour fixe, à heure fixe, est antipathique à sa nature artistique. Il ne professe que parce qu’il ne peut pas faire autrement. L’exactitude n’est pas sa qualité dominante. Il est aussi inexact que possible. Il faudrait à ce professeur, savant et très intelligent, une chaire d’acoustique au Collège de France. C’est là sa véritable place. Au lycée Saint-Louis, il occupe médiocrement une place très importante.”
  38. Émile Zola ↬ Né le 2 avril 1840 à Paris

    et mort le 29 septembre 1902 à Paris ↬ Élève au lycée Saint-Louis de 1858 à 1859 ↬ Écrivain, journaliste
  39. Émile Zola ↬ Né le 2 avril 1840 à Paris

    et mort le 29 septembre 1902 à Paris ↬ Élève au lycée Saint-Louis de 1858 à 1859 ↬ Écrivain, journaliste ”Je n’ai pas achevé mes études, je ne sais même pas parler en bon français, j’ignore tout.”
  40. Édouard Lucas ↬ Né le 4 avril 1842 à Amiens

    et mort le 3 octobre 1891 à Paris ↬ Professeur de spéciales au lycée Saint-Louis de 1879 à 1890
  41. ▷ Inspecteur général Vacquant, février 1889: ”À tort ou à

    raison, les élèves se sont sentis un peu négligé par M. Lucas au moment où il a paru devoir quitter Saint-Louis pour le Collège de France”
  42. ▷ Inspecteur général Vacquant, février 1889: ”À tort ou à

    raison, les élèves se sont sentis un peu négligé par M. Lucas au moment où il a paru devoir quitter Saint-Louis pour le Collège de France” ▷ Inspecteur général Pruvost, mars 1890: ”J’ai inspecté plusieurs fois la classe de M. Lucas et toujours son enseignement m’a laissé une impression satisfaisante. Je ne m’explique donc pas l’insuffisance des résultats que je suis obligé de signaler.”
  43. ▷ Inspecteur général Vacquant, février 1889: ”À tort ou à

    raison, les élèves se sont sentis un peu négligé par M. Lucas au moment où il a paru devoir quitter Saint-Louis pour le Collège de France” ▷ Inspecteur général Pruvost, mars 1890: ”J’ai inspecté plusieurs fois la classe de M. Lucas et toujours son enseignement m’a laissé une impression satisfaisante. Je ne m’explique donc pas l’insuffisance des résultats que je suis obligé de signaler.” Lucas quitte le lycée Saint-Louis à cause de la pression des élèves qui menaçaient de quitter le lycée s’ils étaient nommés dans sa classe.
  44. ”Nuit et jour, les bonzes se succèdent sur les marches

    de l’autel, occupés à transporter la Tour Sacrée, de la première aiguille sur la troisième, étage par étage, sans jamais intervertir, sans jamais s’écarter des règles immuables imposées par Brahma. Quand tout sera fini, la Tour et les Brahmes tomberont et ce sera la fin des mondes.” N. Claus (de Siam)
  45. ”Nuit et jour, les bonzes se succèdent sur les marches

    de l’autel, occupés à transporter la Tour Sacrée, de la première aiguille sur la troisième, étage par étage, sans jamais intervertir, sans jamais s’écarter des règles immuables imposées par Brahma. Quand tout sera fini, la Tour et les Brahmes tomberont et ce sera la fin des mondes.” N. Claus (de Siam), mandarin du collège Li-Sou-Stian
  46. Carlo Bourlet ↬ Né le 25 avril 1866 à Strasbourg

    et mort le 12 août 1913 à Annecy ↬ Élève au lycée Saint-Louis pour l’année 1884/1885 (classe de spéciales) ⇀ 2e prix d’excellence, 1er accessit de géométrie analytique et algèbre, 3e accessit de géométrie descriptive, 1er prix de physique, 2e prix de chimie, 8e accessit de langue allemande, 3e accessit de lavis et dessin d’imitation, troisième accessit au concours général de physique. Reçu premier à l’école polytechnique et deuxième à l’école normale supérieure ↬ Professeur de spéciales au lycée Saint-Louis de 1897 à 1903; parmi ses élèves, les futurs mathématiciens Fatou ou Fréchet
  47. Un des artisans de la réforme de l’enseignement des maths

    de 1902-1904 avec notamment • l’étude des fonctions avec l’utilisation de la dérivée pour l’étude des variations • l’abandon de la distinction entre géométrie plane et géométrie dans l’espace
  48. Antoine de Saint-Exupéry ↬ Né le 29 juin 1900 à

    Lyon, disparu en vol le 31 juillet 1944 en mer Méditerranée ↬ Élève au lycée Saint-Louis de 1917 à 1920 (classe préparatoire à l’école navale) ↬ Écrivain, journaliste, aviateur
  49. Antoine de Saint-Exupéry ↬ Né le 29 juin 1900 à

    Lyon, disparu en vol le 31 juillet 1944 en mer Méditerranée ↬ Élève au lycée Saint-Louis de 1917 à 1920 (classe préparatoire à l’école navale) ↬ Écrivain, journaliste, aviateur ”les pistons sont nos ennemis mortels. D’ailleurs on les méprise, « ingénieur » étant une carrière méprisable et antiflottarique”
  50. Antoine de Saint-Exupéry ↬ Né le 29 juin 1900 à

    Lyon, disparu en vol le 31 juillet 1944 en mer Méditerranée ↬ Élève au lycée Saint-Louis de 1917 à 1920 (classe préparatoire à l’école navale) ↬ Écrivain, journaliste, aviateur ”j’ai des engelures aux pieds... et à l’esprit, car je suis engourdi au point de vue des Maths, c’est-à-dire que j’en ai par-dessus le dos, c’est bien amusant de patauger dans des discussions de paraboloïdes hyperboliques, et de planer dans les infinis, et de se casser la tête sur des nombres dits imaginaires, parce qu’ils n’existent pas (les nombres réels n’en sont que des cas particuliers) et d’intégrer des différentielles du second ordre et de... et de... Zut!”
  51. Jean van Heijenoort ↬ Né le 23 juillet 1912 à

    Creil, mort le 29 mars 1986 à Mexico ↬ Élève au lycée Saint-Louis de 1930 à 1932 ⇀ prix d’excellence, 1er accessit en mathématiques, 3e accessit en épure, 2e prix en chimie, 1er accessit en français, 2e prix en allemand 1931 ⇀ 4e accessit de mathématiques, 8e accessit de physique, 2e prix de chimie 1932 ↬ Docteur ès mathématiques à New York University, 1949
  52. Jean van Heijenoort ↬ Né le 23 juillet 1912 à

    Creil, mort le 29 mars 1986 à Mexico ↬ Élève au lycée Saint-Louis de 1930 à 1932 ⇀ prix d’excellence, 1er accessit en mathématiques, 3e accessit en épure, 2e prix en chimie, 1er accessit en français, 2e prix en allemand 1931 ⇀ 4e accessit de mathématiques, 8e accessit de physique, 2e prix de chimie 1932 ↬ Docteur ès mathématiques à New York University, 1949 ↬ Aussi appelé Alex BARBON, CESTERO, Garcia CESTERO, Jarvis GERLAND, Marcel LETOURNEUR, Daniel LOGAN, Marc LORIS, Marcel, Karl MEYER, Jean REBEL, Jean VANNIER, Ann VINCENT, J. WALTER, WIND, familièrement appelé VAN
  53. ”Le lendemain même de mon arrivée, la joie m’attendait de

    retrouver là- bas le camarade Van que beaucoup d’entre vous connaissent. Tous ceux qui l’ont approché savent les extraor- dinaires ressources d’intelligence et de sensibilité qui sont les siennes, ont su apprécier la rapidité de son coup d’œil, la lucidité de son juge- ment, mais sans doute n’ont-t-ils pas tous eu le loisir de mesurer l’étendue de sa curiosité ni de faire la part chez lui des admirables dons du cœur.” André Breton, 1938
  54. ”Le lendemain même de mon arrivée, la joie m’attendait de

    retrouver là- bas le camarade Van que beaucoup d’entre vous connaissent. Tous ceux qui l’ont approché savent les extraor- dinaires ressources d’intelligence et de sensibilité qui sont les siennes, ont su apprécier la rapidité de son coup d’œil, la lucidité de son juge- ment, mais sans doute n’ont-t-ils pas tous eu le loisir de mesurer l’étendue de sa curiosité ni de faire la part chez lui des admirables dons du cœur.” André Breton, 1938
  55. ”Pendant plusieurs années, seule l’étude des mathématiques me permit de

    conserver mon équilibre intérieur. L’idéologie bolcheviste était, pour moi, en ruines. Il me fallait bâtir une autre vie.” Jean van Heijenoort, Sept ans auprès de Léon Trotsky, 1978